“Les Allemands devraient vivre avec les animaux comme ils veulent nous le dicter”, a déclaré le président botswanais Mokgweetsi Masisi dans une interview publiée mardi dans la version en ligne du quotidien Bild.
“Ce n’est pas une blague”, a-t-il ajouté à propos de l’offre.
“Nous serions heureux de faire un tel cadeau à l’Allemagne”, a déclaré le président, ajoutant que le refus de ce cadeau ne serait pas accepté.
La plus grande population d’éléphants au monde vit au Botswana, coincée sur le territoire de la République d’Afrique du Sud – environ 130 000 individus -, difficile à vivre selon le président. Mokgweetsi Masis a mentionné que les éléphants attaquent les gens, les villages et les zones cultivées.
Le ministère allemand de l’Environnement, dirigé par les Verts, a ciblé les trophées des braconniers d’éléphants, qui sont proposés à la vente à de riches clients occidentaux. Cette année, le ministère a mis en perspective des restrictions plus strictes sur l’importation de trophées en raison de problèmes liés au braconnage.
Le porte-parole du ministère allemand a déclaré mardi à l’agence de presse française AFP que des négociations étaient en cours au sein de l’Union européenne sur l’extension des permis d’importation obligatoires à d’autres espèces protégées.
“L’Allemagne est le plus grand importateur de trophées de chasse au sein de l’UE et, à cet égard, elle a une responsabilité particulière”, a ajouté le porte-parole.
Concernant le “cadeau” prévu du président Masisi, le porte-parole a déclaré que le Botswana n’avait pas encore contacté l’Allemagne à ce sujet.
En 2019, le Botswana a levé une interdiction totale de chasse imposée cinq ans plus tôt pour protéger la population d’éléphants et d’autres espèces. Cette décision a indigné les écologistes. La chasse commerciale est une source importante de revenus locaux.
Le Botswana a depuis émis un quota annuel d’animaux pouvant être chassés. Le pays a offert 8 000 éléphants à l’Angola et 500 au Mozambique en 2022.