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L’armée prépare son défilé du 14-Juillet à Chartres

Dans le but de se préparer au défilé du 14-juillet, à Paris, l’aviation légère de l’armée de Terre (Alat) fait étape à l’aérodrome de Chartres, où elle passe la semaine. L’occasion d’y accueillir, certains jours, les visiteurs afin de leur présenter ses principaux aéronefs (avions et hélicoptères) mais aussi les différents métiers qui la composent

L’aviation légère de l’armée de Terre (Alat) est le principal fournisseur d’hélicoptères pour les armées. Essentiellement composée d’hélicoptères, l’Alat soutient et appuie les troupes terrestres.

Tout comme dans les autres branches des forces armées françaises, divers corps de métier – totalement différents – sont amenés à travailler ensemble. Certains sont connus du grand public, tandis que d’autres sont dans l’ombre. C’est pourquoi l’Alat, de passage à Chartres cette semaine, présentait, ce mardi 9 juillet 2024, à des groupes de jeunes, son éventail de métiers.

Sur le tarmac : camions, avions et hélicoptères, en file indienne. Les jeunes sont allés les découvrir, pas à pas.

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Pompier militaire

Le caporal-chef Rémi, pompier dans l’armée de Terre, était auparavant Pompier de Paris. Désormais dans l’Alat, ses missions ne sont plus les mêmes. “Nous suivons les hélicoptères, qui sont envoyés sur le terrain. C’est un moyen de leur fournir un appui”, explique-t-il.

Au décollage, à l’atterrissage, de jour comme de nuit… il faut veiller à ce qu’aucune étincelle ne provoque d’incendie.

“Nous sommes en état d’alerte, prêts à intervenir dans les trois minutes.”

Caporal-chef Rémi (empty)

Pour se préparer à toute éventualité, les pompiers militaires travaillent en étroite collaboration avec les autres membres de l’Alat : “Nous suivons les machines, de A à Z. Nous connaissons en détail l’armement des aéronefs, leur équipage, leur quantité de kérosène, etc. Nous savons tout. Dès qu’il y a une alerte, nous sommes leader sur la piste. Plus personne ne décolle et plus personne n’atterrit.”

Ceci sur le sol français, dans les airs, ou à l’étranger. “Nous devons protéger l’équipage, l’aéronef, et nous protéger nous-mêmes. Nous devons faire attention”, affirme le caporal-chef Rémi.

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Contrôleur aérien

Non loin des pompiers militaires, se dresse un camion qui sort de l’ordinaire. C’est en réalité une tour de contrôle mobile, qui accompagne également les aéronefs dans leur mission.

Le maréchal des logis Paul s’est engagé en septembre 2021. Passionné par les hélicoptères, il a subi plusieurs tests pour devenir contrôleur aérien.

“La tour de contrôle est en quelque sorte le chef d’orchestre de tout ce qui se passe sur la plateforme. À l’aide de la radio, le contrôleur aérien gère tous les mouvements, que ce soit au sol ou dans les airs.”

Maréchal des logis Paul (empty)

La tour de contrôle mobile, comme son nom l’entend, permet aux contrôleurs aériens d’être déployés sur n’importe quel terrain. “Cela permet aux contrôleurs de l’armée de terre de créer et de mettre en œuvre un aérodrome de fortune, que ce soit dans un désert ou sur un aérodrome déjà existant. Nous allons implanter la tour, la monter, puis nous pourrons placer les hélicoptères”, détaille le maréchal des logis.

“C’est un métier très intéressant, les journées ne sont jamais les mêmes. On tombe toujours sur des situations nouvelles qui nous font réfléchir et nous poussent à nous remettre en question. On apprend continuellement”, ajoute-t-il.

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Être contrôleur aérien signifie aussi être un repère pour ceux qui sont dans les cockpits. “Nous sommes la petite voix apaisante que le pilote entend s’il a un souci, s’il est sous pression pendant une mission. Nous avons pour mission de guider le pilote, le rassurer, l’amener jusqu’à la piste. Le pilote est censé pouvoir se reposer sur nous, s’il en a besoin”, note le militaire.

