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Le Burkina Faso, le Mali et le Niger quittent la CEDEAO avec effet immédiat

by Nouvelles
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger quittent la CEDEAO avec effet immédiat

2024-01-28 16:43:53

Ils dénoncent les “sanctions inhumaines” d’une institution qu’ils accusent d’agir “sous puissances étrangères”

Les responsables militaires reprochent à la CEDEAO d’être restée les bras croisés “dans la lutte existentielle contre le terrorisme”

MADRID, 28 (EUROPA PRESSE)

Les gouvernements militaires du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont annoncé dimanche à l’unisson leur abandon de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), ultime impulsion au groupe que les trois pays ont décidé de former en septembre dernier, l’Alliance. des États du Sahel.

Avec cette décision, les trois pays, gouvernés par des conseils militaires putschistes, se séparent ainsi de l’organisation panafricaine qui a fait office de principal médiateur pour gérer leur retour à l’ordre constitutionnel et qu’ils ont critiquée à de nombreuses reprises pour les sanctions qu’elle leur a imposées. sur eux pour cela.

“Après 49 ans, les courageux peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger constatent avec beaucoup de déception et de regret que la CEDEAO s’est écartée des idéaux de ses fondateurs et de l’esprit du panafricanisme”, déplorent les chefs militaires dans un communiqué commun. Parmi les trois pays, le capitaine burkinabé Ibrahim Traoré, le colonel malien Assimi Goita et le général nigérien Abdourahamane Tiani.

Les trois chefs militaires accusent la CEDEAO “d’agir sous l’influence de puissances étrangères” et d’être “devenue une menace pour ses Etats membres et leurs populations”.

Dans leur note commune, ils dénoncent que non seulement la CEDEAO ne leur a pas apporté « une aide existentielle dans la lutte contre le terrorisme » mais que, lorsque les trois pays « ont décidé de prendre leur destin en main », elle a adopté « une approche irrationnelle et position inacceptable.” en imposant des sanctions illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables en violation de ses propres textes.”

“Tous ces facteurs”, affirment-ils, “ont affaibli davantage les populations” du Burkina Faso, du Mali et du Niger, déjà “fragilisées par des années de violences imposées par des hordes terroristes instrumentalisées et contrôlées à distance”.

Pour tout cela, et « en assumant leurs responsabilités devant l’histoire, ainsi qu’en réponse aux préoccupations, attentes et aspirations de leurs populations respectives », les trois chefs militaires « décident en toute souveraineté le retrait immédiat du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest”, souligne le communiqué commun.

SOIXANTE-DIX MILLIONS DE PERSONNES EN MOINS

Le départ de ces trois pays représente l’abandon collectif de près de 70 millions de personnes de l’organisation panafricaine, dont les médiateurs ont tenté sans succès de réduire les délais impartis à ses trois membres suspendus (quatre, en comptant la Guinée) pour proclamer des élections. pour le retour à l’ordre civil, dans un contexte de sanctions qui n’ont fait qu’exaspérer ses chefs militaires, qui ont abandonné l’influence occidentale pour se rapprocher de plus en plus de la Russie dans sa défense contre le terrorisme dans la région.

Au Mali par exemple, la date de ces élections n’est pas encore fixée après presque quatre ans de mandat du colonel Goita. Le capitaine Traoré, arrivé au pouvoir en septembre 2022, a dans un premier temps indiqué sa volonté de respecter l’intention de son prédécesseur, le colonel Paul Henri Damiba, de convoquer des élections cet été. Depuis, la junte militaire semble avoir mis de côté l’idée de se concentrer sur la lutte contre le djihadisme.

Por la parte que corresponde a Níger, el general Tiani declaró tras su llegada al poder en julio del año pasado el comienzo de un periodo de transición de tres años de duración en el momento en que comenzara un “proceso de diálogo nacional” que todavía no c’est arrivé. Le président déchu, Mohamez Bazoum, reste détenu à Niamey.

Au milieu de cette situation, les trois pays ont convenu en septembre de l’année dernière de créer ce qu’on appelle l’Alliance des États du Sahel (AES), une coalition « défensive » entre les trois pays et axée spécifiquement sur la lutte contre le terrorisme dans un accord marqué en grande partie par son caractère territorial.

Par exemple, l’accord stipule entre autres que “toute violation de la souveraineté et de l’intégrité d’une ou plusieurs des parties signataires doit être considérée comme une agression contre les autres parties signataires et oblige celles-ci à prêter assistance (…)”, y compris le recours à la force. »

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