Le chef de l’armée dans une interview – M. Süssli, comment l’armée obtient-elle son argent ? -Nouvelles

2024-08-26 21:05:14

Il y a actuellement beaucoup de débats sur les finances de l’armée. Le chef de l’armée Thomas Süssli explique pourquoi il demande plus d’argent.

La situation tendue des finances de l’armée est depuis des mois un sujet brûlant dans la politique et dans l’opinion publique. Le chef de l’armée, Thomas Süssli, s’engage particulièrement à obtenir davantage d’argent. Cela signifie que l’ancien banquier, qui a travaillé comme PDG de la Banque Vontobel en Asie avant de rejoindre le corps des officiers de carrière, suscite à plusieurs reprises des offenses politiques. Dans l’interview Eco-Talk, il explique pourquoi il ne se laisse pas décourager et pourquoi l’armée a réellement besoin de cet argent supplémentaire.

Thomas Süssli

Chef de l’armée suisse


Ouvrez la boîte des personnes
Ventouses Personen-Box

Cet Argovien de 57 ans est responsable de l’armée suisse depuis le 1er janvier 2020. Il dirige le département de la Défense et rapporte donc directement à la chef du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS), la conseillère fédérale Viola Amherd.

SRF News : Il existe plusieurs idées pour augmenter le budget de l’armée : augmenter la TVA, créer un fonds temporaire ou réaliser des économies dans d’autres départements. Pour quelle suggestion seriez-vous ?

Lire aussi  Des rouleaux de papier toilette « à la mode » qui prétendent « douteux » selon lesquels ils sont fabriqués à partir de bambou. Lequel ? trouvailles | Actualités climatiques

L’armée n’a de préférence pour aucune proposition. Nous procédons différemment : nous devons déterminer, à partir de la menace, de quelles compétences et capacités l’armée a besoin. Ensuite, nous disons : voilà combien d’argent il faut. Pour un premier pas en matière de capacité de défense, c’est 13 milliards de francs. Avec plus d’argent, vous pouvez le faire plus rapidement, avec moins d’argent, cela prend plus de temps.

Ces 13 milliards suffiraient-ils à rendre la Suisse capable de se défendre de manière optimale ?

Si l’on calcule simplement ce qu’il en coûterait pour équiper, c’est-à-dire non pour moderniser, ce que nous avons aujourd’hui, cela représenterait 40 milliards de francs. C’est un chiffre intéressant car il correspond à ce qui a été économisé dans l’armée au cours des 25 dernières années. Si l’on veut équiper l’ensemble de l’armée, il faut y ajouter environ 10 milliards de francs pour les stocks de munitions et de pièces détachées. On arrive alors à 50 milliards de francs.

C’est énormément d’argent, n’est-ce pas ?

Une grande partie du budget de l’armée est consacrée aux opérations, soit environ 60 pour cent. Si l’on calculait maintenant combien de temps il faudrait pour que ces 50 milliards puissent être financés par le budget régulier de l’armée, cela prendrait jusqu’en 2040. Et une fois que tout aura été acheté et introduit, nous serons plutôt en 2050. Compte tenu de la situation actuelle en matière de politique de sécurité, il est trop tard.

La guerre en Ukraine et la situation sécuritaire tendue en Europe laissent des traces sur la population suisse.

Selon une étude récente de l’Académie militaire (MILAK) de l’ETH Zurich et du Centre d’études de sécurité (CSS) de l’ETH Zurich datant du début de l’année plus de 4 sur 5 Les personnes interrogées sont pessimistes quant à l’évolution de la situation politique mondiale.

Cela profite à l’armée suisse: 82 pour cent les considérons comme absolument nécessaires, entiers 7 pour cent il y a plus de deux ans. Seulement environ un tiers des Suisses voudraient abolir la conscription et même plus de la moitié prône un rapprochement de l’OTAN.

Un téléspectateur dit : L’armée devrait d’abord économiser sur elle-même. Comme dans toute organisation, il existe une énorme tête hydraulique.

L’armée économisera également sur elle-même. Nous avons prévu combien nous pouvons contribuer nous-mêmes. L’idée est que nous contribuions à hauteur de 500 millions d’ici 2030 aux investissements dont l’armée a besoin. Nous économisons dans tous les domaines, y compris le personnel et la maintenance. Cela peut également signifier que les systèmes seront mis hors service plus tôt que prévu initialement. Il faudra aussi économiser un peu sur les troupes, tirer un peu moins, conduire un peu moins. L’ensemble du programme d’austérité ne recule devant rien.

Lire aussi  Le secrétaire d'ACV tire la sonnette d'alarme sur l'arrêt judiciaire du dossier Ryanair : « Une déclaration politique est nécessaire » | intérieur

Avec quelle force un chef de l’armée peut-il exiger plus d’argent sans recevoir un « cri » de la part des politiciens ?

Ce n’est pas une question de « fort », c’est une question de raisonnement. Je considère également que mon rôle en tant que chef de l’armée est d’être un lien entre l’armée et la politique. Je crois qu’il est également de mon devoir, compte tenu de la menace et de l’état de l’armée, de montrer ce qui est nécessaire. Et si je ne le faisais pas, ce ne serait pas bien.

L’entretien a été réalisé par Reto Lipp.



#chef #larmée #dans #une #interview #Süssli #comment #larmée #obtientelle #son #argent #Nouvelles
1724698360

Facebook
Twitter
LinkedIn
Pinterest

Leave a Comment

This site uses Akismet to reduce spam. Learn how your comment data is processed.