YANGON : L’armée birmane s’est retirée de certaines positions proches de la frontière chinoise pour donner la priorité à la “sécurité des personnes”, a déclaré le chef de la junte, quelques jours après qu’une alliance de groupes ethniques armés a déclaré avoir mis en déroute les troupes de l’État dans la région.
L’État Shan, dans l’est du Myanmar, est secoué par des combats depuis fin juin, lorsque l’Armée de l’alliance nationale démocratique du Myanmar (MNDAA) a renouvelé une offensive contre l’armée le long d’une importante route commerciale vers la Chine.
« En ce qui concerne la situation de l’État Shan, les forces de sécurité ont retiré leurs positions en considérant la sécurité des zones actuelles et la sécurité des personnes », a déclaré Min Aung Hlaing dans un discours à la télévision d’État lundi soir (5 août).
« Le gouvernement s’efforcera continuellement d’assurer la paix et la stabilité, non seulement dans l’État Shan, mais dans toute la nation », a-t-il ajouté.
Ses commentaires interviennent quelques jours après que le MNDAA a déclaré avoir capturé un commandement militaire régional après des semaines d’affrontements, portant un coup majeur à la junte.
Les combattants de l’Alliance ont « entièrement capturé le quartier général du commandement militaire du nord-est » à Lashio, a déclaré le groupe dans un communiqué samedi.
Le porte-parole de la junte, le général de division Zaw Min Tun, a admis lundi que l’armée avait perdu le contact avec les officiers supérieurs du commandement après d’intenses combats.
« Nous avons eu le dernier contact avec les officiers supérieurs à 18h30 le 3 août, et nous avons perdu le contact avec eux jusqu’à présent », a-t-il déclaré dans un communiqué.
« Selon des informations qui sont encore en cours de confirmation, on sait que des insurgés terroristes ont arrêté des officiers supérieurs. »
2024-08-06 10:59:00
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