L’avenir de l’intelligence artificielle en 2024

L’avenir de l’intelligence artificielle en 2024

Savez-vous ce que j’avais en tête en sortant des bureaux d’Innovobot, une société « d’innovation et d’investissement » montréalaise qui occupe le 11e étage d’un immeuble du Plateau Mont-Royal ?


Le riff de guitare de la chanson Révolution des Beatles.

J’avais passé environ 90 minutes à discuter d’intelligence artificielle avec cinq des employés de cette petite entreprise.

À découvrir les inventions qui y sont nées (dont un petit robot sous-marin qui peut se déplacer grâce à l’IA).

Et au cours de nos discussions, le mot « révolution » a été prononcé plus d’une fois.

Entre autres quand j’ai demandé au directeur des opérations d’Innovobot, Fadi Albatal, d’évaluer les changements en cours dans le domaine de l’intelligence artificielle.

« C’est une révolution », a-t-il dit. Et je sentais qu’il pesait ses mots.

« Les premiers articles sur la reconnaissance de l’image ont commencé à sortir de l’Université de Montréal et de l’Université de Toronto en 2012 environ. Et maintenant, on parle de voitures qui roulent toutes seules, d’avions qui volent et qui atterrissent seuls, de machines qui peuvent rédiger des articles de journaux, de machines qui peuvent faire du design mécanique, électrique, électronique, qui peuvent prescrire des médicaments, qui peuvent réaliser des images… »

Et d’ajouter : « On peut faire tout ça au bout d’une décennie. C’est la définition d’une révolution ! »

J’avais contacté les responsables d’Innovobot parce que je cherchais à comprendre ce qui nous attend en matière d’intelligence artificielle en 2024. Sachant que dans divers médias, certains ont exprimé au cours des dernières semaines des doutes sur la valeur réelle des développements de 2023.

Il y a bel et bien eu un bourdonner médiatique, mais « est-ce que quelque chose a changé ? », s’est par exemple demandé un journaliste du réputé Temps Financier.

Quand j’ai parlé de cet article à Sylvain Carle, associé chez Innovobot qui porte le titre de responsable Technologies au service du bien, il m’a répondu en me parlant du caractère exponentiel des progrès en intelligence artificielle.

Il m’a offert, pour comprendre le scepticisme affiché par certains, une métaphore digne d’une fable de La Fontaine.

Il m’a demandé d’imaginer une mare où se trouvent des grenouilles et des nénuphars – qui ont eux aussi cette particularité de se reproduire de façon exponentielle.

« Au début, il y en a un, ensuite deux, ensuite quatre. Et un jour, [la mare] est à moitié pleine. Alors le lendemain, elle va être entièrement pleine. Je pense que c’est cette accélération et ce facteur exponentiel qui sont difficiles à percevoir pour le public », a-t-il expliqué.

Professeur de psychiatrie computationnelle à l’Université de Montréal, Guillaume Dumas abonde dans son sens.

« Le problème, c’est qu’on a un domaine où tellement de gens jouent la carte du sensationnalisme que, forcément, ça crée des attentes amplifiées par rapport au temps que ça prend pour passer de l’idée à l’application. »

Il confirme toutefois que l’intelligence artificielle est bel et bien, déjà, en train de changer la donne dans son domaine de prédilection : la santé.

Selon lui, 2023 est une année qui s’est inscrite « dans la continuité » dans ce secteur. L’IA a par exemple été utilisée pour analyser des images médicales, tout particulièrement en radiologie et en dermatologie.

Règle générale, ça va se poursuivre en 2024, dit-il.

Tout comme on va continuer de se servir de l’intelligence artificielle pour « identifier de nouveaux composants chimiques pour des médicaments ».

Guillaume Dumas, qui est aussi directeur du laboratoire de psychiatrie de précision et de physiologie sociale du Centre de recherche du CHU Sainte-Justine, reconnaît que « c’est extrêmement complexe » d’utiliser les robots conversationnels pour les problèmes de santé mentale.

Mais les utilisateurs de ChatGPT ont déjà commencé à s’en servir avec cet objectif en 2023, alors pas question de se mettre la tête dans le sable !

« Il y a beaucoup de barrières éthiques, mais il faudra former les médecins et, potentiellement aussi, les citoyens. »

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