Le bus autonome de Renault pour le tournoi de tennis de Roland-Garros

Ces expérimentations permettront à terme de proposer au groupe Renault une plateforme de minibus électrique robotisée basée sur le nouveau Renault Master capable d’intégrer les solutions d’automatisation de partenaires spécialisés comme EasyMile, Milla ou WeRide.

Des miniBus plus flexibles et autonomes pourront circuler 7 jours sur 7, 24 heures sur 24 en toute sécurité et constitueront une alternative zéro émission ou un complément efficace en termes de coûts et de CO2/km. par passager aux solutions existantes (train, tram, bus). Les surcoûts de robotisation et d’automatisation peuvent être compensés par l’absence d’opérateurs à bord. Une simple surveillance à distance suffira à faire fonctionner une flotte de véhicules.

Les avancées technologiques permettent aujourd’hui de proposer des fonctionnalités d’aide à la conduite et de délégation toujours plus performantes et adaptées aux différents types de véhicules et d’usages.

Pour les véhicules particuliers, le groupe Renault propose déjà sur la plupart de ses modèles le plus haut niveau d’assistance à la conduite, alliant confort et sécurité. Une plus grande automatisation de certaines fonctions visant à atteindre l’autonomie totale du véhicule semble, pour le moment, peu réalisable compte tenu de la réglementation actuelle, des attentes des clients et des coûts liés à la complexité technologique à mettre en œuvre.

Concernant les transports publics, le groupe Renault ambitionne d’être un véritable acteur de la mobilité durable et autonome. Pour cela, le Groupe développe une plateforme de miniBus électrique, robotisée et pré-équipée qui accueillera diverses solutions d’automatisation de partenaires spécialisés.

Des expérimentations sont en cours depuis plusieurs années et d’autres sont sur le point d’être annoncées, notamment avec la société WeRide, expert mondial des véhicules autonomes, avec une première démonstration de transports en commun en conditions réelles dans quelques jours lors du tournoi de tennis de Roland-Garros. 2024.

WeRide, spécialiste mondial des véhicules autonomes

Renault a entamé une nouvelle collaboration avec la société WeRide, expert mondialement reconnu en matière de conduite autonome, pour le déploiement commercial à grande échelle de véhicules dotés d’un niveau d’autonomie L4, c’est-à-dire capables de gérer seuls les situations de conduite, de manière périmètre opérationnel défini, avec supervision à distance, mais sans opérateur à bord.

Lorsqu’Alliance Ventures investit dans la société WeRide, qui fêtait alors son premier anniversaire, en 2018, elle anticipait le fort besoin futur de mobilité collective autonome.

Depuis, WeRide est devenu un leader mondial du véhicule autonome avec plus de 700 véhicules autonomes en service (dont 300 miniBus) ayant parcouru plus de 28 millions de kilomètres en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique du Nord… et bientôt en Europe avec Groupe Renault.

La stratégie véhicule autonome de Renault

Il existe un consensus international autour de 6 niveaux de « conduite automatisée et autonome », qui s’étend du niveau L0 (L pour Level) sans aucune aide à la conduite, jusqu’au niveau L5, niveau maximum auquel le véhicule serait totalement autonome, dans toutes les situations. et sans opérateur à bord.

Dans le cas des véhicules particuliers, le Groupe Renault concentre ses efforts sur le niveau L2, voire L2+, en disposant de nombreuses aides à la conduite au meilleur niveau du marché qui rendent ses véhicules sûrs et agréables à conduire en toute confiance, comme le régulateur de vitesse contextuel. ou encore l’assistance au maintien de voie ou bientôt la fonction de dépassement automatique. Même s’il est assisté, le conducteur reste responsable de la conduite.

S’il reste techniquement possible d’aller au-delà de cette assistance, le groupe Renault ne considère pas qu’atteindre le niveau L3 (« eye off ») soit une priorité à court terme. En fait, il existe un écart de complexité technologique important entre le niveau d’automatisation L2 et le niveau d’autonomie L3 car le véhicule doit être capable de fonctionner en toute sécurité dans des environnements complexes, avec une supervision limitée du conducteur. A ce stade, le coût que devraient supporter les clients par rapport aux bénéfices de conduite rendrait la demande insuffisante, voire anecdotique.

Le Groupe assure cependant que l’architecture de ses véhicules pourra évoluer vers la voiture autonome si les attentes, la réglementation ou encore le coût des technologies rendent cette disruption possible.

Cependant, en matière de transports publics, le groupe Renault estime pertinent de proposer des véhicules autonomes, avec un besoin annuel estimé à plusieurs milliers de minibus dans les années à venir.