Le chauffage domestique pollue, comment se déroule la décarbonation ?

Le chauffage domestique pollue, comment se déroule la décarbonation ?

2023-10-21 20:57:39

Chauffer nos maisons a un coût. Non seulement ce que nous payons périodiquement avec la facture, mais aussi et surtout d’un point de vue environnemental. Selon les données d’Eurostat, en 2021 le secteur résidentiel représentait 28% de la consommation finale d’énergieun peu moins que les transports (31%) e plus que l’industrie (22%). En pratique, il a contribué à un cinquième des émissions globales de CO2 du secteur énergétique. La consommation est principalement due au chauffage des locaux et à la production d’eau chaude (78 % du total), et les réduire devient essentiel si l’on veut atteindre les objectifs européens de décarbonation. Ces thèmes sont au centre d’une analyse d’Elemens pour Legambiente et Kyoto Club qui étudie « La décarbonation du chauffage domestique », présentée à Ancône à l’occasion de la dernière étape du projet « Chaudières à gaz ? Des pièces de musée ! » dans le cadre de la conférence « Efficacité énergétique – Optimiser l’énergie pour un avenir durable ».

Le chauffage résidentiel est un problème pour l’environnement

La situation italienne se caractérise par trois aspects :

  • un parc immobilier à dominante résidentielle : sur 14,4 millions de bâtiments, environ 12 millions le sont (84 %).
  • consommation élevée du secteur
  • un besoin énergétique couvert essentiellement par le gaz.

En particulier, la plupart des bâtiments sont chauffés au gaz – 61% selon les données de l’AIE (Agence Internationale de l’Energie) – ce qui pose également des problèmes liés à la sécurité. Cela se traduit par le fait que plus d’un cinquième de la consommation de gaz en Italie – environ 22%, soit 15 milliards de MCS sur les 69 milliards de MCS de consommation totale de gaz naturel – est dû au chauffage résidentiel, un chiffre juste derrière « la production d’électricité et chaleur’.

Bref, nous consommons trop de ressources, nous sommes inefficaces et le chauffage pollue.

Ce qui peut être fait

Le rapport Elemens précise un scénario de consommation de gaz réduite avec un objectif 2030, « Réduction des gaz 2030 », avec des actions possibles. L’estimation n’est cependant pas encourageante, puisqu’elle prévoit une réduction de seulement 37 % de la consommation de gaz fossile pour le chauffage domestique par rapport à 2020 (6,1 milliards de mètres cubes de moins). Cela se fait à travers trois outils principaux :

  • amélioration de l’efficacité, qui contribue à une réduction de 3,7 milliards de smc d’énergie primaire utilisée (incidence de 72 % sur la réduction totale de la consommation)
  • l’installation de pompes à chaleur électriques au lieu de chaudières à gaz, ce qui permet une réduction de 1,6 milliard de smc (incidence de 18 %)
  • le solaire thermique, ce qui entraîne une réduction de 0,8 milliard de smc (incidence de 10 %).

Les lignes d’action passent donc nécessairement par le réduction de la consommation d’énergie primaire et de l’utilisation du gazet, en même temps pour leréduction des émissions à cause du chauffage. Un résultat à atteindre grâce à l’électrification des consommations, au recours aux sources vertes et à l’augmentation des énergies renouvelables thermiques : il faut d’abord remplacer les chaudières à condensation par des sources renouvelables, afin de améliorer la classe énergétique des bâtiments et donc leur efficacité.

La directive « Maisons vertes »

Celui des systèmes de chauffage est un problème d’une grande complexité et pertinence : la « Directive européenne sur la performance énergétique des bâtiments (EPBD, Directive sur la performance énergétique des bâtiments), connue des Italiens sous le nom de «
Directive sur les maisons vertes
», a pour objectif d’atteindre la neutralité climatique d’ici 2050, comme l’envisage le Green Deal européen. Pour ce faire, il établit que : LIEN VERS L’ARTICLE ESG

  • d’ici 2026, les nouveaux bâtiments non publics seront à zéro émission ; les autres d’ici 2028
  • d’ici 2028 tous les bâtiments où il est possible d’installer des technologies solaires
  • d’ici 2030, les bâtiments résidentiels atteindront la classe E et les bâtiments publics d’ici 2027.
  • d’ici 2033, les bâtiments résidentiels atteindront la classe D, d’ici 2030 les bâtiments publics
  • les systèmes de chauffage aux combustibles fossiles seront interdits à partir de 2035.

