Sans l’épaisseur de quatre vêtements, la blessure par un couteau au thorax aurait pu être plus grave, estime une enquêtrice de la police.
Pour cette agression à l’arme blanche commise samedi 29 octobre, à Chartres, le suspect, jugé ce lundi au tribunal judiciaire de Chartres, a été condamné à six mois de prison ferme, plus deux mois de révocation du sursit. Il bénéficie, cependant, d’un aménagement de peine sous forme de détention à domicile avec le port d’un bracelet électronique.
L’enquêtrice remonte le temps. Vers 22 h 30, un Chartrain de 43 ans se rend boulevard Charles-Péguy, près de la gare SNCF, afin de rencontrer un résident du foyer d’accueil chartrain âgé de 25 ans. Une dispute éclate. Là, le quadragénaire sort un couteau de cuisine et poignarde son adversaire au thorax, juste sous le cœur. Si l’agresseur part en courant, la victime, elle, pénètre dans le bar Le Factory d’où est alertée la police.
Rapidement, le blessé est pris en charge par les pompiers et le médecin urgentiste des Hôpitaux de Chartres, qui lui prescrit cinq jours d’ITT.
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C’est les 2 500 euros
L’homme blessé, un sans-papiers de nationalité malienne, est auditionné. Selon l’enquêtrice, l’intérimaire raconte qu’il travaille dans une société de nettoyage sous le nom de son agresseur. Et qu’il doit lui verser une partie des 1.600 € du salaire qu’il perçoit. Il devait environ 2.500 € au quadragénaire, détaille la policière. Après des échanges menaçants par textos, les deux protagonistes se sont donc retrouvés boulevard Charles-Péguy.
Le soir même, les policiers se sont rendus chez le suspect qui a ouvert la porte. Dépisté, l’homme avait 1,44 g d’alcool par litre de sang. Il a été placé en cellule de dégrisement puis en garde à vue.
Couteau nettoyé
Dimanche, les enquêteurs ont perquisitionné son domicile en présence du suspect. Ce dernier a désigné le couteau utilisé, qu’il avait pris soin de nettoyer, précise l’enquêtrice. En audition, il a indiqué qu’il avait été agressé par la victime et que la lame avait transpercé son adversaire alors qu’il se débattait. Version notamment contredite par le visionnage des images de vidéosurveillance de la ville.
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Le quadragénaire a déjà été condamné pour des délits routiers impliquant une alcoolémie et pour du harcèlement sur son ex-compagne. Il était poursuivi pour violences volontaires avec deux circonstances aggravantes, avec arme et sous l’emprise d’alcool.
Thierry Delaunay
