Les dernières informations sur le bombardement de l’hôpital Ahli Arab à Gaza
Des centaines de personnes ont été tuées. Mardi soir, une frappe sur l’hôpital Ahli Arab, situé dans le centre de Gaza, a fait au moins 300, voire 500 morts, selon différentes sources au sein du Hamas. «Nous étions en train d’opérer dans l’hôpital. Il y a eu une forte explosion et le plafond est tombé sur la salle d’opération. C’est un massacre», a déclaré un médecin de MSF.
Le Hamas accuse Israël, Israël pointe le Djihad islamique. Selon le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, il s’agit d’un raid aérien israélien. L’armée israélienne a, de son côté, démenti être à l’origine du bombardement et a accusé un tir manqué du groupe Djihad islamique. Ce dernier a immédiatement nié son implication et accusé Israël de «fabrication de mensonges».
La frappe a provoqué de multiples réactions internationales. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit «horrifié» par la mort de centaines de civils. Il a «condamné avec force» le bombardement. Joe Biden a déclaré être «indigné et profondément attristé par l’explosion» et par «les terribles pertes qui en ont résulté». Aucun des deux ne s’est prononcé sur la responsabilité de l’attaque. De son côté, la Suisse a rappelé «que les hôpitaux et les civils doivent être protégés en tout temps en vertu du droit international humanitaire» et demandé «une enquête approfondie». L’Arabie saoudite a dénoncé une «violation de toutes les lois et normes internationales», dénonçant «les attaques contre les civils» commises par Israël.
Des manifestations ont éclaté dans plusieurs pays. Des centaines de manifestants sont descendus dans les rues en Cisjordanie, dans plusieurs pays arabes, ainsi qu’en Turquie et en Iran, en soutien aux victimes palestiniennes. Le Hezbollah libanais a lui appelé à une «journée de colère contre l’ennemi» israélien ce mercredi.
Le sommet quadripartite prévu en Jordanie a été repoussé. Le président Joe Biden, qui doit arriver mercredi en Israël pour y afficher sa «solidarité» avec l’État hébreu, a annoncé le report sine die d’un sommet, initialement agendé ce mercredi à Amman, avec le roi Abdallah II, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le dirigeant de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
Le Conseil de sécurité se réunit en urgence. À la demande de la Russie et des Émirats arabes unis, le Conseil de sécurité de l’ONU, au sein duquel siège la Suisse, tiendra ce mercredi à 16h (heure suisse) une réunion au sujet de l’explosion. Il se prononcera également sur une résolution portée par le Brésil pour tenter de trouver une position commune sur la guerre au Proche-Orient.