Le 12 octobre, une réunion de « trilogue », c’est-à-dire entre le Parlement, la Commission européenne et le Conseil, a eu lieu l’obligation d’intervenir sur le parc immobilier a été supprimée de la directiveétablissant plutôt un objectif général de pourcentage de réduction de la consommation d’énergie, à décider par les États avec un plan jusqu’en 2050.

Cependant, les propriétaires italiens ne dorment pas paisiblement : selon les données du Système d’information sur les certificats de performance énergétique (Siape) basé sur Certificats de performance énergétique (APE) diffusé de 2015 à 2023, sur les 4,3 millions de bâtiments analysés 71% n’atteignent pas la classe D: notamment, 31,5% sont en classe G et 23,8% en F.

Le ministre de l’Environnement et de la Sécurité énergétique Gilberto Pichetto, devant la Commission de l’Environnement de la Chambre et dans le cadre de l’enquête sur l’impact environnemental des incitations dans le secteur de la construction, a commenté comme suit : « Les sujets particulièrement controversés dans le contexte des trilogues, ils affectent en premier lieu le timing d’atteinte des objectifs. Sur ce point, il est nécessaire d’identifier un chemin d’actions réalistes, concrètes et réalisables. Deuxième aspect : il est nécessaire de définir un cadre précis de financement et d’incitations au niveau européen. Une autre question controversée concerne l’homogénéité des certificats de performance pour déterminer le contingent de bâtiments sur lesquels intervenir. Nous ne voulons pas qu’il y ait un avantage ou une pénalité au départ pour les États membres en raison de différences de classes ou d’évaluations. Des paramètres homogènes sont nécessaires pour obtenir un aperçu initial du parc immobilier. »

Les propositions du Legambiente et du Club de Kyoto

Les mesures mises en œuvre jusqu’à présent, de l’Ecobonus au Superbonus, ont été très coûteuses (notamment le Superbonus, pour lequel on parle de 80 milliards payés par la collectivité), mais ont produit de très faibles résultats en termes de décarbonation. Ils ont également encouragé le passer principalement aux chaudières à condensationavec la plaisanterie que dans quelques années, ils devront à nouveau être modifiés étant donné que le plan REPowerEU prévoit une interdiction de vente de chaudières à gaz à partir de 2029 et un abandon progressif à partir de 2025.

Compte tenu de tout cela, au niveau politico-institutionnel, affirment Legambiente et le Club de Kyoto, l’Italie devrait avant tout réviser à la hausse les objectifs minimaux d’économie de consommation fixés par Directive Européenne Eedqui vient d’entrer en vigueur (en septembre), afin d’atteindre :

  • 2% de réduction annuelle de la consommation en 2024-2025 (+0,7% par rapport aux 1,3% attendus par l’Eed)
  • 3% en 2026-2027 (le double de celui établi par la Eed, égal à 1,5%)
  • 4,5% en 2028-2030 (+2,6% par rapport à l’Eed qui prévoit 1,9%).

Par ailleurs, elle devrait mettre en œuvre des mesures structurelles :

  • supprimer les incitations en faveur des combustibles fossiles, tels que les chaudières à gaz à condensation, à partir de 2024
  • améliorer les outils de suivi des ressources utilisées et des résultats en termes d’économie d’énergie et de décarbonation
  • introduire un système de déductions rémunératrices et proportionnelles aux résultats obtenus, en modifiant celui actuel
  • réintroduire le transfert de crédit pour toutes les interventions visant à améliorer la performance énergétique
  • interdire l’installation de technologies utilisant des combustibles fossiles à partir de 2025
  • introduire un fonds dédié aux familles à revenus moyens et faibles pour couvrir les coûts exclus du système d’incitation.

Katiuscia Eroe, responsable d’Energy Legambiente, déclare : « L’objectif à atteindre est l’électrification de la consommation de chaleur dans le secteur résidentiel et la réalisation de décarbonation totale du secteur électrique d’ici 2035. C’est pourquoi il est essentiel d’atteindre 2030 en réduisant d’au moins 50 % la consommation de gaz fossile et de gaz à effet de serre. Un élément qui a toujours représenté, et encore plus ces dernières années, un enjeu très critique pour les familles et les entreprises.”

« Continuer à encourager le gaz – conclut Francesco Ferrante, vice-président du Club de Kyoto, en plus d’être une contradiction climatique, risque de nous faire manquer une grande opportunité de modernisation et de compétitivité dans la mondialisation ».



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