L’Algérie retire ses candidatures à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations, une défaite humiliante pour le régime algérien

L’Algérie retire ses candidatures à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations, une défaite humiliante pour le régime algérien

Dans une tentative vaine de rendre moins douloureuse une défaite humiliante, le régime algérien retire in extremis ses candidatures à l’organisation des éditions 2025 et 2027 de la Coupe d’Afrique des Nations. Un acte désespéré qui allonge un palmarès déjà bien garni en échecs de tous genres.

C’était dans l’air, c’est désormais officiel : l’Algérie retire sa candidature à l’organisation des éditions 2025 et 2027 de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football. Et comme d’habitude, ce n’est pas la Fédération du voisin de l’est qui annonce la décision, mais Hafid Derradji, journaliste à beIN Sports au service de la junte militaire.

« Comme prévu, la Fédération algérienne de football s’adresse officiellement à la CAF et annonce le retrait de son dossier de candidature pour accueillir les éditions 2025 et 2027 de la Coupe d’Afrique des Nations car cela ne fait plus partie de ses priorités. Elle préfère purifier et redynamiser le football algérien dans le but de remporter les titres continentaux partout où ils seront organisés », a écrit Derradji sur les réseaux sociaux, dans la soirée du lundi 25 septembre, soit deux jours avant l’annonce des pays hôtes par le Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).

Quelques heures avant cette annonce, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a reçu le nouveau président de la Fédération algérienne de Football (FAF), Walid Sadi, indique un communiqué de l’agence officielle APS.

Son prédécesseur, Djahid Zefizef, avait été contraint à la démission suite à son échec, en juillet dernier, à se faire élire au Comité exécutif de la CAF. Cet échec a été vécu comme un mélodrame par le régime algérien.

Sans surprise donc, le régime algérien bat en retraite et espère, dans une tentative désespérée, rendre moins douloureuse l’humiliation en procédant au retrait de ses candidatures, auquel Alger avait préparé tout au long de l’année l’opinion publique. Et bien sûr, le coupable était déjà désigné : le Maroc.

Cet échec dans la course à l’organisation de la CAN n’est donc en aucun cas dû au manque d’infrastructures dont souffre affreusement le pays voisin ou à une incompétence chronique dans l’organisation de grands événements, mais seulement au jeu de coulisses dans lequel excellerait particulièrement le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, et au lobbying marocain au sein des instances dirigeantes du football africain.

Le fait que l’Algérie n’arrive toujours pas à fournir une pelouse digne de ce nom à son équipe nationale n’y est non plus pour rien. Une vérité qui sort pourtant tout droit de la bouche de son sélectionneur national, Djamel Belmadi : « Il n’y a aucun stade en Algérie qui est bon pour jouer au football », a déclaré le champion d’Afrique 2019 avant le stage des Fennecs, au début du mois courant. Et pendant ce mois même de septembre, Belmadi a provoqué une levée de boucliers en décidant de délocaliser en Tunisie un stage de l’équipe nationale algérienne qui était prévu au centre technique national de Sidi Moussa, près d’Alger. La raison ? Les équipements ne répondent pas aux normes. Est-ce qu’il faudrait dès lors s’étonner que l’Algérie ne soit pas en mesure d’organiser un événement sportif de la taille de la CAN ?

Et que dire du chaos organisationnel des Jeux méditerranéens d’Oran 2022 qui définit à lui seul l’incompétence des hommes au pouvoir en Algérie. Ce fiasco a même été confirmé par le secrétaire général du Comité international des Jeux méditerranéens (CIJM), Iakovos Filippousis. « À notre grand regret, nous devons souligner les insuffisances organisationnelles importantes et fondamentales, qui ont créé des impressions extrêmement négatives sur les membres de la Famille méditerranéenne et ont provoqué de vives réactions », avait dénoncé le dirigeant dans une lettre adressée au président du comité d’organisation des Jeux méditerranéens d’Oran 2022 (COJMO), Aziz Derouaz. Le patron du CIJM avait également évoqué un « épisode inacceptable et sans précédent, qui offense ouvertement le CIJM et la famille sportive méditerranéenne ».

Sans parler de la mascarade de la cérémonie d’ouverture du dernier Championnat d’Afrique des joueurs locaux (CHAN). Le 13 janvier 2023, la junte a apprêté des bus pour remplir le stade avec des personnes embrigadées qui n’ont pas cessé, tout au long de la cérémonie et durant le match d’ouverture Algérie-Libye, d’insulter les Marocains, qui n’avaient rien à voir avec la rencontre. Ce « public », visiblement chauffé par la propagande du régime d’Alger, a scandé : « Donnez-lui des bananes, donnez-lui des bananes, le Marocain est un animal. »

Et pour couronner le tout, la junte a invité le plus opportuniste et le moins crédible des petits-fils de Nelson Mandela, Zwelivelile Mandla Mandela, à prendre la parole pour inciter les terroristes du Polisario au combat. Le tout sous les yeux de Gianni Infantino et Patrice Motsepe, présidents respectifs de la FIFA et de la CAF.

Avec toutes ces imperfections, l’Algérie savait à l’avance qu’aucun membre du Comité exécutif de la CAF n’allait voter pour son dossier. Ni en 2025, ni en 2027, ni même pas en 2029. Le régime d’Alger a eu la certitude de la méfiance bien enracinée qu’il suscite sur le continent après le revers essuyé lors des élections du comité exécutif de l’instance panafricaine, en juillet dernier à Abidjan, en Côte d’Ivoire. En effet, Djahid Zefizef, qui espérait intégrer le comité, a été lourdement battu par le Libyen Abdelhakim Al-Shalmani avec 15 voix seulement, contre 38 pour son adversaire. Ce score sans appel a agi comme un miroir qui a renvoyé au régime algérien l’image de son « poids » sur le continent.
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