2024-06-08 07:43:00
Le gouvernement brésilien a annoncé qu’il demanderait l’extradition de plus de 60 personnes qui ont fui vers l’Argentine après avoir été inculpées pour leur implication présumée dans les émeutes qui ont secoué la capitale brésilienne l’année dernière.
Les émeutes ont été menées par des partisans de l’ancien président de droite Jair Bolsonaro, environ une semaine après l’entrée en fonction de Luiz Inácio Lula da Silva.
Des milliers de personnes ont pris d’assaut les bâtiments gouvernementaux à Brasilia le 8 janvier 2023 après avoir réussi à traverser la ville, sans aucune contestation.
Des centaines de partisans de M. Bolsonaro ont été arrêtés, inculpés et libérés sous caution.
Beaucoup d’entre eux ont fui vers l’Argentine depuis l’investiture du président de droite Javier Milei, en décembre, pour y demander l’asile politique.
Le gouvernement brésilien réclame désormais leur retour.
Le chef de la police fédérale, Andrei Passos, a déclaré aux médias locaux : “Nous listerons tous les condamnés qui se trouvent probablement en Argentine et transmettrons les demandes d’extradition”.
On ne sait pas si M. Milei – un ami de M. Bolsonaro et un fervent critique du président Lula – acceptera cette demande.
Plusieurs policiers ont été blessés lors des violences et le palais présidentiel, le Congrès et la Cour suprême ont été vandalisés après l’entrée de force des émeutiers.
Le gouvernement brésilien estime que les émeutes faisaient partie d’une tentative de coup d’État orchestrée par M. Bolsonaro, qui a refusé d’accepter sa défaite lors d’une élection présidentielle très disputée. Il nie toute implication.
Le président Lula a également pointé du doigt très fermement la collusion de « personnes au sein des forces armées ».
Un homme impliqué dans les émeutes a été condamné à 17 ans de prison pour avoir tenté un coup d’État.
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