Lars Fruergaard Jorgensen, PDG de Novo Nordisk, s’exprime : «L’Italie joue un rôle stratégique pour nous»

L’Italie joue un rôle important et, bientôt, ce sera aussi un marché sur lequel nous ferons de la production et des investissements car avec l’acquisition de Catalent, l’une des trois usines se trouve à Agnani. Lorsque nous avons un site stratégique, nous continuons à y investir car c’est là que nous avons du personnel qualifié. Mais l’Italie est aussi un pays dans lequel nous réalisons du développement clinique : Novo Nordisk Italia est en fait un Centre de Développement Clinique, c’est-à-dire un pôle de recherche clinique aussi bien dans les domaines dans lesquels Novo Nordisk est déjà actif, comme le diabète, l’obésité et maladies rares, ainsi que dans d’autres domaines thérapeutiques, comme la maladie cardiovasculaire, cardiométabolique et la maladie d’Alzheimer.

L’un de vos objectifs est-il de prévenir l’obésité, en pratique ?

C’est la prochaine frontière de la recherche. Nous avons un centre de prévention de l’obésité à Oxford qui étudie comment prédire qui développera la maladie et comment la prévenir réellement. Lorsque nous avons commencé nos recherches sur l’obésité il y a 25 ans, tout le monde nous disait qu’il était impossible de la guérir. Il s’agit d’un domaine difficile dans le domaine médical et l’innovation a échoué dans le passé et même les médicaments se sont révélés dangereux. C’était donc impossible, mais nous avons trouvé des médicaments étonnants pour le traitement et notre objectif en tant qu’entreprise est de favoriser le changement pour vaincre les maladies chroniques graves.

Et qu’en est-il de la durabilité des systèmes de santé et de l’accessibilité pour les patients ?

Il est intéressant de noter que les prix que nous proposons aujourd’hui pour nos principales innovations dans le domaine du diabète et de l’obésité sont similaires à ceux de la génération précédente. Ainsi, sur la plupart des marchés, le prix des produits de dernière génération, bien meilleurs que ceux de la génération précédente, est plus ou moins le même. La raison pour laquelle on parle tant aujourd’hui du prix des médicaments est que de plus en plus de patients les utilisent. Et ils le font parce que le médicament a l’avantage de réguler les niveaux de glucose, de réduire le poids et de réduire le risque de maladies cardiovasculaires et rénales. Il faut donc également parler de la valeur du traitement et des économies que les systèmes de santé peuvent réaliser en réduisant, par exemple, le risque de maladies cardiovasculaires, qui sont l’une des principales causes de décès. Cela a une très grande valeur pour l’ensemble de la société.