Pilote

Sur le tarmac, à côté d’un hélicoptère Tigre, le capitaine Quentin – ancien Saint-Cyrien – explique aux jeunes curieux les bases de son métier. Pilote dans l’Alat, il détaille les différents types d’hélicoptères existants : le HMA, hélicoptère de manœuvre et d’assaut, et le HRA, hélicoptère de reconnaissance et d’attaque.

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Le capitaine Quentin pilote un HRA. Il offre un appui aux troupes terrestres, observe des zones, et réalise des missions de destruction. Les pilotes ont un équipement particulier : “Nous avons un casque avec des lentilles, qui nous permettent de voir notre vitesse, notre altitude, et ce que voit le deuxième pilote de l’appareil”, explique-t-il.

Les deux pilotes sont placés l’un derrière l’autre dans l’hélicoptère : à l’avant, un premier manœuvre l’appareil, et, derrière lui, se trouve le chef de bord, responsable de la machine, des missions, de la tactique et de l’armement.

L’Alat, en chiffres

  • 5.000 personnes forment l’Alat (aviation légère de l’armée de Terre), sans compter ses 1.000 réservistes. Pilotes, mécaniciens, contrôleurs aériens… Tous sont répartis dans de multiples domaines professionnels.
  • 300 Tigre, Caïman, Gazelle, Puma, Cougar… Les hélicoptères sont couramment utilisés par l’Alat. Parmi eux, 80 sont dédiés à la formation. L’Alat possède également une quinzaine d’avions, utilisés pour diverses missions. Le Pilatus, par exemple, léger, peut transporter du matériel pour la maintenance d’autres aéronefs.
  • 160 membres de plusieurs unités de l’Alat (le 5e régiment d’hélicoptères de combat de Pau, le 9e régiment de soutien aéromobile de Montauban, et l’école de l’Alat), ont fait le déplacement, dans le cadre des répétitions du défilé du 14-Juillet, et passent la semaine à l’aérodrome de Chartres. Une quinzaine d’aéronefs, posés sur le tarmac, participeront au défilé.
  • 4 aéronefs sont aussi à Chartres en cas de casse ou autre imprévu pour remplacer ceux qui sont censés participer au 14-Juillet : un Fennec, un Pilatus PC-6, un Caïman et un Tigre.

L’Alat fête ses 70 ans cette année. Née le 22 novembre 1954, l’aviation légère de l’armée de Terre fête cette année ses 70 ans. “L’Alat est une arme très jeune par rapport au reste de l’armée de terre”, souligne le commandant Ariane. Dès ses débuts, l’Alat se base sur la technologie. “À l’époque, les avions volaient pour appuyer l’artillerie et guider les tirs. C’est pour cela que, cette année, ils prennent part au défilé du 14-Juillet”, explique le commandant.

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Vol tactique et aérocombat
“La spécialité de l’Alat française – et nous sommes les seuls à savoir le faire – est l’aérocombat. Nous ne volons pas à une centaine de mètres en hauteur, comme le fait l’armée de l’air. Au contraire, nous sommes très bas, à une cinquantaine de mètres du sol”, raconte le capitaine Hélène. “C’est ce que l’on appelle du vol tactique”, complète le commandant Ariane. “L’objectif est de ne pas être détecté par les radars et tirs d’artillerie, mais aussi d’être au plus proche de ceux qui sont au sol.” Car, en opération extérieure, les hélicoptères de l’Alat apportent un soutien aux équipes terrestres. “La France et les États-Unis sont les deux seules nations à pratiquer ce type de vol, car c’est complexe et dangereux. Cela nécessite de la coordination et beaucoup d’entraînement”, précise le commandant Ariane. Hélicoptères d’attaque pour un appui en cas de combats, hélicoptères de manœuvre pour déposer des commandos ou récupérer des blessés… “Nous sommes polyvalents, nous réalisons des missions où nous sommes très intégrés à ce qui se passe au sol”, indique le capitaine Hélène. L’Alat est également intervenue à plusieurs reprises sur le territoire national pour venir au secours de la population française. Par exemple dans le cadre de l’opération Héphaïstos qui se déroule chaque été (détection des feux de forêt) ou encore pour l’opération Résilience, lors de la pandémie de Covid-19.

Violette Pezin et Albane Tanter

2024-07-10 19:15:00
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