2024-04-05 20:08:20
Jusqu’à 4 personnes âgées sur 10 sont exclues des meilleurs soins en raison de leur âge. Et la stigmatisation raccourcit également la vie : le risque de mortalité est jusqu’à 4 fois plus élevé. C’est pourquoi est née la Charte de Florence, le premier manifeste mondial contre l’âgisme en matière de soins de santé avec 12 actions contre les préjugés et les stéréotypes liés à l’âge dans le domaine des soins de santé.
Après l’appel des scientifiques italiens sur la crise du sous-financement du service public de santé, les gériatres italiens tirent la sonnette d’alarme sur les besoins de santé, en particulier des personnes âgées, dans lesquels le NHS n’investit pas suffisamment de ressources. Ils sont considérés comme « trop vieux et trop chers » pour recevoir les traitements les plus avancés, dont ils bénéficieraient le plus, et pour être inclus dans les essais cliniques testant les médicaments qu’ils sont les premiers à utiliser. Et cette même personne âgée renonce à suivre des thérapies, des dépistages et des comportements préventifs, avec de graves conséquences sur la santé.
En Italie, les données des registres nationaux indiquent que jusqu’à 40 % des personnes de plus de 85 ans souffrant de problèmes cardiaques sont sous-traitées. Avec l’âge, les prescriptions pharmacologiques et les contrôles réguliers recommandés par les lignes directrices diminuent, les réduisant de moitié chez les plus de 85 ans, où l’on constate un sous-traitement important dans jusqu’à 40 % des cas.
C’est dans ce contexte qu’est née la Charte de Florence, le premier manifeste mondial contre l’âgisme en matière de santé qui sera présenté au congrès « Anti-ageism Alliance ». Un groupe de travail gériatrique mondial pour les soins aux personnes âgées”, organisé par la Fondation Menarini avec le patronage de la Société italienne de gérontologie et de gériatrie (Sigg), qui réunit à Florence les présidents des principales sociétés gériatriques du monde, avec des représentants de l’OMS et des Nations Unies, des éthiciens et des associations de patients.
Le document coordonné par Andrea Ungar, professeur de gériatrie à l’Université de Florence, président du congrès et de la Société italienne de gérontologie et gériatrie, et par le professeur Luigi Ferrucci, directeur scientifique de l’Institut national du vieillissement de Baltimore, a été élaboré par un panel international. Le manifeste qui vient d’être publié dans European Geriatric Medicine et dans The Journal of Gerontology se concentre sur 12 actions concrètes pour minimiser l’impact négatif de l’âgisme dans les soins de santé. Les actions pour inverser la tendance se concentrent sur la formation : le vieillissement doit devenir partie intégrante du parcours de formation du personnel soignant et des travailleurs sociaux.
Il est également nécessaire de donner la priorité aux personnes âgées aux urgences qui représentent un facteur de risque en raison des longs délais d’attente et des soins inadéquats signalés, ce qui peut contribuer au déclin cognitif et à l’aggravation des conditions physiques.
Le médecin doit également rechercher un plus grand partage du parcours de soins avec le patient et ses soignants et il est également nécessaire de repenser les environnements hospitaliers pour les rendre plus adaptés aux personnes âgées, en réduisant l’isolement et l’immobilité.
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