L’Alberta pourrait plafonner l’eau utilisée par les sociétés pétrolières et gazières

L’Alberta pourrait plafonner l’eau utilisée par les sociétés pétrolières et gazières

2023-12-17 07:51:27

La province pourrait restreindre l’accès des entreprises à l’eau pour l’extraction et la transformation alors qu’une crise de sécheresse menace

L’Alberta Energy Regulator a averti les sociétés de combustibles fossiles que leur accès à l’eau, une ressource clé pour l’extraction et le traitement des hydrocarbures, pourrait être restreint l’année prochaine en raison de la sécheresse dans l’Ouest canadien.

L’AER, qui supervise les producteurs de pétrole, de gaz naturel et de charbon en Alberta, a publié cette semaine un bulletin informant les sociétés énergétiques pour se préparer aux pénuries d’eau, en particulier dans le sud de la province. Certaines entreprises pourraient ne pas être en mesure de détourner l’eau vers leurs opérations en 2024, a indiqué le régulateur.

La crise de l’eau s’étend bien au-delà Alberta. Le gouvernement fédéral a classé 72 pour cent du pays comme étant anormalement sec ou soumis à des conditions de sécheresse modérées à exceptionnelles. À la fin novembre, cela comprenait 81 pour cent du paysage agricole du Canada.

Mais la région des Prairies est celle qui subit le plus de pression, avec 97 pour cent d’entre elles classées comme étant anormalement sèches ou connaissant une sécheresse modérée à exceptionnelle, selon le plus récent rapport d’Agriculture et Agroalimentaire Canada. L’Alberta prépare un sécheresse plan d’urgence pour 2024, et certaines parties de la province fonctionnent sous restrictions d’eau pendant des mois.

L’avertissement de l’ARE s’applique à tous les sociétés énergétiques qui détiennent des permis d’eau, qui sont requis dans la province pour détourner l’eau à des fins industrielles, municipales ou agricoles. Mais le régulateur a laissé entendre que ceux qui opèrent dans le sud de la province sont les plus susceptibles d’être affectés par les mesures d’atténuation.

“Pour le bassin de la rivière Saskatchewan Sud, où la situation est plus grave, l’AER contactera cet hiver les titulaires de permis industriels pour obtenir des estimations de leur demande future en eau pour 2024”, indique le bulletin daté du 12 décembre.

« Les titulaires de permis risquant de ne pas pouvoir détourner l’eau en 2024 devraient préparer des plans d’urgence. »

Le gouvernement de l’Alberta a actuellement 51 avis de pénurie d’eau. La partie sud de la province est la plus touchée. Dans cette région, le réservoir St. Mary était à 11,4 pour cent de stockage le 13 décembre, selon au ministère de l’Environnement et des Aires protégées de la province. Normalement, ce taux se situerait entre 45 et 73 pour cent à cette période de l’année. Le réservoir Oldman était à 27 pour cent le 13 décembre, comparativement à son niveau normal de 63 à 79 pour cent. Le réservoir Waterton était à 59 pour cent, comparativement au taux habituel de 52 à 69 pour cent.

Teresa Broughton, porte-parole de l’ARE, a déclaré vendredi dans un communiqué que le régulateur pourrait demander aux sociétés énergétiques titulaires de permis d’eau de réduire leur consommation ou de transférer les allocations d’eau d’un titulaire de permis à un autre. Elle a déclaré que l’AER pourrait également déclencher un mécanisme par lequel les licenciés les plus récents seraient supprimés au profit de ceux qui ont plus d’ancienneté.

« Si les conditions restent sèches au cours de cet hiver et du printemps 2024, la disponibilité de l’eau pourrait devenir un problème important », a-t-elle déclaré. L’ARE rencontrera les titulaires de permis d’utilisation de l’eau, a-t-elle déclaré, pour discuter d’éventuelles restrictions et plans d’urgence.

Certaines communes et acteurs agricoles sont déjà soumis à des restrictions.

Le plan de gestion de l’eau de l’Alberta comprend cinq étapes, allant d’une sécheresse mineure à une urgence à l’échelle de la province. L’Alberta en est à la quatrième étape, ce qui signifie qu’un nombre important de titulaires de permis d’eau et de ménages sont incapables de détourner l’eau, et les pénuries devraient se poursuivre. Si l’Alberta passe à la cinquième étape et déclare une situation d’urgence en vertu de la Water Act, cela signifiera qu’il y aura un « risque important pour la santé et la sécurité humaines en raison d’un approvisionnement en eau insuffisant et de la dégradation de la qualité de l’eau », selon le site Web de la province dédié à la sécheresse.

Dans une présentation destinée aux principaux utilisateurs d’eau, le ministère de l’Environnement a déclaré qu’il « élaborerait des accords de collaboration » pour gérer la pénurie d’eau entre janvier et mars 2024. En fonction du manteau neigeux et des précipitations printanières, le ministère prévoit de mettre en œuvre ces accords entre mars et mai. et pourrait déclarer l’état d’urgence entre mai et août, selon la présentation.

Le document, préparé en novembre, soulignait l’environnement et Changement climatique Le Canada prévoit un hiver El Nino, ce qui signifierait des conditions chaudes et sèches. La présentation indique qu’il y a 62 pour cent de chances que ces conditions persistent en avril, mai et juin.

L’Alberta, dans sa présentation, a souligné que « certains titulaires de permis ont été invités à cesser de puiser de l’eau en raison du faible niveau des rivières » et que le gouvernement travaille avec eux pour trouver d’autres sources d’eau.



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