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L’anxiété comme source de connaissance de soi

L’anxiété comme source de connaissance de soi

2023-09-07 04:03:56

J’ai terminé mon premier article de blog Psychology Today sur ce qui aurait pu sembler à certains lecteurs comme une note sombre, peut-être pessimiste, fataliste ou « pessimiste » : nous allons toujours être anxieux ! Mais cette situation est-elle anxiogène ? Devons-nous nous inquiéter d’être anxieux ?

Si l’anxiété est une condition de l’existence, cela ne devrait-il pas plutôt nous inciter à reconsidérer ce que nous considérons comme une existence normale ? Je ne me plains pas des averses quotidiennes dans la forêt tropicale ; pourquoi alors devrais-je considérer l’anxiété, une condition d’existence, une pathologie ? Un problème, tout comme la pluie dans la forêt tropicale, peut me faire changer de chemin, annuler des projets de randonnée, me perdre ou peut-être même être dangereux dans certaines conditions s’il me faisait tomber sur une pente glissante. Mais considérerait-on la pluie comme une pathologie de la forêt tropicale ? Il serait en effet étrange de se plaindre de la pluie dans la forêt tropicale et de chercher à la décrire comme un problème, par opposition à une condition environnementale qui doit être endurée, soutenue, affrontée et surmontée. (Il serait étrange aussi, pour une créature qui respire, de se plaindre du mouvement de montée et de descente de son ventre ; car ce geste corporel est la signature de sa respiration, son indicateur d’être en vie.)

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Si l’anxiété est un compagnon de voyage, alors nous devons trouver un moyen de vivre avec elle, trouver un concept de vie dans lequel l’anxiété n’est pas quelque chose à bannir (ou à soigner) mais plutôt quelque chose qui doit être toléré, et peut-être, comme je le suggère ci-dessous, même bienvenu. Cela signifie aussi que nous essayons de reconceptualiser l’anxiété et de lui donner un autre sens que celui communément attribué à celle-ci comme une émotion désagréable à éluder. Une telle signification alternative peut nous aider à placer correctement l’anxiété dans nos vies ; dans le cadre de la mise en scène, mais pas comme quelque chose d’obscurcissant ou de corrupteur.

Comment vivre avec quelque chose qui est une condition d’existence ? La première manœuvre doit être d’orienter une certaine curiosité, une certaine réflexion, une certaine réflexion, une certaine auto-étude vers notre anxiété : comme je suis un individu distinctif et unique, mon anxiété doit également être distinctive. Autrement dit, même si mon existence partage ses paramètres fondamentaux avec d’autres humains, et partage ainsi leur anxiété existentielle fondamentale, mon anxiété doit trouver son expression unique dans ma propre vie. Autrement dit, je crains le passage du temps, ma mort, mes pouvoirs limités et mes incertitudes à ma manière ; mon anxiété se manifeste dans mon être d’une manière très particulière, orientée vers les nouveautés de mon existence vécue.

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Un nouveau rapport à l’anxiété s’impose alors immédiatement : je dois connaître mon anxiété pour me connaître moi-même. En étudiant mon anxiété, je pourrai peut-être comprendre quel genre de personne je suis et comment j’ai accepté les exigences de l’existence. Ces accords sont évidemment imparfaits ; Je ne suis pas un être humain pleinement réalisé, une sorte de Boddhisattva, et je dois donc m’attendre à trouver mes nombreuses imperfections reflétées dans mes anxiétés. Pas seulement des imperfections ; ici aussi, je peux trouver mes espoirs, mes rêves et mes terreurs.

Dans son œuvre classique, Le courage d’être, le théologien existentialiste Paul Tillich suggère que notre anxiété fondamentale, la peur du néant à laquelle nous sommes confrontés après la mort, est si extrême que nous cherchons à lui faire prendre des formes concrètes ; nous transformons notre peur de rien en peur de quelque chose. En prêtant attention à notre anxiété informe, en la concrétisant et en la cristallisant en peurs, nous pouvons acquérir une certaine compréhension de ce qui nous rend le plus craintif et de ce que nous avons le plus peur de perdre ou d’affronter.

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L’anxiété peut donc aussi être une source de connaissance de soi. Peut-être que si nous la comprenons comme telle, nous accepterions peut-être davantage la place de l’anxiété dans nos vies et trouverions également un moyen de vivre avec elle.

Dans mon prochain article, j’examinerai comment nos conceptions fondamentales de nous-mêmes – le fait de nous accorder la possession d’un moi durable – contribuent à notre anxiété. Changer radicalement ces conceptions est la voie bouddhiste pour vivre avec notre anxiété.

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