L’art des migrations – Monde et mission

2024-10-24 11:23:00

« Main dans la Main – Un prétexte de rencontre » est un projet né grâce à l’Université de Pavie dans le but d’explorer l’art comme moyen de raconter la condition migratoire, dans le contexte des centres d’accueil extraordinaires du territoire Pavie . Du 25 au 28 octobre exposé au Palazzo del Broletto de Pavie

Dans le contexte mondial actuel, la migration ne représente pas seulement un mouvement géographique, mais un acte profondément humain et politique. Ceux qui quittent leur pays emportent avec eux un bagage fait d’identités, d’histoires personnelles, de traumatismes et d’espoirs. L’art peut constituer un moyen précieux de relire et de transformer ces expériences, tant pour les migrants que pour les sociétés qui les accueillent. C’est dans cette perspective qu’est né le projet « Main dans la Main – Un prétexte de rencontre », un projet né grâce à l’Université de Pavie et qui visait à explorer l’art comme moyen de raconter et de donner un nouveau sens aux phénomènes migratoires. en bon état, dans le cadre des centres d’accueil extraordinaires de la région de Pavie.

L’objectif de « Main dans la Main » était de créer un espace sûr dans lequel les migrants pourraient exprimer et retravailler leurs expériences, en utilisant les langages de l’art. L’atelier était divisé en plusieurs sessions, dont chacune visait à aborder un aspect crucial de la migration : l’utilisation des ressources locales du pays d’accueil, les malentendus culturels, l’identité, le sentiment religieux, les documents bureaucratiques et l’attente de l’avenir. Ces thèmes ont été explorés non seulement comme des exercices créatifs, mais comme de véritables chemins de découverte intérieure, créant le contexte dans lequel les participants ont pu exprimer leurs émotions sans contraintes linguistiques.

L’un des éléments centraux du projet est le écriture asémiqueune forme d’écriture qui ne suit pas une grammaire linguistique et qui a le potentiel d’exprimer des sentiments profonds, sans avoir recours au langage verbal. Cette approche, en plus d’être très créative, a également une forte valeur thérapeutique : pour ceux qui ont vécu des expériences traumatisantes, l’absence de structure formelle permet à des émotions qui ne trouvent souvent pas d’expression facile avec des mots d’émerger et de couler dans le graphique. geste traditionnel. Le langage asémique devient ainsi un pont entre ce qui est indicible et ce qui est visible, offrant aux migrants un outil pour raconter leur histoire sous une forme qui échappe au contrôle et à la rigidité des systèmes bureaucratiques qui régulent souvent leur vie.

Un moment particulièrement marquant a été la séance consacrée à reconstitution de documents bureaucratique. Les participants ont été invités à prendre ces documents, qui représentent souvent des obstacles et des sources de dégradation de la qualité de vie, et à les transformer en œuvre d’art. Ce processus de déconstruction et de reconstruction leur a permis de se réapproprier symboliquement une partie fondamentale de leur existence, donnant un nouveau sens à ce qui les définit en termes administratifs. L’art devient, dans ce contexte, un véritable acte de résistance: les documents, qui contrôlent et limitent normalement tous les aspects de la vie, sont décomposés et remodelés, redonnant le pouvoir d’action à ceux qui les ont manipulés.

Outre l’aspect individuel, l’art sert également de support pour créer une communauté. Au cours des séances, les participants ont collaboré, créant une œuvre collective dans laquelle chaque contribution fait partie d’un tout plus vaste. Ce processus reflète l’idée que l’œuvre finale, l’œuvre partagée, n’est pas seulement l’objet physique, mais le relation lui-même qui s’établit entre les participants. Dans le projet « Main dans la Main », l’art n’est jamais une fin en soi, mais représente un outil pour tisser des liens, partager des expériences et surtout se réapproprier son identité dans un contexte souvent déshumanisant.

La valeur de ce projet va au-delà de l’expérience d’un seul laboratoire. Il s’inscrit dans une discussion plus large sur le rôle de l’art dans la migration comme moyen de redéfinir les identités et les rôles. À une époque où la crise migratoire est souvent traitée en termes numériques et politiques, « Main dans la Main » a montré comment l’art peut offrir une lecture alternative des histoires humaines, plus participatif et attentif à la dimension personnelle.

En fin de compte, le projet a démontré comment l’art peut devenir un outil puissant pour réinterpréter et donner un nouveau sens à l’expérience migratoire, donnant la parole à ceux qui sont souvent réduits au silence. Entre les mains des migrants, le papier, les stylos, les pinceaux, l’argile et les documents deviennent des outils pour reconquérir sa dignité, créant un nouveau langage qui surmonte les barrières culturelles et linguistiques. Ce processus d’accueil et d’intégration a souligné la centralité de la personne, la dignité de chaque être humain et l’importance de construire des ponts entre les différentes cultures.

L’EXPOSITION

L’exposition peut être visitée à Pavie du 25 au 28 octobre 2024 au Centre Urbain Spazio du Palazzo del Broletto de Pavie, avec le patronage de la Commune de Pavie et d’autres institutions locales.



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