L’Assemblée nationale réaffirme son soutien aux organisateurs du spectacle de la fête nationale, suite aux indignations de militants en faveur de la laïcité concernant le choix du chanteur Émile Bilodeau en tant qu’hôte de la soirée.
La motion déposée jeudi à l’Assemblée nationale par la députée de Québec solidaire Ruba Ghazal ne mentionne pas directement le Mouvement laïque québécois (MLQ), qui reproche à Émile Bilodeau de ne pas être suffisamment rassembleur pour être la tête d’affiche du concert du 23 juin sur les Plaines d’Abraham, en raison de ses prises de position contre la loi 21. Toutefois, en félicitant “toutes les artistes” qui participent au spectacle, la motion répond indirectement aux critiques du MLQ.
“Ce matin, l’Assemblée nationale a envoyé un message fort et uni en faveur de nos artistes qui se produiront au spectacle de la Fête nationale. La Fête nationale a toujours été une célébration rassembleuse et représentative du Québec. L’édition 2023, avec toute sa diversité, ne fait pas exception”, a déclaré Ruba Ghazal après l’adoption à l’unanimité de sa motion.
Le président du MLQ, Daniel Baril, a critiqué cette semaine la décision du Mouvement national des Québécois de choisir Émile Bilodeau pour animer le traditionnel spectacle de la Saint-Jean à Québec. Rappelons que ce dernier s’est à plusieurs reprises opposé à l’interdiction des signes religieux pour les employés de l’État en situation d’autorité. Lors du spectacle télévisé de la fête nationale en 2020, l’auteur-compositeur-interprète était apparu sur scène avec un macaron anti-loi 21.
“Émile Bilodeau est toujours québécois et a le droit d’exprimer ses opinions. Mais le spectacle de la fête nationale n’est pas le lieu pour cela. Nous aurions dû choisir un animateur plus rassembleur”, a déclaré M. Baril dans une interview au Devoir.
Pour sa part, le Mouvement national des Québécois a réitéré sa confiance en Émile Bilodeau, même s’il ne partage pas ses positions sur la loi 21. “L’organisation de la fête nationale se fait dans l’impartialité, dans la non-partisanerie. Cela ne signifie pas que nous excluons les artistes qui ont des opinions politiques. Cela signifie que nous n’excluons pas de camp politique”, a rétorqué le président du Mouvement national des Québécois, Frédéric Lapointe.
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