L’Assemblée de l’ONU approuve largement une résolution visant à faire pression pour l’admission de la Palestine en tant qu’État membre

L’Assemblée de l’ONU approuve largement une résolution visant à faire pression pour l’admission de la Palestine en tant qu’État membre

2024-05-10 18:53:14

WashingtonAlors qu’Israël maintient son siège de Rafah, où au moins 1,5 million de Palestiniens sont rassemblés, l’Assemblée générale de l’ONU a voté vendredi en faveur d’une résolution qui augmente la pression sur le Conseil de sécurité pour qu’il reconsidère « favorablement » l’admission de la Palestine comme État membre à part entière. Le texte a obtenu 143 voix pour, 9 contre et 25 abstentions. Outre les États-Unis, l’Argentine, la République tchèque, Israël, la Hongrie, la Micronésie, Nauru, les Palaos et la Papouasie-Nouvelle-Guinée ont également voté contre.

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Bien que le texte soit adressé aux 15 membres du Conseil, le véritable destinataire est les États-Unis, qui ont opposé à eux seuls leur veto à l’entrée de la Palestine lors du vote du 18 avril au Conseil de sécurité. Lors de cette séance, la proposition présentée par l’Algérie a été soutenue par 12 membres du Conseil, seuls la Suisse et le Royaume-Uni se sont abstenus. Malgré cela, Washington a décidé de contrecarrer l’admission de la Palestine.

Au début de la session, le président de l’Assemblée, Dennis Francis, a fait une référence voilée au rôle des États-Unis dans le blocage de l’admission de la Palestine : « J’exhorte immédiatement les parties à ce conflit, et avec le soutien de quiconque peut l’influencer, de faire l’impossible pour parvenir à un accord qui permettra d’établir un cessez-le-feu qui mettra fin à ces souffrances et qui mettra fin à cette effusion de sang et qui libérera tous les otages”.

Bien que le vote d’aujourd’hui ait un poids largement symbolique, il représente également une amélioration effective du statut de la Palestine, qui fait partie de l’ONU en tant qu’État observateur depuis 2012. Ces changements, attendus dès la 79e session de l’Assemblée (qui aurait lieu à la mi-septembre 2024), comprennent, entre autres : le droit de présenter des propositions et des amendements et de les introduire, même au nom d’un groupe ; et le droit de présenter des motions de procédure, comme soulever des points d’ordre et demander qu’une motion soit mise aux voix, y compris le droit de contester la décision du président. Cependant, la Palestine n’aura toujours pas le droit de voter à l’Assemblée générale, car cela ne pourra se faire qu’une fois le statut de membre à part entière acquis.

Face à l’aggravation de la situation humanitaire à Gaza, alors qu’Israël recherche plus d’un million de Palestiniens réfugiés à Rafah et menace d’une invasion à grande échelle, l’Assemblée a repris la dixième Session extraordinaire d’urgence (SES) sur la crise de Gaza pour mettre la résolution à un vote et faire pression sur le Conseil.

La dixième SSE sur la crise de Gaza remonte à 1997, suite à une demande du Qatar sur l’occupation du territoire palestinien par Israël. La dernière session de la dixième SES remonte au 12 décembre 2023, également en raison de l’aggravation de la situation à Gaza après le début du conflit le 7 octobre. Lors de cette réunion, l’Assemblée a exigé un cessez-le-feu humanitaire immédiat, ainsi que la libération immédiate des otages israéliens pris par le Hamas.

Dans le processus ordinaire d’admission d’un nouvel État membre à l’ONU, il faut d’abord obtenir la recommandation du Conseil de sécurité pour qu’elle soit ensuite votée à l’Assemblée générale. Concrètement, il est nécessaire d’obtenir le soutien des deux tiers de l’Assemblée générale.

[Hi haurà ampliació]



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