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Laura, Gianpaolo, Martino, les visages des Neets en quête de choc

by Nouvelles

2024-10-09 08:00:00

Laura a 20 ans. Rejette les emplois que vous considérez ennuyeux ou ingrats. Elle préfère attendre une opportunité qui la satisfasse pleinement. Que fais-tu en attendant ? Neet, acronyme désignant les jeunes qui n’étudient ni ne travaillent, littéralement Pas en éducation, ni emploi, ni formation. Gianpaolo est beaucoup plus âgé, 35 ans, il a quitté son travail illégal à 500 euros par mois parce qu’il ne voyait plus aucune possibilité d’évolution et se sentait exploité. Que fait-il maintenant ? Il est aussi le Neet. Martino, quant à lui, à 26 ans, a décidé qu’il était temps de faire une pause pour résoudre ses problèmes psychologiques, en recherchant un soutien psychothérapeutique pour faire face à la fatigue et à l’anxiété qui le bloquent. Et c’est ainsi que lui aussi rejoignit le peuple Neet. Lisa finalement, à 23 ans, décide de s’appuyer sur son petit ami. Ils vivent ensemble et lui, pour l’instant, la soutient financièrement. Il continue de refuser des emplois qui ne répondent pas à ses attentes, attendant l’opportunité de sa vie. Elle est aussi une Neet, comme Sabrina qui ressent le besoin d’un recruteur pour l’aider à s’engager sur la voie d’un épanouissement personnel et professionnel.

Le nouvel angle de l’étude

Nous connaissons les chiffres et la part des NEET, mais nous ne connaissons pas les visages, ce qui rend difficile de secouer et de percer l’une des bulles les plus problématiques pour l’avenir du pays. Les résultats de l’Istat nous indiquent qu’en 2023, les NEET, si l’on considère la population âgée de 15 à 29 ans, étaient de 16,1 %. Avec une part plus élevée chez les femmes, qui sont de 17,8%, que chez les hommes, où elles sont de 14,4%. L’étude « ShakeTheNEET », réalisée par Kantar pour la Fondation Ico Falck en collaboration avec ITA2030 et qui sera présentée aujourd’hui lors de l’événement Job évolution du Sole 24 Ore, « a voulu aller au-delà des chiffres, en essayant d’analyser le phénomène d’un point de vue psychologique. et motivationnel – explique Valentina Meli, GenHub Lead de Kantar -. C’est une lecture qui vise à intégrer le récit actuel sur le phénomène qui fait unanimement remonter les motivations aux facteurs économiques, sociaux et éducatifs de notre pays”.

La communauté Neet

La recherche a étudié une communauté de 75 NEET, chacun avec sa propre histoire très personnelle qui, dans ses grandes lignes, coïncide souvent avec celle des autres. «Nous avons identifié et analysé les idéalisations, les attentes, les barrières et les peurs que rencontrent les jeunes NEET sur leur chemin pour entrer dans le monde du travail – dit Meli -. Notre étude a examiné les motivations psychologiques qui influencent les NEET, notamment leurs relations avec le travail et leurs attentes pour l’avenir. Et puis nous les avons divisés en 7 segments typologiques pour mieux comprendre les différentes dynamiques et tensions qui les caractérisent.”

Je 7 cluster

De l’acronyme (Neet) est né un autre acronyme, Madei qui représente les 7 clusters dans lesquels les Neet ont été divisés. Madei représente la marginalisation, l’anxiété, la désillusion, le droit, l’idée du travail. Il y a ainsi les Neet libertins, caractérisés par l’insouciance et le désir de liberté, qui voient la condition Neet comme une opportunité de profiter de la vie sans pression. «Ils ont tendance à valoriser le temps libre et les expériences personnelles au cours d’une carrière. Souvent soutenus financièrement par leur famille ou leur partenaire, ils ne ressentent pas l’urgence d’entrer sur le marché du travail”, explique Meli. Il y a les désillusionnés qui éprouvent de la colère et du ressentiment envers le système, avec une attitude de déresponsabilité. Ces jeunes ont souvent vécu des expériences professionnelles négatives qui les ont démotivés et les ont conduits à une vision pessimiste du travail. Ils se sentent exploités ou maltraités et ont tendance à se retirer en signe de protestation. Et puis les personnes prétentieuses qui ont une haute estime d’elles-mêmes et une conscience de leurs droits, accompagnées d’une attitude de « tout m’est dû ». Ils s’attendent à trouver immédiatement un emploi qui correspond à leurs attentes, sans avoir à faire de compromis. Ils refusent souvent des opportunités qu’ils considèrent en dessous de leurs qualifications.

Puis encore les pit-stoppers qui se sentent en sécurité et satisfaits, utilisant la période Neet comme pause réflexive. Ils voient cette période comme une opportunité de se ressourcer et d’évaluer sereinement leurs prochains mouvements. Ils ne sont pas pressés d’entrer dans le monde du travail et préfèrent attendre la bonne opportunité. Les personnes fragiles, en revanche, souffrent d’anxiété, de pessimisme et d’une faible estime d’elles-mêmes, se considérant comme inadéquates. Ils ont du mal à gérer leur stress et se sentent souvent dépassés par les attentes de la société. Beaucoup d’entre eux ont besoin d’un soutien psychologique pour surmonter leurs peurs et leur insécurité. Dans le sixième groupe se trouvent ceux qui sont renfermés, dévoués et attentionnés, « ils abandonnent souvent à cause des besoins familiaux, montrant de la frustration mais aussi le désir de revenir dans le jeu ». Ce segment comprend souvent des mères ou des jeunes qui s’occupent de membres malades de leur famille. Leur priorité est la famille, mais ils veulent quand même trouver un équilibre qui leur permette de travailler”, explique Meli. Enfin, les personnes désorientées, dynamiques et volontaires, mais confuses et incertaines quant à la voie à suivre, alternent moments d’optimisme et de découragement. Ils ont de multiples intérêts mais ne peuvent pas décider lequel poursuivre. Cette indécision les amène souvent à tergiverser ou à éviter de prendre des décisions finales.



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