L’agroécologie à Contralmirante Cordero : un changement de paradigme

Le contre-amiral Cordero connaît un changement de paradigme. En 2022, l’ordonnance 015/22 visant à promouvoir l’agroécologie a été approuvée. La crise à laquelle est confrontée la culture fruitière depuis des années est la raison qui motive cette transformation.

Bien que la culture fruitière soit un secteur avancé dans la région pour l’exportation, les petits producteurs ont été contraints d’abandonner leur production car elle n’était pas rentable. Ainsi, sur les 900 hectares de petites exploitations de pommes et de poires, environ 700 sont aujourd’hui improductives. « Nous devions donner une alternative à ces terres »a déclaré Horacio Zúñiga, maire de Contralmirante Cordero y Barda del Medio.

La réglementation a permis la création d’un registre des producteurs, fournisseurs et services associés agroécologiques, ainsi que promouvoir les politiques agroécologiques locales sous la direction du Conseil consultatif municipal de l’agroécologie (CONAMAE), composé de représentants institutionnels de l’UNCO, de l’Université de Flores, de l’Institut National de Technologie Agricole (INTA), de producteurs agroécologiques, de conseillers municipaux et du Sous-secrétariat de Production de la Commune, entre autres.

Passer de la culture fruitière à l’agroécologie se traduit par des produits biologiques. “Grâce à cette ordonnance, les petits producteurs qui utilisent des pesticides disposent d’un délai pour faire la transition et avoir une production plus saine pour la population”, a expliqué Zúñiga.

Cette année a également créé le Centre Expérimental Agroécologique (CEA ) d’environ 40 hectares, gérés par la commune, où les producteurs disposent d’un espace pour qu’ils puissent développer leurs produits avec les conseils de tous les techniciens qui composent la CONAMAE.

Selon le maire, Plus de 70 familles se consacrent à l’agriculture familiale sur la commune, La formation au développement de produits biologiques est donc un outil important pour réaliser cette transformation. La municipalité leur fournit également des semences, des infrastructures et le matériel nécessaire pour préserver les plantes pendant l’hiver.

A cette époque, du 40 hectares disponibles auprès du CEA15 sont déjà exploitées par des producteurs locaux. En outre, un processus de coordination entre la municipalité et les acteurs privés a commencé, à travers des accords de métayage qui permettent à de petites exploitations de se lancer dans la production de luzerne.

D’autre part, le Janus Integrative Rural Project, une ferme agroécologique basée sur les principes de l’agriculture biodynamique, encourage les communautés à revenir à une production durable. L’entreprise a présenté à la Commune et à la CONAMAE un projet de réalisation d’un village productif agroécologique au sein de sa propre propriété.

Il s’agit d’une initiative innovante dans la région, a souligné Zúñiga, car elle permet au producteur qui s’installe de créer une ferme mixte, où en plus de travailler la terre, il utilise des biodigesteurs pour traiter les déchets organiques, une faible consommation d’énergie et un traitement des déchets à domicile. « C’est une alternative qui donne aux gens la possibilité de retourner dans les fermes et de vivre de leur environnement. »