Situation actuelle au matin du dimanche 25 février
Le G7 a promis, le samedi 24 février, jour anniversaire de l’invasion russe, de “faire monter [à Moscou] le coût de la guerre” en Ukraine, lors d’un sommet virtuel où le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé ses alliés à fournir une aide militaire à son pays affaibli à l’aube d’une troisième année de guerre.
Les dirigeants du G7 ont déclaré dans un communiqué conjoint que “nous continuerons à faire monter le coût de la guerre [pour la Russie], à réduire ses sources de revenus et à entraver ses efforts pour construire sa machine de guerre, comme le montrent les récentes sanctions que nous avons adoptées”. Les alliés de Kiev ont également condamné l’aide apportée par Téhéran, Pékin et Pyongyang à Moscou, et ont promis d'”agir contre les acteurs tiers qui soutiennent matériellement la guerre de la Russie”.
- Manifestations de soutien à l’Ukraine à travers l’Europe
Des milliers de personnes ont manifesté samedi en France et en Europe pour exprimer leur soutien à l’Ukraine, deux ans après l’invasion totale du pays par les troupes de Moscou.
À Paris, quelques milliers de personnes ont défilé entre les places de la République et de la Bastille, dans un calme impressionnant, parfois interrompu par des slogans tels que “Poutine assassine ! ” ou “Russie hors d’Ukraine !”.
- De nouveaux accords bilatéraux avec l’Ukraine
Pour répondre aux besoins de son pays et de son armée, M. Zelensky a renforcé ses alliances en signant, samedi, des accords bilatéraux de sécurité avec le Canada et l’Italie, comme il l’avait déjà fait avec plusieurs pays européens, dont l’Allemagne et la France. Le Canada fournira environ 2,2 milliards de dollars (environ 2 milliards d’euros) d’aide financière et militaire à Kiev en 2024.
Ursula von der Leyen a annoncé que l’Union européenne verserait 4,5 milliards d’euros à Kiev en mars, première tranche d’une enveloppe de 50 milliards d’euros approuvée en février par les Vingt-Sept. L’UE s’était engagée à fournir un million d’obus à Kiev au cours de l’année écoulée, mais elle ne devrait atteindre un peu plus de la moitié de cet objectif d’ici la date butoir fixée pour le mois prochain.
- Le pouvoir russe se réjouit ; l’opposition est décimée
Face aux difficultés de l’Ukraine, la Russie se vante de multiplier les attaques sur le front et revendique des succès, notamment la prise de la ville fortifiée d’Avdiïvka le 17 février. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a déclaré lors d’une visite à ses troupes, selon un communiqué publié samedi, que “l’avantage est de notre côté”.
En Russie, Vladimir Poutine a une nouvelle fois salué ses “héros” qui combattent en Ukraine. Environ 500 000 hommes se sont engagés en 2023 et environ 50 000 de plus rien qu’au mois de janvier de cette année.
À trois semaines de la présidentielle russe de mi-mars, l’emprise de M. Poutine sur le pouvoir semble plus forte que jamais. Samedi à Moscou, la police a procédé à plusieurs arrestations, notamment de journalistes, lors d’un rassemblement de femmes de soldats mobilisés réclamant leur retour d’Ukraine.
- L’Ukraine revendique une frappe sur une grande aciérie russe, dans l’ouest du pays
L’Ukraine a revendiqué samedi une frappe de drone sur l’une des plus grandes aciéries de Russie. Les autorités russes, quant à elles, ont signalé un incendie sur le site sidérurgique de Novolipetsk (NLMK) dans la région occidentale de Lipetsk.