L’amour sans frontières

Comme chaque année, entre Fête de la Pentecôte et celle de la Sainte Trinité, les Églises de l’hémisphère sud célébreront la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

Cette semaine engage chaque chrétien baptisé à prier et à s’engager en faveur de l’unité du corps du Christ, qui est l’Église. Le Concile Vatican II a enseigné : « Cette conversion du cœur et cette sainteté de vie, ainsi que les prières privées et publiques pour l’unité des chrétiens, doivent être considérées comme l’âme de tout le mouvement œcuménique et peuvent à juste titre être qualifiées d’œcuménisme spirituel. »

Cette année, le thème de la semaine de prière est tiré de l’Évangile de Luc : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même » (Luc 10, 27). La rédaction des documents a été confiée à une équipe œcuménique du Burkina Faso (Afrique de l’Ouest), facilitée par la Communauté du Chemin Neuf de ce pays.

La situation politique et sociale du Burkina Faso est précaire et de nombreuses menaces pèsent sur la paix et la cohésion sociale. La préparation des textes a aidé le groupe de rédaction à reconnaître que l’amour du Christ unit tous les chrétiens et est plus fort que les divisions. Nous devons tenir compte de la diversité ethnique et religieuse de ce pays.

Ils ont choisi le passage de Luc Luc 10 :25-37, qui commence par la question provocante qu’un docteur en droit pose à Jésus : « Et qui est mon prochain ? Traditionnellement, cette obligation était censée s’étendre aux Israélites et aux étrangers résidents. Jésus répond à la question par une parabole qui montre un amour qui va bien au-delà des limites attendues par le docteur de la loi.

Ensuite, Jésus raconte comme métaphore l’histoire d’un homme attaqué par des voleurs, qui le volent, le blessent et le laissent à moitié mort. Seul un étranger, appelé « bon Samaritain », a de la compassion pour lui, s’implique dans sa douleur et l’assiste jusqu’aux dernières conséquences.

Politique

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Les chrétiens sont appelés à agir comme le Christ, à aimer comme le Bon Samaritain, à faire preuve de miséricorde et de compassion envers ceux qui sont dans le besoin, quelle que soit leur identité religieuse, ethnique ou sociale.

Que ce message soit aussi un phare pour notre pays, qu’il fasse du « Pacte de Mai » une opportunité qui implique les plus vulnérables de notre société.

* Prêtre catholique. Membre du Comité interreligieux pour la paix (Comipaz)