L’Algérie voisine s’oppose fermement à une intervention militaire au Niger

L’Algérie s’oppose fermement à une intervention militaire au Niger après le coup d’État dans ce pays. C’est ce que le président du pays d’Afrique du Nord a déclaré aux journalistes. Selon le président Tebboune, une intervention militaire “pourrait déstabiliser toute la région du Sahel”. Il a également déclaré que l’Algérie “n’utilise pas la violence contre ses voisins”. L’Algérie a une longue frontière avec le Niger.

Vendredi, il est devenu clair qu’un grand nombre de pays d’Afrique de l’Ouest, unis dans le partenariat de la CEDEAO, ont un plan prêt pour une intervention militaire au Niger. Le Nigeria, le pays le plus important au sein de la CEDEAO, dit qu’il ne tolérera plus les coups d’État. Les coups d’État se sont multipliés en Afrique de l’Ouest ces dernières années, au Mali, en Guinée et au Burkina Faso. Ces trois pays sont membres de la CEDEAO, tout comme le Niger, mais tous sont suspendus.

Les putschistes au Niger ont eu jusqu’à hier pour se retirer, mais ils ne l’ont pas fait. De lourdes sanctions économiques ont été imposées par la CEDEAO la semaine dernière après le coup d’État, et le Nigeria a également interrompu l’approvisionnement en électricité du Niger, frappé par la pauvreté.

Le président nigérian Tinubu avait demandé hier au sénat de son pays de soutenir une telle intervention militaire. Mais les parlementaires ont appelé Tinubu à rechercher d’abord d’autres solutions non violentes au conflit. Le Sénat pointe du doigt « les relations cordiales existantes entre les Nigériens et les Nigérians ».

La semaine dernière, le président nigérien démocratiquement élu, Bazoum, a été renversé par l’armée. Dans un éditorial publié il y a quelques jours, il a écrit que son pays était attaqué et a demandé à la communauté internationale de rétablir l’ordre dans le pays.