Une analyse du 61e Congrès de l’Association rénale européenne met en lumière la prévalence de l’anémie lors de la biopsie et son impact sur le pronostic chez les patients atteints de néphropathie à IgA.
Une analyse de plus de 800 patients recevant des soins sur près de 20 ans, les résultats de l’étude suggèrent qu’une diminution du taux d’hémoglobine (Hb) était présente chez environ 20 % des patients atteints de néphropathie à IgA, une analyse plus approfondie indiquant que la présence était associée à une probabilité accrue d’avoir réduit albumine sérique et DFGe réduit ainsi qu’un risque plus élevé d’évolution vers une insuffisance rénale terminale (ESKD).1
“Un faible taux d’Hb au moment de la biopsie, même s’il était subclinique, était un facteur de risque indépendant de développement de l’ESKD chez les patients atteints de [IgA nephropathy]. Par conséquent, il est nécessaire de surveiller les taux d’Hb au moment du diagnostic et de prendre des mesures proactives pour réduire le risque de progression de la maladie », ont écrit les enquêteurs.1
Bien que la communauté ait obtenu sa première approbation complète pour la néphropathie à IgA fin 2023, les stratégies de gestion optimales du syndrome néphrotique rare représentent toujours un besoin de recherche majeur dans le domaine de la néphrologie. Dans cette optique, les chercheurs de l’hôpital universitaire national de Kyungpook ont cherché à mieux clarifier la prévalence de l’anémie et son effet sur le pronostic chez les patients atteints de néphropathie à IgA.1,2
L’étude de cohorte rétrospective lancée par les enquêteurs a regroupé les données de patients atteints de néphropathie à IgA prouvée par biopsie et qui ont reçu des soins à l’hôpital universitaire national de Kyungpook entre janvier 2002 et décembre 2021. À partir du système de dossier médical électronique, les enquêteurs ont obtenu des données sur les comorbidités, les variables démographiques et indicateurs de laboratoire au moment de la biopsie rénale.1
L’enquête initiale des enquêteurs a donné 952 patients, mais 71 ont été éliminés parce qu’ils avaient moins de 17 ans, 18 ont subi une biopsie rénale par greffe et 8 ont reçu un diagnostic de cancer avant la biopsie. Au total, 855 patients ont été inclus dans l’étude.1
Aux fins de l’analyse, cette cohorte a été stratifiée en fonction de la présence d’anémie, définie comme un taux d’Hb inférieur à 13 g/dL chez les hommes et inférieur à 12 g/dL chez les femmes. Parmi les 855 patients, 214 ont été classés comme souffrant d’anémie et 641 comme ne souffrant pas d’anémie.1
Le principal résultat d’intérêt de l’étude était d’évaluer les facteurs de risque d’anémie et d’estimer les effets de l’anémie sur le développement de l’ESKD. Il convient de noter que les facteurs de risque d’anémie ont été évalués à l’aide d’analyses de régression logistique univariée et multivariée, tandis que les estimations de l’association avec l’ESKD ont été estimées à l’aide du modèle de risque proportionnel de Cox.1
L’analyse initiale a révélé que les patients souffrant d’anémie à la biopsie présentaient un UPCR significativement plus élevé, des taux d’albumine sérique réduits, un DFGe réduit, une fibrose interstitielle plus sévère et une atrophie tubulaire plus importante que leurs homologues sans anémie. Une analyse plus approfondie a révélé une courbe de survie de Kaplan-Meier suggérant que les patients souffrant d’anémie avaient une survie rénale plus mauvaise que ceux sans anémie.1
De plus, une analyse multivariée de Cox ajustée en fonction de l’âge, du DFGe, de l’albumine sérique et de l’UPCR a montré que l’anémie constituait un risque indépendant de progression vers l’ESKD (Hazard Ratio [HR] 2,86, intervalle de confiance [CI]1,58 à 5,17 ; P. = .001). Dans les analyses spécifiques au sexe, seules les patientes souffrant d’anémie ont présenté une augmentation significative du risque d’ESKD (HR, 4,07 ; IC à 95 %, 1,53 à 10,8 ; P. = .005).1
Les références:
2024-05-27 19:23:32
1716827971
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