le chanteur couronne dans le Botanique

le chanteur couronne dans le Botanique

2023-06-11 18:08:57

Et le chanteur est arrivé à Madrid. La ville l’accueille avec enthousiasme pour ses deux rendez-vous consécutifs au Botánico, lieu idéal pour Andrés Calamaro. Son travail consiste à se remettre constamment en question, toujours à la recherche d’une nouvelle voie pour arriver au même endroit : le sommet de la chanson d’auteur. Aujourd’hui, sans savoir encore s’il y aura pile ou face, la nuit s’annonce de bon augure.

Ça commence par ‘Output-Input’, un rock puissant avec un synthétiseur que Charly signerait fièrement, même s’il a dû descendre un peu pour le faire. Dans ‘Quand tu n’es pas là’, l’une des grandes réalisations du post-épopée Calamaro, il souffre un peu pour se retrouver. Sa voix, toujours froide et sans grande force, cherche à tâtons un trou qui n’apparaît pas.

Vient ensuite le premier ‘medley’, qui tisse ensemble ‘La libertad’, ‘Carnaval de Brasil’ et une strophe de ‘Chansons de Diego Armando’. Beaucoup de poésie en peu de temps et un trot rythmé élégant, qui ne se met jamais à courir mais ne ralentit pas non plus. Dans tous les ‘medleys’ le groupe se démarquera, faisant preuve d’une grande cohésion et d’un grand dynamisme pour que la musique soit une vague.

Dans ‘Verdades afiladas’, qui est une faiblesse personnelle, Calamaro raccroche une Telecaster et abandonne les claviers. A pied, c’est le ‘leader minimaliste, se déplaçant juste pour marquer le pouls avec le talon mais montrant une intensité totale dans chaque phrase. La gorge déjà en feu, le chanteur montre que sa version mature tire beaucoup plus de jus du tempo moyen-lent, là où les faussaires diffèrent des maîtres, que celle du jeune homme impétueux poussé par la passion.

Le premier pur rock n’ roll de la soirée est le classique ‘Me Arde’, qui sonne très lourd et comprend un solo de piano ‘a là stride’ d’un superbe claviériste. La première mi-temps se termine par ‘Hostages’, qui au début étouffe un peu le chanteur, bien qu’il reprenne rapidement son envol.

En deuxième mi-temps, des collaborations. Stellaire Garçon Josele, un incendiaire de guitare et main droite. Délectez-vous de ‘Estadio Azteca’, où le chanteur se distingue également, stimulé par le public et la mystique du bal, ‘Aviones’ et ‘Para los demás’, avec calmar très branché frapper des graves “presque” comme Sinatra. Diego Garcia (Twanguero), en charge du décor, du premier, et de la guitare, à la fin, participe également à ‘Sans Documents’

‘All you need is pop’ est très surprenant, Calamaro essayant de plus en plus de choses. C’est de la pop des années 80 qui suggère la techno et évoque des moments de Bowie et… Kraftwerk ? Être?

Andrelo est généreux avec le vibrato et, bien qu’il tire du bâton sur certaines notes, pour rechercher l’excellence, il est tout pardonné. Vient ensuite ‘El Salmón’, qui n’a pas besoin de commentaire et ‘Maradona’, qui met une fois de plus en évidence la mystique du bal.

‘Yours always’ oscille entre reggae et cumbia, parfait exemple de ce qu’est la tradition musicale argentine, riche en nuances, couleurs et rythmes. Ils ont assimilé le rock américain mieux que personne et, après l’avoir passé à travers le filtre du tango et de la clave (avec tout ce que cela englobe), ils ont créé quelque chose d’aussi unique et bien à eux que la voix de Muddy Waters.

Calamaro, pendant le concert

EPE

Le chanteur entrevoit déjà la fin. Un dernier “mélange”, le plus amusant, fait trembler les stands du Botanique. ‘Ma maladie’, ‘Toujours une chanson d’amour’, ‘Je t’aime pareil’ et ‘Sweet condamnation’ sont interprétés sans palliatifs et avec plus d’électricité que sur disque. Il se démarque, pour des raisons personnelles très nostalgiques, ‘Je t’aime pareil’. Qu’allez-vous devenir ?

Puis ‘Flaca’ retentit et tout devient flou. La légende grandit et l’ombre du chanteur s’allonge, coupant l’air par une nuit de printemps. ‘High Dirt’ et ‘Paloma’, avec un souvenir précieux de l’appariement bref mais immortel Clapton/Allman, marquer la première fin. Le groupe disparaît, compte jusqu’à 10 et charge à nouveau.

‘Crímenes perfectos’, une grande ballade courte, et ‘Los chicos’, sans inventions, quittent Calamaro, maintenant oui, avant l’ovation du public. Il regarde autour de lui le Botanical, caché derrière une paire de lunettes de soleil, et fait ses adieux en se battant avec un drapeau argentin. Aujourd’hui, Domingo, sera au même endroit au même moment, mais le sommet sera différent et le chemin pour l’atteindre reste à explorer. Le chanteur ajoute et continue.



#chanteur #couronne #dans #Botanique
1686504001

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.