« L’Allemagne s’oriente vers une économie planifiée »

D’où vient le vent favorable à l’« idéologie éveillée » et à l’anticapitalisme ?
L’anticapitalisme vient des intellectuels, des enseignants, des professeurs et des chercheurs des instituts d’État. Lénine écrivait déjà dans son livre « Que faire ? » que l’idée du socialisme doit être soutenue et diffusée par les intellectuels pour réussir. Les intellectuels ne gagnent pas leurs revenus sur le marché, ils vivent de l’argent des contribuables. Cela nourrit une vision académique constructiviste du monde. Le marché, la concurrence et l’entrepreneuriat, qui sont au cœur du capitalisme, sont suspects aux yeux des intellectuels. Le capitalisme en tant qu’ordre spontané n’a pas besoin d’un contrôle central ; il est étranger à son essence et la détruirait. Le socialisme, en revanche, est un système construit dans lequel les planificateurs étatiques remplacent les forces du marché. Cela ouvre aux intellectuels des options de pouvoir qu’ils n’ont pas sous le capitalisme. L’envie joue également un rôle.

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De quelle manière ?
L’envie est l’une des émotions humaines les plus puissantes. Lorsque l’enseignant ou le professeur apprend que son ancien camarade de classe, qui a été expulsé de l’école en raison de mauvaises notes, n’avait aucune formation académique mais gagne désormais des millions en tant qu’entrepreneur grâce à une brillante idée d’entreprise, alors l’envie surgit. Il pense que celui qui a lu le plus de livres devrait être au sommet en termes de reconnaissance et de mérite. Mais sous le capitalisme, ce n’est pas celui qui a lu le plus de livres qui décide, mais plutôt celui qui crée le plus grand bénéfice pour les autres. L’attrait du socialisme sur les gens s’explique en grande partie par le fait qu’il fait appel aux sentiments d’envie et les exploite pour atteindre ses objectifs.