Dans la bande de Gaza, 125 personnes ont été tuées en vingt-quatre heures, selon un bilan diffusé dimanche 14 janvier par le ministère local de la santé, administré par le Hamas, qui gouverne le territoire depuis 2007. Ce bilan, qui totalise 23 968 morts depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien, le 7 octobre, n’a pas pu être vérifié de source indépendante. Le Hamas fait également état de 60 582 blessés, tandis que des milliers de personnes restent sous les décombres.
De l’autre côté, Israël a continué de bombarder dimanche 14 janvier la bande de Gaza, au centième jour d’une guerre qui a plongé la population de ce territoire dans une crise humanitaire majeure et qui fait redouter un embrasement régional. «Personne ne nous arrêtera, ni La Haye ni “l’axe du mal” ni personne d’autre » avait clamé samedi soir Benyamin Netanyahou, alors que son pays rejette des accusations de génocide devant la Cour internationale de justice (CIJ), sise aux Pays-Bas et saisie par l’Afrique du Sud.
Le Hamas affirme que beaucoup d’otages ont «probablement été tués récemment»
La branche militaire du Hamas a affirmé dimanche que «beaucoup» d’otages «ont probablement été tués récemment» et a imputé «la pleine responsabilité» de leur mort à Israël. «Le sort de nombreux otages est inconnu depuis les semaines récentes, et les autres sont tous entrés dans le tunnel de l’inconnu » a déclaré Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas lors d’une allocution télévisée, ajoutant que «beaucoup d’entre eux ont probablement été tués récemment et les autres sont en grand danger »ce dont «la direction de l’ennemi et de son armée porte la pleine responsabilité ».
Les proches des otages mobilisés en Israël
En Israël, familles et proches d’otages poursuivent leur mobilisation pour obtenir le retour de leurs proches, tentant de faire pression sur le gouvernement. Des centaines de milliers de personnes ont observé dans la matinée une grève de cent minutes pour marquer les cent jours de détention des otages, a annoncé la grande centrale syndicale Histadrout, le dimanche étant un jour ouvrable en Israël.
«Nous sommes ici pour rappeler au monde entier que 136 hommes et femmes brutalement enlevées sont encore en captivité (…)à Gaza, dans des tunnels et des caves…» a déclaré son chef, Arnon Bar-David, lors d’une rassemblement à Tel-Aviv. Des dizaines de personnes se sont réunies sur une place rebaptisée em>«place des Otages» certaines portant des ballons jaunes, couleur devenue symbole des captifs, d’autres des pancartes avec leurs photos.
Intenses bombardements dans le sud de l’enclave ; un journaliste tué
D’épais nuages de fumée se sont élevés dimanche matin au-dessus des villes de Rafah et de Khan Younès, dans le sud du territoire. Selon le bureau des médias du gouvernement du Hamas, de nombreuses personnes ont été tuées par les bombardements israéliens nocturnes à travers le territoire, notamment à Khan Younès. Les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, ont parlé de combats notamment à Al-Maghazi, à Deir Al-Balah, dans le centre de l’enclave, et Khan Younès.
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