Rome, le 2 novembre 2024 – Il y a des années, en Italie, le 2 novembre c’était un jour férié. Même si aujourd’hui ce n’est plus le cas, cette date reste importante pour l’Église catholique, qui se souvient de tous décédé ouvrir des cimetières pour des visites prolongées, organiser des services et des événements commémoratifs. Il est de coutume à l’époque d’apporter des fleurs sur les tombes (notamment des chrysanthèmes, qui fleurissent en automne).
Origines de la tradition
La commémoration de nos proches décédés a racines médiévalles célébrations ayant initialement lieu le dimanche tombant deux semaines avant le début du Carême. C’est saint Odilon, abbé bénédictin de Cluny, qui introduisit, en 998, la tradition de sonner les cloches et de célébrer l’Eucharistie pour tous les défunts le 2 novembre. Le rite s’est ensuite répandu dans le reste de l’Église catholique au cours du XIVe siècle.
La signification du 2 novembre
La commémoration religieuse de tous les fidèles défunts honore non seulement ceux qui sont déjà dans la gloire divine, mais est aussi un acte d’intercession pour ceux qui sont dans la gloire divine. Purgatoireafin qu’ils puissent être purifiés et atteindre le bonheur éternel. C’est l’occasion de réfléchir sur la vie, sur l’espérance dans la résurrection et sur la communion entre les vivants et les défunts, unissant ainsi la communauté des croyants dans un lien profond de foi et d’amour.
En Italie
Dans certains domaines de Lombardieil est de tradition de placer un vase d’eau fraîche dans la cuisine pour étancher la soif du défunt. Dans le Frioul, on laisse une bougie allumée avec un seau d’eau et du pain. Dans le Trentin, les cloches sonnent pour rappeler les âmes, tandis qu’une table est préparée à la maison et que le foyer est allumé pour honorer les défunts. Cette coutume est également similaire dans le Piémont et dans le Val d’Aoste. En Ligurie, on prépare des plats tels que les bacilles (fèves séchées) et les balletti (châtaignes bouillies).
Douceurs et rituels typiques
En Ombrie, on prépare bonbons appelés jarrets des morts, en forme de fèves. Dans les Abruzzes, en plus d’une table dressée, on allume autant de bougies à la fenêtre qu’il y a d’âmes chères. À une certaine époque, les citrouilles étaient également creusées pour créer des lanternes, semblables à celles d’Halloween. A Rome, il existait une coutume de prendre un repas près de la tombe d’un défunt, comme un moment de partage. En Sicile, le 2 novembre est une fête pleine de rituels pour les enfants : s’ils se comportent bien, ils recevront des cadeaux laissés par les morts sous le lit, comme des jeux et des friandises typiques, dont les « pupi di Zuzuro », les marionnettes en sucre. . On prépare également des scardellini, des bonbons à base de sucre et d’amandes (ou noisettes) en forme d’os de morts, ainsi que des fruits de martorana, avec de la pâte d’amande colorée.
Dans le monde
Dans de nombreuses cultures d’Amérique centrale, les tombes sont ornées d’objets, de jouets et d’alcool. Au Guatemala, on fait voler de grands cerfs-volants au cimetière en signe de bonne chance. Dans Mexiquedes autels des morts sont également installés dans les maisons, car on croit que les défunts reviennent rendre visite à leurs proches. La célébration du Día de los Muertos, patrimoine immatériel de l’humanité, a un aspect joyeux, évoqué par les couleurs vives et la figure emblématique de la Catrina, qui représente la mort avec élégance. En outre, même dans les civilisations précolombiennes, le passage vers l’au-delà était considéré comme faisant partie d’un cycle de renaissance, avec des célébrations déjà à la fin du mois d’août. Ce rite mexicain – dont la magie a été dépeinte dans le long métrage d’animation de Disney “Coco” – a été déclaré site du patrimoine mondial le 7 novembre 2003. Au cours de ces célébrations, en plus des fleurs, des photos, de l’alcool et des cigarettes, et certains choisissent de dépenser la nuit dans les cimetières. Parmi les friandises typiques, il y a les calaveras, de petits crânes en sucre colorés, qui peuvent être personnalisés avec le nom de la personne fêtée.