L’augmentation des prix des produits emblématiques en Belgique

L’augmentation des prix des produits emblématiques en Belgique

Le verre de bière. ©Shutterstock
La bière, sans aucun doute notre boisson nationale que nous aimons consommer en terrasse d’un café lorsque les premiers rayons de soleil apparaissent. Malheureusement pour le portefeuille des consommateurs belges, le prix du classique verre de bière pression de 25 cl a doublé depuis 2002. À l’époque, un verre de bière coûtait environ 1,20 € et pouvait atteindre 1,50 € selon le standing du café où nous avions décidé de nous installer. Des prix qui semblent bien plus abordables que ceux que l’on retrouve aujourd’hui dans les bars, où il est devenu presque impossible de trouver un verre de bière à moins de 2 euros. Dans la plupart des cas, il faudra débourser en moyenne entre 2,20 € et 2,50 € pour savourer son verre au café du coin.

Mais alors, quelles sont les principales raisons qui expliquent cette augmentation ? On peut citer par exemple l’augmentation des prix des matières premières comme l’orge, le houblon, etc. Ajoutez à cela la hausse des coûts de production, notamment pour l’énergie et les transports, et vous obtenez des fûts dont le prix a considérablement augmenté chez les grossistes.

Enfin, on a beaucoup entendu parler d’inflation ces derniers mois en raison du Covid et de la guerre en Ukraine, mais elle a en réalité toujours été présente. Elle était certes beaucoup plus raisonnable qu’à cette période, mais c’est également l’une des raisons qui explique cette augmentation progressive sur 20 ans. Il est donc impératif pour les cafetiers de répercuter ces hausses sur le prix du verre afin de couvrir les dépenses et tenter de survivre.

2. Le cornet de glace
L’inflation et la hausse des coûts de production en sont les causes. ©Shutterstock

Selon FeBelGlaces (le Groupement de l’Industrie des Crèmes Glacées), un Belge consomme en moyenne 140 boules de glace par an, soit environ 7 litres ! Des chiffres assez impressionnants qui nous placent parmi les plus gros consommateurs d’Europe. Mais voilà, le prix des glaces a également considérablement augmenté ces 20 dernières années, comptez aujourd’hui en moyenne 2,50 € pour une boule, jusqu’à parfois 4 € chez certains glaciers ! Des prix qui peuvent sembler élevés, mais qui doivent également être mis en contexte avec l’inflation et la hausse des coûts de production.

Ce n’est pas tout, pour mieux comprendre d’où vient ce prix final, nous avons eu l’occasion de visiter l’atelier de production de l’artisan glacier Capoue, qui possède 8 enseignes à Bruxelles. L’objectif de l’entreprise est de pousser les consommateurs à se renseigner sur la qualité des produits qu’ils achètent. En Belgique, il n’y a pas de cahier des charges à respecter pour se proclamer “artisan glacier” et certaines enseignes peuvent donc être tentées d’augmenter leurs prix en raison de cette appellation.

Chez Capoue, pas de cela, le lait utilisé pour produire la base de la glace est acheté directement chez un producteur de la région liégeoise, sans passer par un intermédiaire. Pour les fruits aussi, l’entreprise s’efforce autant que possible de collaborer avec des producteurs locaux pour obtenir des produits de la meilleure qualité possible. Mais lorsque cela n’est pas possible, elle établit des partenariats avec de petits producteurs dans d’autres pays, comme par exemple la vanille qui provient d’une petite culture à Madagascar. Enfin, dans l’atelier de production situé à Pailhe, 5 employés de la région travaillent chaque jour à la production des glaces, à l’emballage et à la recherche de nouveaux goûts.

En plus de l’inflation, il est donc également nécessaire de se demander si le prix demandé correspond réellement à la qualité du produit proposé.

3. Le cornet de frites
Les “frituristes” ont beaucoup souffert des crises à répétition ces dernières années. ©© JC Guillaume

Sans aucun doute plus grand que l’Atomium, Eddy Merckx ou Tintin, la frite belge est le monument incontournable de notre culture. Selon les chiffres du CRIOC (Centre de Recherche et d’Information des Organisations de Consommateurs), le prix du cornet de frites avait déjà doublé entre 2001 et 2011. Depuis, l’inflation s’est poursuivie chez nous et là où il était possible de trouver un cornet de frites entre 1,50 € et 1,80 € en 2002, il faudra aujourd’hui compter entre 2,50 € et 4 € pour se procurer ce précieux mets.

Les “frituristes” ont beaucoup souffert des crises à répétition de ces dernières années. L’augmentation des prix de l’énergie a déjà fait beaucoup de mal aux friteries, notamment en raison du matériel utilisé pour produire des frites. On peut ajouter à cela l’explosion du prix du kilo de graisse, qui est passé de 17 € à 26 €, ainsi que l’interdiction d’utiliser des ustensiles en plastique à usage unique dans l’HORECA, qui est entrée en vigueur en janvier 2021. Une excellente initiative pour lutter contre la propagation des déchets plastiques et la pollution, mais ces ustensiles doivent être remplacés par des solutions alternatives plus coûteuses pour les frituristes.

Il n’en fallait pas beaucoup plus pour que certains établissements soient menacés de fermeture. Pour la grande majorité des propriétaires de baraques à frites, il est hors de question de diminuer la qualité des produits ou de réduire la taille des portions servies pour couvrir les dépenses. Aux consommateurs de s’adapter à ces prix s’ils veulent encore profiter longtemps de ce trésor national.

4. La casserole de moules
Mieux vaut prendre le temps de les cuisiner soi-même. ©©JC Guillaume

Produit phare des restaurants de la côte belge, les moules-frites sont un plat populaire qui a progressivement vu son prix augmenter au fil des années. Selon l’observatoire de la consommation alimentaire, le prix des moules avait déjà doublé entre 1999 et 2009 et n’a cessé d’augmenter par la suite. Il n’est pas rare aujourd’hui de trouver des restaurants proposant une casserole de moules à plus de 30 euros, alors qu’il était possible d’en trouver il y a 20 ans pour moins de 20 euros.

Une aberration pour un plat qui ne nécessite pourtant pas beaucoup d’ingrédients et peu de préparation. Et là où le constat est encore plus frappant, c’est lorsque l’on compare le prix d’un plat de moules-frites dans un restaurant avec les prix pratiqués en grande surface. En Belgique, on privilégie généralement les moules de Zélande pour préparer des moules-frites, les prix affichés en magasin varient souvent entre 5 € et 10 € pour un kilo. Il vaut peut-être mieux prendre le temps de les cuisiner chez soi si l’on souhaite se faire plaisir, ou pourquoi ne pas se rendre chez nos amis français. Certes, là-bas, c’est la moule de Bouchot qui est la plus courante et qui est moins chère à l
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