La diminution de la testostérone qui caractérise l’andropause commence généralement vers l’âge de 40-45 ans. Elle entraîne plusieurs symptômes souvent méconnus des hommes. Le terme “andropause”, souvent considéré comme l’équivalent masculin de la ménopause qui touche les femmes vers la cinquantaine, est en réalité très différent de celle-ci. À la ménopause, les ovaires cessent de produire des hormones féminines, ce qui signifie la fin de l’ovulation et de la capacité de concevoir un enfant. En revanche, chez les hommes, l’andropause n’implique pas un arrêt définitif de la production hormonale et de la fonction reproductive : “L’homme continue de produire des spermatozoïdes tout au long de sa vie. Il n’y a donc pas de pause, le terme “andropause” est en quelque sorte un abus de langage,” explique le Dr Vincent Hupertan, chirurgien urologue. L’andropause se réfère davantage à un déficit hormonal se manifestant par une diminution lente et progressive de la testostérone. Le terme médical le plus approprié est d’ailleurs “syndrome de déficit en testostérone”, selon le médecin. L’andropause est variable et difficile à quantifier. La diminution de la testostérone commence vers l’âge de 40-45 ans avec une vitesse variable selon les individus. Selon les statistiques d’Urofrance, l’andropause concerne 5 à 10% des hommes à partir de 60 ans et 20 à 50% à partir de 70 ans.
Trois types de symptômes caractérisent l’andropause
La baisse de la testostérone dans le corps des hommes entraîne divers symptômes. Les patients consultent généralement un spécialiste en raison de troubles sexuels, mais d’autres signes peuvent être liés à l’andropause sans que l’homme ne fasse le lien : “La testostérone est cruciale pour l’aspect sexuel mais l’essentiel est invisible. La testostérone est l’hormone de la vie : elle est essentielle pour la fixation du calcium dans les os, pour maintenir la masse musculaire et l’énergie mentale,” explique le Dr Hupertan. Ainsi, la baisse de cette hormone entraîne de nombreuses réactions dans l’organisme : des symptômes sexuels mais également physiques et psychologiques. Sept signes caractéristiques sont identifiés :
– Troubles sexuels : baisse de la libido et troubles érectiles
– Perturbations du sommeil : sueurs nocturnes, longues siestes, rythme de sommeil inversé
– Fatigue physique prononcée
– Épuisement mental
– Dépression : difficultés de concentration, manque de confiance en soi, irritabilité
– Prise de poids pouvant conduire à l’obésité viscérale et au diabète
– Ostéoporose : fragilisation des os du squelette et risque élevé de fractures
Ces symptômes varient d’un homme à l’autre et selon l’âge.
Comment mieux vivre l’andropause ?
Contrairement à la ménopause, l’andropause n’est pas une fatalité. Il est essentiel de consulter un andrologue ou un sexologue dès l’apparition de signes de fatigue, de dépression, en plus des difficultés sexuelles. “Comme les patients consultent principalement pour des troubles sexuels, il existe une certaine forme de honte. Beaucoup n’osent pas en parler,” rapporte le médecin.
“Un retour à la tonicité et au bien-être est possible”
Lorsqu’un patient consulte et que les symptômes sont constatés, le médecin prescrit un bilan biologique avec dosage de la testostérone pour établir un diagnostic. Si l’andropause est confirmée, un traitement hormonal est prescrit. Le patient peut alors constater un retour à la tonicité et au bien-être au quotidien, bien au-delà de l’aspect sexuel, rassure le Dr Hupertan. En plus du traitement hormonal, l’adoption d’une hygiène de vie saine peut jouer un rôle déterminant pour freiner la baisse de testostérone et retrouver une vitalité au quotidien. Il est recommandé de surveiller son alimentation, de reprendre une activité physique régulière et de réduire la consommation d’alcool et de cesser de fumer.
Merci au Dr Vincent Hupertan, chirurgien urologue, spécialiste de la santé masculine, sexologue et andrologue, animateur du podcast “PROSTATE MINUTE.”
#7signes #qui #confirment #son #arrivée #chez #lhomme
2024-03-22 22:00:16
