L’aide médicale à mourir : les délais inquiètent les patients atteints d’Alzheimer

L’aide médicale à mourir : les délais inquiètent les patients atteints d’Alzheimer

Les personnes atteintes de maladies dégénératives qui souhaitent demander l’aide médicale pour mourir anticipée devront une fois de plus prendre leur mal en patience.

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Un nouveau blocage entre Québec et Ottawa dans la législation affecte plusieurs patients, dont Sandra Demontigny, une Québécoise atteinte d’Alzheimer précoce qui milite depuis des années sur la question.

«Cela me déçoit, je suis déçue», déclare Sandra Demontigny, qui ne cache pas sa déception face au blocage entre Québec et Ottawa pour l’aide médicale à mourir anticipée.

À 44 ans, elle craint toujours ces délais qui pourraient l’amener, elle et d’autres, à ne plus être capable de consentir.

«Nous avons travaillé avec le provincial toutes ces années et en arrivons à cela ? Je ne sais pas si c’est moi qui ne m’en souviens pas, mais nous n’avons jamais parlé du Code criminel fédéral qui allait tout arrêter », s’exclame-t-elle alors que la maladie progresse.

Sandra Demontigny a dû se résigner à déménager dans une résidence privée pour aînés à Lévis. Quelques boîtes ne sont toujours pas déballées.

Elle ne veut pas être un fardeau pour sa famille. Son nouveau logement sécurise ses proches alors qu’elle peut obtenir des soins en tout temps.

«Mon ancienne vie professionnelle et avec mes enfants, c’est un deuil à faire», clame-t-elle.

Dans la salle de séjour de la résidence, elle discute avec quelques résidents aux cheveux blancs de ces nouveaux délais.

Il y a un décalage entre la législation québécoise et la législation fédérale concernant les demandes anticipées pour les personnes souffrant de maladies graves et incurables, comme l’Alzheimer. La législation fédérale ne permet pas qu’elles soient effectuées à l’avance. Les médecins pourraient donc s’exposer à des poursuites criminelles.

«Est-ce qu’il faudra que j’aille en Europe ou que je prenne l’aide médicale ici au Québec, mais trop tôt?»

Sandra évalue ses options alors qu’elle vit avec l’Alzheimer précoce depuis 5 ans, en plus d’avoir aussi vu son père en souffrir.

Pour voir le reportage complet, visionnez la vidéo ci-dessus.

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