L’activité physique ralentit la progression de la maladie de Parkinson – nouvelle étude

L’activité physique ralentit la progression de la maladie de Parkinson – nouvelle étude

MONTRÉAL – L’activité physique semble pouvoir ralentir la progression des symptômes de la maladie de Parkinson, y compris ceux qui sont autrement réfractaires à la médication, selon une nouvelle étude.

Des symptômes tels que l’instabilité posturale, les troubles de la marche et l’altération de la vitesse de traitement pourraient ainsi être susceptibles de bénéficier de l’effet positif d’un niveau élevé d’activité physique régulière.

“Cette étude longitudinale d’observation a révélé que des niveaux plus élevés d’activité physique régulière, seulement lorsqu’ils sont maintenus, étaient fortement associés à une détérioration plus lente de plusieurs paramètres cliniques chez les patients atteints de la maladie de Parkinson”, écrivent les auteurs.

Ces résultats proviennent de la vaste étude multicentrique internationale Parkinson’s Progression Markers Initiative (PPMI), lancée en 2012 et en cours. Environ 240 participants pour lesquels des données pertinentes étaient disponibles, notamment en ce qui concerne leur niveau d’activité physique, ont été étudiés, comparés à des sujets en bonne santé, entre autres.

Une activité physique régulière d’intensité modérée à élevée a été associée à un déclin plus lent de l’instabilité posturale et des troubles de la marche, précisent les auteurs. Les activités physiques liées au travail ont été associées à un déclin plus lent de la vitesse de traitement. Et les activités physiques liées aux tâches ménagères quotidiennes ont été associées à un déclin plus lent des tâches liées aux soins personnels, telles que l’hygiène et l’alimentation.

“C’est une étude bien contrôlée qui montre effectivement que pour certains symptômes de la maladie de Parkinson, une activité physique régulière pendant une longue période peut avoir un impact positif sur différents aspects de la symptomatologie de la maladie, en particulier l’équilibre des patients”, a commenté le professeur Louis-Éric Trudeau, spécialiste de la maladie de Parkinson à l’Université de Montréal.

L’instabilité posturale, ou la difficulté à maintenir l’équilibre, est souvent à l’origine de chutes, et ce problème n’est pas très bien traité par la médication actuelle qui cible principalement l’activité de la dopamine dans le cerveau, poursuit-il.

Mais la maladie de Parkinson ne concerne pas seulement la dopamine, souligne M. Trudeau. D’autres régions du cerveau sont également touchées, “et la médication actuelle, malheureusement, ne permet pas de pallier à tous ces autres problèmes”.

“C’est pourquoi nous cherchons depuis de nombreuses années d’autres stratégies, que ce soit des médicaments pharmacologiques ou des méthodes telles que celle-ci de changement du mode de vie, notamment l’alimentation et l’activité physique régulière, qui ont fait l’objet de nombreuses études”, a-t-il déclaré.

Les auteurs de l’étude soulignent que ces résultats “mettent en évidence l’importance de soutenir les patients atteints de la maladie de Parkinson dans leur pratique quotidienne pour maintenir leur niveau d’activité physique. (…) Il est essentiel qu’ils soient eux-mêmes convaincus des avantages d’un niveau d’activité physique élevé.”

Néanmoins, convaincre des patients qui viennent de recevoir un diagnostic de Parkinson et qui étaient vraisemblablement sédentaires avant le diagnostic de commencer à bouger peut représenter tout un défi, admet M. Trudeau, “même si nous avons maintenant une grande motivation pour ralentir la progression de la maladie”.

“Vous connaissez l’adage ‘Use it or lose it’? Cela signifie essentiellement que plus nous utilisons nos systèmes, quels qu’ils soient dans notre corps, plus nous avons de chances de les maintenir en fonctionnement”, explique-t-il.

Et c’est un peu ce qui ressort de cette étude, en lien avec la maladie de Parkinson, ajoute-t-il : il faut continuer à bouger.

“Dans les années qui suivent le diagnostic de la maladie, nous constatons que l’activité physique nette des gens a tendance à diminuer, et cela est malheureusement inévitable”, indique M. Trudeau. Néanmoins, la diminution des fonctions motrices est plus lente chez les personnes qui font des efforts au quotidien pour maintenir un niveau d’activité physique plus élevé.

Cette étude, souligne-t-il, ne démontre pas que l’exercice physique peut renverser le cours de la maladie, il ne faut donc pas “espérer trop ralentir le processus physiopathologique qui cause la maladie”.

Cela étant dit, notre cerveau a une capacité incroyable de compensation, et l’exercice physique viendra probablement activer ces mécanismes de compensation.

“Malgré la perte de certains types de neurones et de leurs connexions, nous parvenons à améliorer le fonctionnement de nos circuits cérébraux qui contrôlent le mouvement grâce à un exercice régulier”, déclare M. Trudeau. Il existe donc une valeur ajoutée très claire. L’amélioration ne sera pas radicale, mais cette étude démontre sans aucun doute un avantage.

Les conclusions de cette étude ont été publiées dans la revue médicale influente Neurology.

dans un article qui peut être bien positionné sur Google.
#Lactivité #physique #pourrait #freiner #des #symptômes #maladie #Parkinson
2023-09-29 20:04:59

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.