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L’alcool est le troisième facteur de risque modifiable qui provoque davantage de cancers

by Nouvelles

2024-07-26 10:40:00

La prévention du cancer passe inévitablement par l’adoption de bonnes habitudes de vie. Et si certaines sont désormais plutôt évidentes – éviter de fumer par exemple ou adhérer à une alimentation saine et équilibrée – d’autres, non moins dangereuses, sont moins réfléchies. C’est le cas de l’alcool, une substance reconnue comme cancérigène certain par le CIRC depuis la fin des années 1980, mais que beaucoup considèrent encore aujourd’hui comme inoffensive. Et dont la consommation semble plutôt liée à un pourcentage considérable de nouveaux diagnostics de cancer qui surviennent chaque année. Une étude qui vient de paraître dans la revue le rappelle CA : Un journal sur le cancer pour les cliniciensqui identifie la consommation de boissons alcoolisées (de tout type) comme le troisième facteur de risque modifiable lié au plus grand nombre de diagnostics de cancer et de décès aux États-Unis.

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Le tabagisme et l’obésité aux deux premières places

La recherche, menée par une équipe d’oncologues de l’American Cancer Society, a utilisé des données de la littérature sur les effets des principaux facteurs de risque oncologiques modifiables pour estimer la proportion de cancers et de décès par cancer enregistrés chez les Américains de plus de 30 ans en 2019 imputables à chacun. Au total, 40 % des cas de cancer analysés et 44 % des décès étaient imputables à l’un des facteurs de risque évalués par l’étude. En première place parmi les plus dangereux, on trouve le tabagisme, responsable de 19 % de tous les cas de cancer, suivi du surpoids, impliqué dans 7,6 % des cas.

Différences entre les sexes

En troisième position se trouve donc la consommation d’alcool, à l’origine de 5% de tous les cancers enregistrés aux USA en 2019. Les cancers associés à l’alcool pris en compte dans l’étude sont ceux de la cavité buccale, du pharynx et du larynx, du côlon, cancer du foie, de l’œsophage et du sein chez la femme. Justement en raison de son implication dans l’apparition des cancers féminins (notamment du sein), la consommation d’alcool est à l’origine d’un pourcentage plus élevé de cancers chez les femmes (troisième au classement des facteurs de risque modifiables et impliqué dans 6,2% du total des cas) par rapport à aux hommes (pour qui il n’est que la quatrième cause modifiable de cancer, impliquée dans 4,7% des cancers recensés en 2019).

“On sait depuis des années que l’alcool est cancérigène, quelle que soit la forme sous laquelle on le consomme”, explique-t-il. Saverio Cinieri, Président de la Fondation Aiom. « C’est une substance qui peut augmenter le risque de souffrir de nombreuses formes de cancer, pas seulement du cancer du foie. Il n’existe pas de dose sûre et il est donc important que la population en soit informée, en particulier les femmes pour lesquelles elle peut être plus nocive, à la même dose, que la population masculine, en raison de la plus faible capacité de l’organisme à l’éliminer. substance”.

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Des tumeurs, mais pas seulement

Les dangers de la consommation d’alcool ne se limitent pas au domaine de l’oncologie. C’est ce que rappelle un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé, intitulé « Rapport de situation mondial sur l’alcool et la santé et traitement des troubles liés à l’usage de substances ». Selon les données de l’OMS, en 2019, il y a eu 2,6 millions de décès dus à la consommation d’alcool dans le monde, bien plus que les 600 000 décès imputables aux drogues psychoactives. Les jeunes âgés de 20 à 39 ans sont les plus exposés aux dangers d’une consommation excessive d’alcool, représentant 13 % de tous les décès imputables à l’alcool. Sur les 2,6 millions de décès imputables à l’alcool en 2019, ceux dus aux maladies digestives ou gastro-intestinales représentent 22 %, suivis de ceux provoqués par les accidents (19,8 %), les maladies cardiovasculaires (18 %) puis les cancers (15,3 %).

“Par rapport à d’autres facteurs de risque oncologiques bien connus de la population, comme le tabagisme, l’alcool est moins considéré”, souligne-t-il. Cendres.

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«De plus en plus de jeunes consomment des quantités excessives d’alcool, et pourtant ce sont précisément eux qui courent les plus grands risques. Le message qu’il faut faire passer est que tout type d’alcool est dangereux pour la santé. Qu’il n’existe pas de dose sûre, même si évidemment les dégâts augmentent à mesure que la consommation augmente. Et que les facteurs de risque en oncologie ont un effet additif, et donc que ceux qui ont déjà d’autres mauvaises habitudes, une alimentation déséquilibrée, des problèmes de poids, les fumeurs, les personnes sédentaires, subissent les plus grands dommages de la consommation habituelle d’alcool”.

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