Paris (AFP) – “Ce sont les petits gestes qui font avancer”: le chanteur Patrice, soucieux de l’environnement, a utilisé une voiture électrique pour présenter son nouvel album en France, pays qui l’a adopté depuis 25 ans.
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“Depuis toujours, nous nous déplaçons en bus. Mais il est possible de le faire en voiture électrique et, moi et mes musiciens, nous sommes plus ensemble”, se réjouit l’artiste allemand d’origine sierra-léonaise, joint au téléphone par l’AFP.
Limiter son empreinte carbone ne se résume pas à ce “road-trip électrique” pour l’auteur du tube “Soulstorm” (2005).
“L’important, c’est comment les gens viennent au concert: nous les encourageons à partager les voitures grâce à des associations”.
Pour sa tournée française, le quadragénaire à l’éternel bonnet n’a pas non plus affiché d’affiches. Le musicien n’en a d’ailleurs pas besoin pour remplir les salles en France.
“J’avais sorti mon premier mini-album +Lions+ (1998) sans publicité ni promotion presse et quelqu’un en France l’a importé, puis le bouche à oreille a donné les premiers concerts et tout le reste est venu de là”, se souvient-il. Lauryn Hill et les Black Eyed Peas l’ont notamment recruté pour leurs premières parties respectives.
C’est donc sur les routes françaises qu’il a présenté cet automne son nouvel album “9”, qui sort vendredi, jour de son concert dans la salle parisienne du Bataclan, pour fêter ça.
En anglais, langue dans laquelle il chante, ce chiffre se dit “nine”. Mais en français, langue qu’il maîtrise, il sait que “neuf” veut aussi dire “nouveau”. C’est parfait, c’est le thème de l’album.
Jamaïque, Sénégal
Patrice propose une nouvelle version de son “sweggae”, c’est-à-dire ce reggae qui se démarque (“swagga”, terme en vogue dans le rap américain) des autres courants musicaux. Dans “9”, on peut ainsi entendre une touche de pop moderne (“Sentinel”) ou une influence afro-beat (“No want”).
“C’est un nouveau départ : avec mon précédent disque, +Super Album+ (2022), une compilation de mes chansons réenregistrées pour l’occasion, j’ai clos un chapitre”, confirme-t-il.
Et il détaille tous les symboles liés au “9” : “le temps dans le ventre de nos mères avant la naissance, soit 270 jours, c’est-à-dire 2+7+0=9, et je suis né le 9 juillet”. C’est son 9e album studio et il contient, évidemment, 9 morceaux.
“La renaissance est un thème important pour moi : je suis né le jour où mon grand-père est décédé”. Il en a hérité d’un surnom yoruba, “Babatunde”, en référence au retour d’un disparu. Son premier véritable album, “Ancien spirit” (2000), s’en inspire.
Les endroits où “9” a été créé sont loin de sa zone de confort.
Le “Super Album” a été réalisé dans la maison de sa mère à Kerpen, dans le sud de Cologne, en Allemagne. Cette fois, la Jamaïque est sur la carte, avec le studio que Patrice a commencé à faire construire “dans la montagne”, sur les hauteurs de Kingston.
C’est le pays de son idole, Bob Marley. Le chanteur a d’ailleurs pu rencontrer d’anciens collaborateurs de la star.
Et le musicien est également passé par Dakar, au Sénégal, pour retravailler certaines chansons et donner à “9” une belle lumière, qui jaillit avec le morceau “Sun is out”.
© 2023 AFP
dans un article qui peut bien se classer sur Google.
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