Le 24 février, il a appelé du Kremlin et a dit qu’il en avait fini avec moi

Venediktov était à Paris début février et a ensuite accordé une interview au « Monde ».

Comme le rappelle le journaliste dans l’interview, il s’est rendu compte que le président russe Vladimir Poutine avait pris la décision de déclencher la guerre après un article révisionniste sur l’unité des peuples russe et ukrainien, publié en juillet 2021.

Cet article est également mentionné comme une frontière importante dans de nombreuses publications de la presse occidentale sur la façon dont l’administration du président américain Joe Biden en est venue à comprendre les plans de Poutine.

Le matin du 24 février, Venediktov a déclaré sur sa radio que l’invasion de l’Ukraine était une erreur fatale de Poutine et que ses conséquences pour la Russie seraient catastrophiques.

Après cela, “j’ai reçu un appel du Kremlin pour dire : ‘C’est fini avec vous, la propagande doit être totale pendant la guerre'”, se souvient Venediktov dans l’interview.

La radio “Echo Moskvi” a été fermée le 3 mars. Cela a été fait par la décision de la société propriétaire de la radio “Gazprom Media”.

Venediktov est souvent accusé de compromis avec le pouvoir.

“Le Monde” lui a demandé s’il regrettait d’avoir pris des selfies avec la propagandiste du Kremlin Margarita Simonyan.

“Je ne peux plus lui parler, c’est une fanatique”, a répondu Venediktov.

Cependant, le journaliste a également souligné que grâce à ses relations amicales avec Simonyan et des personnes similaires, il a pu sauver Ivan Golunov, le correspondant du média Web “Meduza”, de la prison, organiser un échange qui a permis au réalisateur Oleh Sentsov de retourner en Ukraine, ainsi que s’entendre sur la première conversation téléphonique entre Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky en juillet 2019.