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L’Arabie Saoudite débarque sur les croisières, avec Aman at Sea l’hyper-luxe

L’Arabie Saoudite débarque sur les croisières, avec Aman at Sea l’hyper-luxe

2023-12-08 19:56:11

Il est difficile de le définir comme un bateau de croisière, tout aussi difficile de le classer comme un gigayacht. Le vaisseau amiral à venir (appelé pour l’instant Projet Neptune/Sama) est plutôt le point de jonction entre ces deux mondes : c’est un bateau de croisière, car il embarquera des passagers, même en nombre limité ; c’est un gigayacht, car il aura les standards d’hyper luxe typiques des grands yachts privés, armés par Scrooges.

La bonne nouvelle est qu’Aman at Sea, c’est le nom de la nouvelle société, lancera son “phare” – 183 mètres de long, 23 000 tonnes de tonnage, capable d’une vitesse de croisière de 14 nœuds et coûtant plus de 400 millions d’euros, intérieurs conçus par le studio d’architecture Sinot – en Italie. A Gênes. La commande a en effet été remportée par T. Mariotti, le chantier naval appartenant au groupe Genova Industrie Navali, déjà présent sur le marché de la construction et du réaménagement de navires pour des géants de l’industrie comme Carnival ou Seabourn.

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La signature officielle du contrat a eu lieu hier, dans la capitale ligure, en présence de la haute direction du chantier, du holding concerné et des clients, ainsi que des autorités (dont le gouverneur Giovanni Toti et le maire Marco Bucci) et des protagonistes du monde du transport maritime, comme Luigi Negri. Ainsi que des techniciens et fournisseurs des aéroports Mariotti. «Cela fait 2 ans que nous discutons avec Neptune», déclare le PDG du chantier naval, Marco Ghiglione. «Les clients ont parcouru l’Europe, puis ont choisi la qualité et le style italiens. Et laissez-moi vous parler également de notre chantier. »

Le navire sera livré en mai 2027. La coque et une partie des superstructures seront construites par Cimolai, à S. Giorgio di Nogaro dans le Frioul, puis l’unité sera transférée à Gênes pour aménagement. D’autres options de navire ? «Il y a des discussions en cours, mais rien d’écrit», déclare Marco Bisagno, président du GIN et T. Mariotti.

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Bien sûr, il y a de l’espoir. Le client est Neptune Co, une coentreprise propriétaire de la nouvelle marque Aman at Sea. Derrière Neptune se trouve Aman Group, désormais dirigé par le Russe Vladislav Doronin, qui possède dans son portefeuille une gamme d’hôtels et de resorts haut de gamme allant de Bora Bora à Courchevel (il avait dans le passé participé Colony Capital de Tom Barrack, l’américain entrepreneur d’origine libanaise qui a acheté puis revendu le Costa Smeralda), avec Cruise Saudi, une société basée à Djeddah, en Arabie Saoudite, qui a pour mission de développer les infrastructures et les services nécessaires pour développer le marché des croisières, avec une attention particulière à son développement le long de la côte saoudienne. Là encore, cette dernière société appartient au fonds souverain saoudien Pif, l’un des plus grands coffres au trésor au monde.

La signature du contrat de construction du navire : au premier plan à gauche Marco Bisagno, président des chantiers navals Gin et Mariotti, à droite Karl Holz, président du Projet Neptune jv

Un géant donc qui va tenter de se tailler une part de marché dans les croisières hyper luxe. Un secteur sur lequel se tournent de nombreuses marques hôtelières multi-étoilées. En fait, Ritz Carlton, Belmond et Four Seasons débarqueront également sur le segment, dans le but non pas tant de concurrencer les croisières de masse, mais bien la cible des superyachts. Y a-t-il un marché ? Évidemment oui. Le segment des consommateurs ayant une disponibilité étendue, jusqu’aux sidéraux Ultra High Net Worth Individuals, c’est-à-dire les individus dont la valeur nette personnelle dépasse 50 millions de dollars américains, est en nette croissance. D’où l’empressement à leur proposer des navires de croisière au luxe exagéré, des resorts flottants pour quelques-uns – sur ce navire 50 suites, toutes avec leur propre balcon -, des services exclusifs (le ratio est de deux membres du personnel pour s’occuper de chaque passager), un Spa avec Jardin japonais, deux héliports, beach club, salons, gastronomie et vins étoilés.

C’est bon pour eux, mais aussi pour l’emploi et pour la construction navale italienne, en l’occurrence ligure. Qui jouit d’une grande estime dans le monde, pour son style, sa qualité, son savoir-faire (Toti parlait hier de génie loci), sa capacité technologique. Élargi à ses industries connexes (parmi les entreprises fournisseurs, également De Wave, qui sera responsable de l’ameublement, de la restauration, de la climatisation, des fenêtres ; et Ortec Santamaria, pour les systèmes électriques). Parce qu’il y a beaucoup de technologie à bord. «Le navire pourra être propulsé non seulement au diesel mais aussi au méthanol vert. Il disposera d’une prise de fer froid, à alimenter au port via les quais électrifiés et sera équipé d’une batterie de 5 mégaWatts, à utiliser pour alimenter les services à bord, par exemple s’il s’arrête au mouillage, pour les manœuvres” explique Ruggero Rizzo, chef de projet de T Mariotti. «Nous avons embauché de nouveaux employés, nous comptons sur nos travailleurs et nos fournisseurs – dit Ghiglione -. C’est le défi des quatre prochaines années —© TOUS DROITS RÉSERVÉS



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