Le cauchemar des données de crédit: Quand les erreurs des bureaux de crédit affectent votre vie

Le cauchemar des données de crédit: Quand les erreurs des bureaux de crédit affectent votre vie

D’après ma banque, mon score au bureau de crédit TransUnion me classe parmi les pires consommateurs du pays. Avec un score de 620, je suis au plus bas, entre les fraudeurs et les pirates informatiques.

Pourtant, je suis un gars sérieux. Mais TransUnion, une entreprise américaine basée à Chicago, semble penser le contraire. Et cette entreprise déclare, à tous ceux qui consultent mon dossier de crédit, que je suis un mauvais payeur.

Il y a deux ans, mon identité a été volée.

En utilisant mes informations personnelles, quelqu’un que je ne connais pas a acheté un nouvel iPhone à crédit. Les paiements mensuels n’ont pas été effectués, et le compte a été transféré à une agence de recouvrement qui en a informé TransUnion.

Depuis un an, j’ai passé plus de 15 heures au téléphone, avec TransUnion, Virgin, ma banque, l’Office de la protection du consommateur, la Commission d’accès à l’information et l’Autorité des marchés financiers. J’ai envoyé des documents, en ai reçu. Rien n’y fait.

Mon pointage de crédit est toujours de 620, et TransUnion, à deux reprises, a mené une «enquête» et est arrivée à la conclusion que «tout était normal».

Une entreprise qui détient des informations personnelles erronées à mon sujet me dit, après enquête, que je suis le problème.

Vos informations vendues au plus offrant

Tous les bureaux de crédit qui gèrent les informations financières des Canadiens sont des entreprises étrangères.

Leur modèle d’affaires consiste à recueillir, sans notre permission, des informations nous concernant et à les revendre sous forme de rapports de crédit, d’analyses de marché et de données marketing.

Pour ces entreprises, vous n’êtes pas un client, mais le produit qui est vendu.

Il est donc normal que, lorsque j’appelle, je sois le moindre de leurs soucis. Une petite irrégularité, bien qu’elle perturbe ma vie depuis plus d’un an maintenant, n’a aucune importance pour ces multinationales.

Elles vendent des données agrégées et n’ont donc pas le temps de s’occuper de chaque petit consommateur insatisfait.

Pourtant, une enquête de Consumer Reports publiée en 2021 révélait qu’un tiers des consommateurs avaient remarqué au moins une erreur dans leur dossier de crédit. Comme le souligne le rapport, le système en place est complètement défaillant, exploite des données personnelles à des fins lucratives, sans aucun contrôle, et tout le monde semble trouver cela normal.

Un étrange rapport de confiance

En 2017, le bureau de crédit Equifax a été victime de l’un des plus grands vols de données jamais commis. Des noms, numéros de téléphone, cartes de crédit et numéros d’assurance sociale ont été volés par un groupe criminel chinois.

Ces données, rappelons-le, sont collectées et stockées sur des serveurs aux États-Unis sans votre consentement.

Equifax a subi le vol des données de 147 millions de personnes. L’entreprise, dont la valorisation boursière a augmenté de 88% depuis 2017 pour atteindre 34 milliards USD cette année, a dû payer 425 millions de dollars en dommages.

Environ 3$ par client affecté.

Il y a quelque chose d’anormal dans ce système. Peut-être devrions-nous nous pencher sur cette grande escroquerie au lieu de faire des «Paniers bleus» et protéger les Québécois contre ces prédateurs numériques étrangers.

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