Lancement de la chaîne QUB radio à la télévision: des stars de la radio passent à l’image

Ce n’est pas tous les jours qu’une nouvelle chaîne spécialisée est lancée au Québec. C’est ce que fait le Groupe TVA, ce jeudi, en déployant QUB radio à la télé avec tous ses animateurs vedettes.

En plus de Mathieu Bock-Côté qui hérite de sa propre émission présentée depuis Paris (lundi au jeudi, à 8h), QUB met de l’avant, en semaine, Alexandre Dubé (dès 6h), Richard Martineau (dès 9h), Benoit Dutrizac (dès 11h30), Yasmine Abdelfadel (dès 14h), Sophie Durocher (dès 15h) et Mario Dumont (dès 16h).

En fait, les habitués de la radio numérique, en ondes depuis cinq ans, s’y retrouveront. Des caméras capteront maintenant en direct, de 6h à 18h, toutes les émissions pour les diffuser sur Helix (canal 70) et sur illico (canal 651) pour les abonnés de Vidéotron. La chaîne QUB sera aussi offerte aux abonnés de Telus.

• Écoutez le premier éditorial de l’histoire de QUB à la télévision, fait par Alexandre Dubé, à son émission matinale.

Le soir, QUB rediffusera les meilleurs segments de la journée et le week-end, on proposera d’autres contenus originaux, notamment des productions de podcasts.

«On fait de la radio à la télé, le tout dans un univers podcast», a dit à l’Agence QMI le directeur général de QUB et du «Guide de l’auto», Jean-Nicolas Gagné.

Jean-Nicolas Gagné, directeur général de QUB radio
Photo Agence QMI, Joël LEMAY

En lançant une radio numérique en 2018 ainsi qu’une bibliothèque de balados, QUB a innové alors que le Québec était à la traîne dans ce domaine, contrairement aux États-Unis ou à l’Europe. L’arrivée de QUB à la télé est une occasion d’aller plus loin, selon M. Gagné, qui promet beaucoup d’authenticité à travers l’analyse de l’actualité et l’opinion.

«On souhaite faire rayonner nos contenus sur le plus de plateformes possible, qu’elles soient audio, audiovisuelles ou numériques. On innove parce qu’on croit à nos contenus et qu’on ne veut plus les limiter à l’audio. Il y a un retard à rattraper encore pour ce genre d’offre au Québec et je suis sûr qu’on va le rattraper», a-t-il indiqué, ajoutant que la facture visuelle de QUB a été «modernisée» pour l’occasion afin de coller davantage à l’ambiance des podcasts conversationnels.

«La tendance est déjà bien installée aux États-Unis, notamment dans le sport, de prendre des produits podcast pour les mettre sur les chaînes traditionnelles. Notre objectif est d’élargir notre public, de montrer comment notre produit est mature et de lui faire gagner des adeptes.»

Un «moment historique» pour Richard Martineau

Richard Martineau, chroniqueur aussi dans Le Journal de Montréal et que l’on voit le matin à LCN, évoque un «moment historique» en disant que «la radio n’est jamais allée aussi loin».

Richard Martineau
Photo Agence QMI, Joël LEMAY

«Presque toutes les émissions de radio en France sont disponibles visuellement, il y a des caméras. C’est autre chose d’entendre les gens parler que de les voir. Si tu dis quelque chose d’ironique, tu le montres dans ton visage que tu ne penses pas ce que tu as dit. J’aime utiliser l’humour et ça passe mieux à la télé. Je suis allé au Dollarama tantôt et j’ai acheté plein de patentes pour ajouter des choses rigolotes. Ce n’est pas parce qu’on traite d’actualité qu’on doit avoir des faces d’enterrement. Je trouve ça bien excitant d’arriver à la télé.»

Retour à la télé pour Benoit Dutrizac

Benoit Dutrizac parle pour sa part d’un «laboratoire». «On fait de la nouvelle au quotidien à la radio et on va le faire aussi à la télé. Je pense qu’on est en train de créer un phénomène, on est en train de créer quelque chose d’original en arrivant à la télé. Les moyens limités imposent de la créativité. Tu n’as peut-être pas le budget de faire exactement ce que tu voudrais faire, mais tu trouves des façons d’être audacieux et original.»

Benoît Dutrizac
Photo Agence QMI, Joël LEMAY

De son côté, le président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec, Éric-Pierre Champagne, salue la venue de QUB radio à la télé. «C’est toujours intéressant de voir de nouvelles voix qui permettent d’informer et où il y a des débats publics. Surtout dans un moment où les médias vivent un certain nombre de difficultés. Les bonnes nouvelles sont rares et celle-ci est intéressante», a-t-il souligné.

Déménagement à venir

Pour l’instant, QUB est installé près de la station Berri-UQAM, mais d’ici quelques mois, les équipes déménageront dans de nouvelles installations à la fine pointe où elles seront réunies avec Le Journal de Montréal et TVA. Au lieu de compter un seul studio conversationnel complet, elles pourront en exploiter deux à la nouvelle adresse, le 4545 Frontenac, à Montréal, ce qui permettra de produire davantage de contenus.

De nombreux collaborateurs

QUB, c’est beaucoup de collaborateurs et de nombreuses rencontres de l’heure où l’on débat à chaud d’enjeux d’actualité et de société.

Alexandre Dubé, Yasmine Abdelfadel et Benoît Dutrizac
Photo Agence QMI, Joël LEMAY

Parmi les collaborateurs, il y a par exemple Jean-François Baril (sport et société), Yves Daoust (économie), Maxime Deland (actualité judiciaire), Nicole Gibeault (actualité judiciaire), Michel Girard (économie), Francis Gosselin (économie), Antoine Joubert (automobile), Amir Khadir (politique), Luc Laliberté (politique américaine), Emmanuelle Latraverse (politique), Anne-Marie Ménard (sexualité), Antoine Robitaille (politique), Félix Séguin (actualité judiciaire et crime organisé) et Stéphanie Villeneuve (culture).

Sans oublier les doyens Normand Lester et Gilles Proulx, qui partageront leurs opinions et leur expertise dans différents rendez-vous de QUB.