A partir du 23 janvier, “Le Brutaliste” en version 70 mm sera projeté dans seulement trois cinémas à travers l’Italie (avant la sortie officielle le 6 février). A travers la construction d’un bâtiment de style brutaliste, un voyage passionnant et monumental dans le génie et l’insouciance. Le film de Brady Corbet, qui a remporté 3 Golden Globes : meilleur film dramatique, meilleur réalisateur, meilleur acteur (Adrien Brody) et a remporté le Lion d’argent pour. meilleur réalisateur à Venise et a reçu 10 nominations aux Oscars
Comme le disait Carmelo Bene : « Le talent fait ce qu’il veut, le génie fait ce qu’il peut. » Et László Tóth, l’architecte protagoniste de Le brutaliste c’est, sans l’ombre d’un doute, un génie. Après Vox Lux (2018), Brady Corbet revient en compétition à la Mostra de Venise avec une œuvre de près de 4 heures, avec un intervalle de 15 minutes au milieu agrémenté d’un compte à rebours et qui remporte un Lion d’argent bien mérité pour la réalisation. Le cinéaste américain, avec un passé d’acteur important (il a joué dans des films comme Peau mystérieuse, Jeux drôles e Tu deviens jeune) est un bâtisseur de monde visionnaire. Un alchimiste qui puise dans la réalité en la mélangeant à des éléments de fiction. Dans Les Brutalison passe avec classe de l’hommage à un chef d’oeuvre du septième art comme La merveilleuse source (1949) et le roman du même nom d’Ayn Rand basé sur les recherches de Jean-Louis Cohen, intellectuel et enseignant français De Histoire de l’architecture à l’Université de New York. Sur 7 nominations aux Golden Globes, le long métrage a remporté les prix du meilleur film, du meilleur réalisateur et du meilleur acteur principal. (LES NOMINATIONS AUX OSCARS 2025)
Le Brutaliste, l’intrigue du film
La guerre et ses effets dévastateurs sont une constante de cette 81e édition de l’exposition. Et l’incipit di Le BrutalisIl plonge le spectateur dans un cauchemar dont on aimerait s’échapper. La détention dans un camp de concentration nazi est une blessure incurable. Et l’Amérique, terre d’opportunités, représente un nouvel espoir pour l’architecte juif László Tóth, qui a émigré de Hongrie aux États-Unis en 1947. Mais arriver au centre de contrôle d’Ellis Island suffit pour comprendre qu’aux États-Unis pour un étranger, la liberté n’est peut-être qu’une statue, silencieuse et immobile. Dans le film, comme dans cette farce idiote d’adolescent, l’Amérique fait d’abord semblant de tendre la main puis repousse son bras avec un geste coquin. Sans oublier que le protagoniste du film se retrouve sans sa femme Erzsébet, coincée avec sa nièce Sophiad en Autriche. À l’époque, les procédures d’entrée des Juifs aux États-Unis étaient lentes et prudentes, et des quotas restrictifs limitaient encore davantage le nombre de personnes pouvant immigrer chaque année. Même la rencontre avec son cousin Attila (la devise des Parenti Serpenti s’applique également à l’étranger) s’avère être un échec. Telle une sculpture de Giacometti, le protagoniste se perd dans la Big Apple. Le seul visage amical est celui de Gordon, un Afro-Américain avec qui il partage également l’habitude de l’opium et de ses dérivés. Ce sera la rénovation d’une pièce du manoir du maussade et glamour Harrison Lee Van Buten qui changera à jamais la vie de l’architecte : seulement il faut toujours faire attention à ce que l’on souhaite car il pourrait se réaliser.
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L’architecture de la douleur
“Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or”, écrit Baudelaire dansÉbauche d’un épilogue, de même, le protagoniste tente de transfigurer sa douleur en art. Après tout, le mouvement brutaliste a tendance à utiliser les matières premières sous des formes imposantes et massives. Des bâtiments conçus pour offrir un sentiment d’unité aux citoyens, des œuvres créées pour créer une communauté. L’architecture comme renaissance, après les horreurs de la guerre. Sauf que Laszlo n’est pas un simple exécuteur d’un genre architectural, il imagine utiliser le marbre de Carrare et même utiliser le soleil pour peindre un signe d’espoir sur ces surfaces rugueuses, mais les riches sont souvent capricieux, surtout avec ceux qui, bien que très célèbres en En Europe, il parle un anglais de cireur de chaussures et n’appartient pas à la classe des Blancs d’origine anglo-saxonne et de religion et culture protestante, c’est-à-dire les WASP.
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Un grand Adrien Brody pour une histoire qui fait époque
Le brutaliste il n’a pas peur de faire les choses en grand. Et je regrette que la durée du film se soit révélée dissuasive pour ceux qui sont pressés. Mais les films ne sont pas de la restauration rapide. Les 214 minutes, grâce à des images très puissantes et émotionnelles, mises en valeur par le film 70 millimètres, volent comme les bâtiments conçus par Toht, le film tente d’atteindre le ciel et possède la magniloquence d’histoires d’époque comme Le parrain o Il était une fois en Amériqueà. Et Adrien Brody mérite une nomination aux Oscars pour son interprétation jamais caricaturale d’un artiste partagé entre génie et étroitesse d’esprit. Sont également extraordinaires Felicity Jones dans le rôle de l’épouse et Guy Pearce dans celui de l’homme d’affaires ambigu et malveillant. Bref, un long métrage à ne pas manquer divisé en trois chapitres et qui se termine dans les années 1980, lors de la première Biennale d’architecture. Et sur les notes de Un pour toi, un pour moiqui marquent le générique de fin, c’est avant tout le cinéma qui gagne. Le vrai qui n’a pas peur de prendre des risques.