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Le bulletin d’information. Elections européennes, quels enjeux ?

by Nouvelles
Le bulletin d’information.  Elections européennes, quels enjeux ?

2024-05-01 17:40:15

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Les enjeux ? C’est simple : c’est l’UE. Au comptoir des paris pour les prochains élections européennes, jamais comme cette fois-ci, l’essence même de l’Union européenne est en jeu. La possibilité de poursuivre le chemin indispensable de l’intégration ou le risque de freiner brusquement. Parce que le vote de Juin c’est complètement différent de ce que c’était il y a 5 ans. La différence est donnée par le caractère extraordinaire du moment. Du fait que le monde a totalement changé au cours des cinq dernières années et que l’Union elle-même a changé. Après la pandémie, après la crise économique qui a suivi et après la guerre en Ukraine et la crise énergétique qui en a résulté.

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Les risques sont désormais le déclin, la décroissance et la non-pertinence. Ce qui sera une réalité si la souveraineté nationale l’emporte sur la souveraineté européenne. Pour rester en équilibre sur ce bord très dangereux, nous avons besoin de l’Union et de l’argent que seuls les 27 pays réunis peuvent nous donner. Passer d’une union monétaire à une politique « latu sensu » nécessite un effort économique. En fait, les pays européens sont trop petits pour faire face à la concurrence mondiale. La Chine, l’Inde, les États-Unis et la Russie, avec leurs caractéristiques et particularités différentes, sont incomparablement plus grands. L’Italie, l’Allemagne, la France sont à elles seules des « nains » qui doivent lutter contre des « géants ». Le passé ne revient pas.

(ansa)

À la naissance de l’Union européenne, la valeur des économies de la Chine et de l’Inde représentait 5 % du PIB mondial. Ce sont de vastes territoires avec une population énorme et un marché gigantesque : les deux mêmes pays asiatiques peuvent compter sur trois milliards de citoyens. Donc trois milliards d’utilisateurs, trois milliards de consommateurs, trois milliards d’acheteurs. En comparaison, les 80 millions d’Allemands ou les 60 millions d’Italiens ne sont que des miettes. Le monde a changé, mais l’Europe n’a toujours pas changé. La guerre à nos portes rend nos difficultés encore plus marquées. Non seulement les Européens ne disposent pas d’une armée commune capable d’endiguer cette dérive, mais ils ne posent pas non plus les bases d’un tel objectif dans un avenir proche. Le récent rapport d’Enrico Letta a souligné l’importance d’un marché unique des capitaux. Ce qui sera déposé par Mario Draghi en juin soulignera à quel point il sera décisif de revenir à un système économique compétitif jusqu’en 2029. Mais c’est précisément pour cela qu’un changement est nécessaire. Le plafond de verre brisé il y a trois ans avec le Fonds de relance et donc avec la dette commune européenne ne peut être un acte isolé. Au-delà des réticences de principe des pays dits « frugaux » d’Europe du Nord, il sera inévitable de revenir sur la question.

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Une « nouvelle relance » sera l’agenda implicite de cette campagne électorale et des discussions pour la formation de la nouvelle Commission. La pandémie a montré que les crises majeures ne peuvent être résolues qu’avec des outils unitaires. Et les nouvelles ressources sont essentielles pour gérer deux transitions qui ne sont pas de vains mots : celle numérique et celle environnementale. Pour le premier, des investissements sont nécessaires pour le concrétiser, le second a besoin de fonds pour éviter de faire payer aux classes sociales les plus fragiles l’inévitable transition vers la durabilité écologique. Passer de l’industrialisme à l’environnementalisme a des coûts qui ne peuvent pas être supportés par les plus faibles. Il faut également garder à l’esprit qu’un élément fondamental de la transition écologique est la transition énergétique. L’effort entrepris pour abandonner le gaz russe en est la preuve.

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Mais le voyage n’est pas terminé. Et s’engager sur la voie des sources alternatives et renouvelables nécessite une vision politique et des milliards d’euros. La situation ne change pas si l’on regarde la tragédie des guerres qui se déroulent juste au-delà des frontières de l’Union. Peut-on imaginer que l’agression russe contre l’Ukraine, le conflit au Moyen-Orient ou l’attaque iranienne contre Israël soient des cas isolés ? Pouvons-nous être sûrs que de nouveaux foyers de tension militaire n’exploseront pas ? Pouvons-nous vraiment imaginer que les 400 millions de citoyens européens soient aussi en sécurité qu’ils l’ont été au cours des soixante-dix dernières années ? Lors des élections, nous voterons également pour cela : pour un nouveau modèle de défense. L’OTAN reste le principal parapluie, mais elle ne peut plus être le seul. Surtout si Donald Trump remporte les élections américaines de novembre. L’ancien président américain a clairement indiqué qu’il pourrait fermer « la maison et les marionnettes », laissant l’Europe à son sort. Et l’UE doit commencer à construire ce destin.

(cadre)

Même dans ce cas, il faut de l’argent. Le rendez-vous de juin n’est pas ordinaire, mais extraordinaire pour toutes ces raisons. Et pour eux, l’Europe a le devoir de se réformer. Mais cela ne sera possible que si les forces pro-européennes continuent de contrôler le Parlement européen. Les sondages excluent jusqu’à présent la victoire de la droite. En fait, ils confirment l’inévitabilité de la soi-disant « majorité Ursula ». Peut-être un peu plus fragile mais toujours central. Il lui faudra probablement aussi rallier les Verts. Pour Giorgia Meloni, le choix se posera soit d’entrer seule, comme FdI, dans la coalition qui votera pour le nouveau sommet institutionnel, brisant le groupe conservateur Ecr, soit de s’isoler de l’Allemagne, de la France, de l’Espagne et de la Pologne. Et ainsi devenir encore plus petit. Mais seule une alliance pro-européenne est capable de relever les défis sans précédent de cette législature. La question à résoudre concernera plutôt les soi-disant « postes de haut niveau » : présidence de la Commission, présidence du Conseil européen et présidence du Parlement.

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En cette époque cruciale, suffira-t-il de choisir des « présidents » ordinaires ? Peut-être simplement le résultat d’un compromis entre les principales familles politiques ? Ou faudra-t-il un coup supplémentaire ? Ursula von der Leyen est candidate à sa réélection. Mais il a des ennemis au sein de son parti, le PPE, à commencer par son compatriote Manfred Weber, mais également au Conseil. Le président français Macron n’a pas caché qu’il ne voulait plus d’elle à la tête de l’exécutif communautaire. Les Popolari, qui constitueront le premier groupe parlementaire, revendiqueront ce siège. Mais pour qui ? Pour le Premier ministre grec Mitsotakis ? Pour le président roumain Iohannis ? Pour le Croate Plenkovic ? Pour le président du Parlement, le Maltais Metsola ? Autant de candidatures qui ne semblent pas capables de faire un tournant. L’Elysée, mais désormais pas seulement la France, a effectivement fait entrer Mario Draghi dans la « course ». Considéré comme l’un des rares, peut-être le seul, capable de gérer une phase aussi difficile et d’agir en interlocuteur faisant autorité et sur un pied d’égalité avec les « géants » chinois et américains. C’est tout l’enjeu de juin. Le « nouveau » futur du « Vieux Continent ».



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