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Lara J. Warner : 100’000 CHF d’amende

by Nouvelles

L’affaire du Mozambique a révélé des manquements de Credit Suisse en matière de blanchiment d’argent.La responsable de la conformité de l’époque est désormais sanctionnée.

Lara J. Warner, en tant que responsable de la conformité de Credit Suisse à partir de 2015, était chargée de prévenir le blanchiment d’argent. Or, la banque a gravement enfreint ces règles dans l’affaire du Mozambique, comme l’a déjà constaté l’autorité de surveillance des marchés financiers. Le Département fédéral des finances (DFF) sanctionne désormais Lara J.Warner, la personne responsable.

Milliards de crédits et soupçons de corruption

À partir de 2013,Credit Suisse et la banque russe VTB ont accordé environ deux milliards de dollars au Mozambique,une somme considérable pour ce pays d’Afrique de l’Est. Au lieu d’être investie dans l’infrastructure, une grande partie de cet argent a disparu.

La justice américaine et l’autorité financière britannique ont également examiné Credit Suisse, et plus particulièrement sa filiale britannique, en raison du scandale des prêts. Ces dernières années, Credit Suisse – ou UBS après son rachat – a conclu plusieurs accords à l’amiable et s’est engagée à verser des centaines de millions de dollars d’amendes et à annuler la dette du Mozambique. L’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (FINMA) a également enquêté sur le scandale des prêts et a constaté en 2021 que Credit Suisse avait gravement violé les exigences organisationnelles et l’obligation de signaler les soupçons de blanchiment d’argent.

D’importantes sommes transitaient par les comptes de Credit suisse, notamment près de 8 millions de dollars du ministère des Finances du Mozambique vers la société Palomar. À cette époque, il y avait déjà des « informations négatives persistantes dans les médias » et des indices de corruption, selon le DFF. Ce paiement a d’ailleurs déclenché une alerte en interne.

Malgré cela, Credit Suisse n’a pas signalé le soupçon de blanchiment d’argent avant 2019, lorsque le Département américain de la Justice a ouvert une procédure pénale dans l’affaire du Mozambique.

Pour cette omission, Lara J. Warner est désormais sanctionnée d’une amende de 100 000 francs suisses. En tant que responsable de la conformité, elle s’est penchée sur l’affaire du Mozambique, écrit le DFF. Warner s’est renseignée sur les détails de la transaction de 8 millions de dollars et avait connaissance d’un soupçon fondé.

« Elle minimise son rôle »

Le DFF évoque également un conflit d’intérêts, tant pour Credit Suisse que pour Lara J. Warner. Warner et la banque avaient intérêt à ne pas signaler le soupçon de blanchiment d’argent en raison de diverses relations avec des clients.De plus, l’ancienne cadre de Credit Suisse ne montre ni remords ni compréhension, écrit le Département des finances.« Elle minimise son rôle et n’assume aucune responsabilité pour l’acte. »

L’amende n’est pas définitive. Lara J. Warner portera l’affaire devant le Tribunal pénal fédéral, comme l’ont indiqué ses avocats. La décision de ne pas signaler le blanchiment d’argent n’a pas été prise par elle.

Départ après plusieurs scandales

L’ancienne cadre ne travaille plus pour Credit Suisse depuis 2021. Elle vit aujourd’hui aux États-Unis et « dans de très bonnes conditions financières », selon le DFF, compte tenu du montant de l’amende.

Son passé dans les banques suisses ne la quittera probablement pas de sitôt : l’Américaine est également au center d’autres scandales coûteux de Credit Suisse, comme le fiasco de Greensill, qui font actuellement l’objet d’un examen juridique.

Conséquences désastreuses pour le Mozambique

Le scandale des prêts a durablement ébranlé le pays d’afrique de l’Est. Les bailleurs de fonds internationaux se sont retirés. Le Mozambique, déjà pauvre, a sombré dans une situation financière encore plus précaire et est aujourd’hui politiquement instable.

Si credit Suisse avait signalé les transactions suspectes plus tôt, selon le Département des finances, l’enquête aurait peut-être pu commencer plus tôt. Cette enquête est loin d’être terminée. Le Ministère public de la Confédération continue d’enquêter sur l’affaire du Mozambique, comme il l’a confirmé.

L’affaire du Mozambique : Lara J. Warner sanctionnée pour manquement au devoir de signalement de blanchiment d’argent

L’affaire du Mozambique met en lumière de graves manquements de Credit Suisse en matière de lutte contre le blanchiment d’argent. Au cœur du scandale, Lara J. Warner, responsable de la conformité de la banque à partir de 2015, est désormais sanctionnée.

Prêts massifs et détournement de fonds

Entre 2013 et 2016, Credit Suisse et la banque russe VTB ont accordé environ deux milliards de dollars au Mozambique. Une grande partie de ces fonds, destinés à des projets d’infrastructure, a disparu, suscitant de forts soupçons de corruption. Des enquêtes ont été menées par la justice américaine et l’autorité financière britannique, conduisant à des accords à l’amiable et au versement de centaines de millions de dollars d’amendes par Credit Suisse (et UBS suite au rachat). La FINMA a également constaté des violations graves des exigences organisationnelles et de l’obligation de signaler les soupçons de blanchiment d’argent.

Un exemple concret concerne un transfert de près de 8 millions de dollars du ministère des Finances du Mozambique vers la société Palomar. Malgré des signaux d’alerte internes et des informations négatives dans les médias, Credit Suisse n’a signalé ce soupçon de blanchiment d’argent qu’en 2019, suite à l’ouverture d’une procédure pénale aux États-Unis.

La responsabilité de Lara J. Warner

Lara J. Warner, ayant connaissance de ces transactions suspectes, est sanctionnée par le DFF d’une amende de 100 000 francs suisses pour son inaction.Le DFF souligne un conflit d’intérêts pour la banque et pour Warner elle-même, les relations avec certains clients incitant à ne pas signaler les soupçons. Warner, qui minimise son rôle et refuse d’assumer ses responsabilités, conteste cette sanction devant le Tribunal pénal fédéral.

Conséquences pour le Mozambique et Credit Suisse

Le scandale a dévasté le Mozambique, entraînant le retrait des bailleurs de fonds internationaux et aggravant la situation financière et politique du pays. L’enquête est toujours en cours. Quant à Lara J. Warner, elle a quitté Credit Suisse en 2021 et est impliquée dans d’autres scandales de la banque, comme l’affaire Greensill.

Tableau récapitulatif

| Élément | Description |

|————————–|——————————————————————————-|

| Montant des prêts | Environ 2 milliards de dollars |

| Transaction suspecte | 8 millions de dollars du ministère des Finances du Mozambique vers la société Palomar |

| sanction Lara J. warner | Amende de 100 000 francs suisses |

| Conséquences Mozambique | Instabilité financière et politique |

| Enquêtes | Justice américaine, autorité financière britannique, FINMA, ministère public suisse |

FAQ

Q : Quel est le rôle de Lara J. Warner dans l’affaire ?

R : Responsable de la conformité chez Credit Suisse, elle a omis de signaler des soupçons de blanchiment d’argent.

Q : Quelles sont les conséquences pour Credit Suisse ?

R : Amendes, accords à l’amiable, et une atteinte à sa réputation.

Q : Quelles sont les conséquences pour le Mozambique ?

R : Instabilité financière et politique aggravée.

Q : Lara J. Warner conteste-t-elle la sanction ?

R : Oui, elle a fait appel de la décision du DFF.

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