La décision de Meta de mettre fin à son programme de vérification des faits aux États-Unis est “mauvaise pour la démocratie”, a déclaré mercredi le gouvernement brésilien, tandis que le bureau du procureur a exigé que le géant de la technologie indique s’il ferait de même dans ce pays d’Amérique du Sud. sur le sentier de la guerre contre la désinformation.
“C’est mauvais pour la démocratie car (sans vérification du contenu), vous ne pouvez pas contrôler la prolifération de la haine, de la désinformation et des fausses nouvelles. C’est là le problème. Nous avons besoin d’un contrôle, nous avons besoin de réguler les réseaux sociaux, c’est ce qui se passe en Europe.” ” a déclaré aux journalistes le nouveau ministre brésilien de la Communication, Sidonio Palmeira.
Meta a annoncé mardi qu’elle cesserait son programme de vérification des faits aux États-Unis, un changement radical dans sa politique de modération de contenu qui s’aligne sur les priorités du prochain président américain, Donald Trump.
Dans le même temps, le parquet brésilien a donné “30 jours” à l’entreprise de Mark Zuckerberg pour communiquer si cette décision “sera également appliquée au Brésil”, selon une lettre envoyée au directeur général dans le pays de Facebook, qui fait partie de le réseau Méta.
“Si tel est le cas, (l’accusation) veut savoir quand l’entreprise a l’intention de mettre en œuvre (les changements) au Brésil et comprendre les détails de ces modifications pour évaluer dans quelle mesure elles pourraient éventuellement avoir un impact sur les droits des utilisateurs de ces plateformes qui vivent au Brésil. notre pays”, selon une note transmise à l’AFP.
La lettre est liée à une enquête ouverte par le parquet brésilien en 2021 sur le comportement des réseaux sociaux dans la lutte contre la désinformation et la « violence numérique » au Brésil.
Outre Facebook et Instagram (qui font également partie de Meta), l’enquête cible X (ex Twitter), Whatsapp, Telegram, TikTok et YouTube pour déterminer les mesures qu’ils adoptent pour détecter et lutter contre la production de faux contenus ou l’utilisation de robots ou profils fictifs.
Suite à son annonce aux Etats-Unis, Meta a assuré ce mercredi qu’elle n’envisageait pas pour l’instant de supprimer son mécanisme de vérification numérique dans l’UE, et qu’elle reverrait ses obligations à la lumière de la réglementation en vigueur avant d’y apporter des changements.
– “Nous ne serons pas tolérants” –
Déployées dans plusieurs pays du monde, les organisations de vérification des faits utilisent des critères journalistiques pour enquêter sur les allégations douteuses circulant en ligne, qui sont virales, choquantes et potentiellement nuisibles au public.
L’Agence France-Presse (AFP) travaille avec le programme de vérification de contenu de Facebook en 26 langues. Facebook paie pour utiliser les vérifications d’environ 80 organisations dans le monde sur sa plateforme, ainsi que sur WhatsApp et Instagram.
Mercredi, lors d’un événement organisé à l’occasion du deuxième anniversaire de l’assaut contre les sièges du pouvoir à Brasilia, le président Luiz Inácio Lula da Silva a mis en garde contre les menaces de désinformation qui pèsent sur la démocratie.
“Nous défendons et défendrons toujours la liberté d’expression, mais nous ne tolérerons pas les discours de haine, les fausses nouvelles mettant la vie des gens en danger et l’incitation à la violence contre l’État de droit”, a-t-il déclaré.
Le Brésil a acquis une notoriété mondiale sur la question des plateformes numériques en août, lorsqu’un juge de la Cour suprême a ordonné le blocage de l’accès au réseau X dans tout le pays pour avoir refusé de se conformer aux décisions de justice liées à la lutte contre la désinformation.
Le propriétaire de
Après 40 jours de suspension, Musk a cédé et X a repris ses activités normales au Brésil.
Moraes a prévenu mercredi que les réseaux sociaux “ne seront pas un terrain de non-droit” dans le pays.
“Ils ne continueront à fonctionner que s’ils respectent la législation brésilienne, indépendamment de la bravade des dirigeants irresponsables des Big Tech”, a déclaré le juge.
Musk, conseiller de Trump et futur membre de son gouvernement, a plutôt célébré la décision « géniale » de Meta de mettre fin à son programme de vérification des données.
Le camp de Bolsonaro a également applaudi cette décision.
“L’effet Trump ne fait que commencer et bien d’autres faits vont être revus ! Attendez ! La gauche va succomber !” un de ses fils, le député Eduardo Bolsonaro, a écrit dans X.
rsr/app/dga
#Brésil #condamne #fin #factchecking #aux #ÉtatsUnis #concernant #Meta #exige #quil #rende #compte #ses #projets #dans #pays