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Le Canada offre un aperçu d’un avenir dangereux pour les médias sociaux

by Nouvelles
Le Canada offre un aperçu d’un avenir dangereux pour les médias sociaux

2024-05-16 12:03:35

La cohésion sociale de l’Australie est sous pression. Si Meta décide d’imposer une interdiction aux éditeurs de presse, cela augmentera la polarisation sur certaines des plateformes de médias sociaux les plus utilisées d’Australie, comme Facebook et Instagram, et risque d’aggraver encore plus les fissures dans notre société.

L’indice de cohésion sociale Scanlon-Monash de l’année dernière a révélé qu’à travers l’Australie, les niveaux de cohésion étaient à leur plus bas niveau depuis le début de l’étude il y a 16 ans. Les tensions liées à l’immigration, au stress lié au logement, au coût de la vie et au conflit Israël-Gaza couvent déjà sur les réseaux sociaux et se propagent hors de nos écrans et dans les rues. La récente campagne référendaire Voice a profondément divisé les citoyens des deux côtés déplorant la toxicité du débat public en ligne.

Illustration : Dionne GainCrédit : Dionne Gain

En tant que chercheurs de l’Institut pour le dialogue stratégique, une organisation à but non lucratif qui étudie la désinformation, la haine et l’extrémisme, nous étudions les effets de la décision de Meta de bloquer l’accès aux publications des organisations médiatiques pour les utilisateurs canadiens. Ce que nous avons découvert est porteur d’enseignements pour l’Australie si une interdiction similaire était imposée ici, d’autant plus que Facebook est le fournisseur principal d’actualités pour les Australiens sur les réseaux sociaux.

L’essentiel à reconnaître est que ce que Meta a fait au Canada n’est pas une « interdiction de l’information ». Il ne s’agit pas d’une interdiction de tous les contenus contenant des informations d’actualité, mais d’une interdiction des organisations médiatiques. Les informations d’actualité et le contenu politique sont toujours facilement disponibles sur la plateforme, mais au lieu de provenir de médias professionnels, ils proviennent désormais de diverses sources ayant leurs propres agendas. La recherche suggère que seulement 29 pour cent des utilisateurs canadiens de Facebook a réagi à l’interdiction, entrée en vigueur l’année dernière, en recherchant d’autres sources, par exemple en se rendant directement sur le site Internet d’un média.

En vertu de l’interdiction canadienne, lorsque les utilisateurs recherchent des informations sur des événements d’actualité ou des sujets politiques, au lieu de voir le journalisme des organisations médiatiques professionnelles apparaître dans leur fil Facebook, ils voient les publications des politiciens, des partis politiques et des lobbyistes et des groupes d’intérêt comme premiers résultats. Ces pages publient souvent du contenu « d’actualité », présentant des informations réelles mais avec une tournure qui favorise leurs propres positions. Les utilisateurs voient également davantage de publications provenant de groupes et de pages qu’ils suivent déjà, ce qui pourrait potentiellement accroître l’effet de chambre d’écho des médias sociaux.

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Alors que les prochaines élections étatiques et fédérales en Australie sont prévues pour 2025, une interdiction similaire encouragerait le type de campagne sur Facebook que nous avons vu testé lors du référendum Voice par des groupes tels que Advance, qui investi massivement dans une stratégie Facebook, promouvant du contenu « d’actualité » encadré dans un très controversé manière, et que l’on a vu fleurir au Canada depuis son interdiction. Canada Proud, une organisation de droite qui publie du contenu similaire à celui d’Advance, rapporte avoir vu un montée en puissance de l’engagement depuis que l’interdiction des informations a été imposée.

De manière perverse, l’un des résultats de l’interdiction des médias pourrait en réalité être de favoriser certains membres des médias, comme les commentateurs et les commentateurs, par rapport à leurs collègues journalistes qui font des reportages honnêtes sans construire leur propre profil public. Cela aurait probablement pour conséquence un débat public plus acerbe et polarisé.

En effet, même si les médias sont bannis de Facebook, les pages des « personnalités de l’information » ne le sont pas. Dans le contexte australien, par exemple, cela signifierait que même si les publications d’une organisation telle que Sky News ne seraient pas vues par les Australiens, les publications provenant des pages d’animateurs tels que Peta Credlin pourraient quand même atteindre les Australiens (à condition qu’elle ne soit pas visible). lien vers le site Web de Sky).



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