L’homme accusé d’avoir poignardé un interprète judiciaire au palais de justice de Longueuil a implicitement reconnu que l’attaque était gratuite et que la victime aurait été choisie au hasard.
“Bien sûr, je ne le connais pas”, a répondu candidement Alexandre Garcés lorsqu’on lui a informé qu’une ordonnance lui interdisait d’entrer en contact avec la victime, Hai Thach.
L’accusé de 44 ans était de retour en cour ce matin à l’endroit même où il aurait commis son crime, mardi midi.
Il fait face à des accusations de tentative de meurtre, de voies de fait graves, de voies de fait armées et de port d’armes.
Il s’en serait pris à l’interprète judiciaire de 68 ans en le poignardant sauvagement à plusieurs reprises.
Photo Agence QMI, Maxime Deland
La victime avait été assignée pour une cause criminelle. Elle se trouvait dans un cubicule lorsqu’elle a été attaquée.
Avocate au dossier
M. Thach aurait été poignardé notamment au cou. Gravement blessé, il s’était ensuite réfugié dans une salle de bain. Secouru par des constables spéciaux, il a ensuite été conduit à l’hôpital où il repose toujours dans un état jugé sérieux.
Selon nos informations, l’accusé aurait verbalisé en avoir contre “le système” les instants après l’agression.
Peu avant de s’en prendre à la victime, il aurait d’ailleurs demandé à parler à un avocat, rapportait-on dans le Journal ce matin.
Garcés n’était pas connu des autorités.
MAXIME DELAND/AGENCE QMI
Il n’avait d’ailleurs rien à faire au palais de justice au moment du drame, ni comme accusé ni comme témoin, selon les premières constatations.
Celui qui n’était pas représenté lors de sa première comparution, notamment parce que le bureau d’aide juridique de Longueuil soulève un conflit d’intérêts majeur, a finalement pu se trouver une avocate.
Me Anne-Sophie Dagenais, une avocate de Montréal, assure maintenant sa défense.