2024-05-04 23:41:08
Les responsables fédéraux affirment que le Canada étend sa surveillance d’une forme dangereuse de grippe aviaire dans le contexte d’une épidémie croissante de H5N1 chez les bovins laitiers aux États-Unis, les efforts de surveillance étant désormais prévus pour inclure des tests sur le lait vendu dans les rayons des magasins.
La mise à jour de vendredi soir intervient quelques jours seulement après que d’éminents chercheurs canadiens ont remis en question la réponse du pays à la propagation sans précédent du virus parmi les vaches au sud de la frontière, notamment la découverte de fragments viraux dans le lait transformé.
« L’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) et Santé Canada surveillent la situation de près et souhaitent rassurer les Canadiens sur le fait que le lait et les produits laitiers vendus dans le commerce restent sécuritaires à la consommation », a déclaré l’ACIA dans sa déclaration.
Le lait des vaches laitières au Canada est pasteurisé avant d’être vendu, un processus de chauffage qui neutralise les agents pathogènes nocifs comme les bactéries et les virus.
Comme l’a souligné l’ACIA, le La Food and Drug Administration des États-Unis a récemment annoncé ses dernières recherches montrent que la pasteurisation est effectivement efficace pour inactiver le H5N1, même lorsque des fragments du virus subsistent.
L’ACIA avait précédemment déclaré qu’elle ne testait aucun lait, mais a annoncé vendredi que le Canada « procéderait désormais à des tests approfondis sur le lait au niveau de la vente au détail » pour rechercher tout fragment viral susceptible de signaler des cas apparaissant chez les bovins laitiers ici.
Cette forme de grippe aviaire est une maladie à déclaration obligatoire au Canada, poursuit le communiqué, ce qui signifie que toute personne soupçonnant un cas chez les animaux, y compris la volaille ou le bétail, doit le signaler à l’ACIA. Les cas humains confirmés et probables doivent également être déclarés à l’ASPC.
Même si le Canada n’a enregistré aucun cas humain jusqu’à présent, des dizaines de millions d’oiseaux ont été infectés par le virus, y compris des volailles dans diverses fermes canadiennes.
Dans sa déclaration, l’ACIA a déclaré que le Canada élargissait également sa surveillance pour gérer « l’émergence possible » de la grippe aviaire chez les vaches en exiger des résultats de tests négatifs pour les bovins laitiers en lactation être importé des États-Unis au Canada et « faciliter les tests volontaires sur les vaches » qui ne présentent aucun symptôme.
S’adressant à CBC News ces derniers jours, plusieurs scientifiques canadiens ont également réclamé des tests aléatoires sur les travailleurs agricoles, une surveillance des eaux usées et d’autres mesures proactives pour tenter de détecter les infections potentielles par le H5N1 le plus rapidement possible.
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La surveillance de la grippe aviaire chez les vaches laitières fait défaut au Canada, préviennent les scientifiques
Alors que les États-Unis font face à une épidémie sans précédent de grippe aviaire chez les bovins laitiers, les scientifiques affirment que le Canada doit faire davantage pour surveiller la propagation du H5N1.
Plusieurs ont félicité l’ACIA d’avoir pris davantage de mesures dans sa dernière mise à jour.
“Toutes les données du [U.S.] jusqu’à présent, cela suggère que cette épidémie se propage discrètement chez les bovins depuis des mois et s’est propagée aux oiseaux et à d’autres espèces, y compris les humains. Il est essentiel que nous fassions tous les efforts pour déterminer si nous sommes confrontés à une situation similaire au Canada », a déclaré Angela Rasmussen, virologue à l’Organisation des vaccins et des maladies infectieuses de l’Université de la Saskatchewan.
« Une surveillance active et la protection de notre salubrité alimentaire sont essentielles pour contenir cette menace émergente et je suis soulagé que l’ACIA et l’ASPC conviennent qu’il s’agit d’une priorité.
Le Dr Isaac Bogoch, spécialiste des maladies infectieuses au Réseau universitaire de santé de Toronto, a également qualifié l’annonce de vendredi de « pas dans la bonne direction ».
“Compte tenu de l’importance du H5N1, j’aurais pensé qu’il y aurait une approche plus rapide, plus proactive et plus large en matière de détection des cas”, a-t-il déclaré.
Un fou de Bassan mort à Point Lance, à Terre-Neuve-et-Labrador, lors d’une épidémie de grippe aviaire. Même si le Canada n’a enregistré aucun cas humain de H5N1 jusqu’à présent, des dizaines de millions d’oiseaux ont été infectés par le virus, y compris des volailles dans diverses fermes canadiennes. (Patrick Butler/Radio-Canada)
Jusqu’à présent, la grippe aviaire a été signalée dans 36 troupeaux de bovins laitiers répartis dans neuf États américains, ainsi qu’un cas humain au Texas lié à l’épidémie, bien que les scientifiques affirment qu’il existe probablement davantage d’infections animales et humaines qui n’ont pas encore été identifiées.
“Si l’ACIA prend connaissance de risques potentiels en matière de salubrité alimentaire ou de santé animale, des mesures immédiates seront prises pour aider à protéger l’approvisionnement alimentaire et le bétail du Canada”, indique le communiqué de l’agence.
« Ces mesures complètent l’approche globale et intégrée existante en matière de surveillance humaine de la grippe au Canada et éclaireront et soutiendront la gamme de mesures de préparation en cours entreprises par l’ASPC avec ses partenaires pour protéger la santé humaine.
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