“Le chevalier à la rose” de Richard Strauss : Une mise en scène sobre et élégante au Grand Théâtre de Genève

“Le chevalier à la rose” de Richard Strauss : Une mise en scène sobre et élégante au Grand Théâtre de Genève

Célèbre opéra de Richard Strauss, “Le chevalier à la rose” est présenté au Grand Théâtre de Genève jusqu’au 26 décembre dans une mise en scène simple et sobre de la star hollywoodienne Christoph Waltz. Un choix assumé qui permet à la musique d’être le joyau de cette production.

Dès sa création en 1911 à Dresde, “Le chevalier à la rose” a été un immense succès pour le compositeur allemand Richard Strauss. Réflexion sur le passage du temps, l’intrigue, qui se déroule à Vienne dans les années 1700, se concentre sur quatre personnages: la maréchale, une trentenaire très noble; son très jeune amant Octavian; son cousin, le rustre baron Ochs, et Sophie, fille d’une riche famille bourgeoise avec laquelle le baron espère se marier.

Mais Octavian va tomber amoureux de Sophie et la maréchale se sacrifier pour que les deux jeunes gens puissent convoler, une fois la jeune fille sauvée des griffes du très désagréable baron Ochs.

Au Grand Théâtre de Genève, on découvre “Un chevalier à la rose” sans projection vidéo, sans effets spéciaux, sans costumes rutilants, malgré quelques bijoux scintillants. Le décor aussi est très simple: de grandes boiseries blanches qui délimitent un intérieur. Au premier acte, il figure la chambre de la maréchale, au deuxième acte, l’appartement de la famille de Sophie, et au troisième, l’auberge dans laquelle l’intrigue va se dénouer. Au centre, quelques meubles. Pas grand-chose en somme.

Acteur viennois célèbre pour ses rôles dans les films de Tarantino, Christoph Waltz met en scène cette production genevoise. Pour cette “Komödie für Musik” (comédie en musique), il a fait le choix de laisser de côté les perruques poudrées et le style rococo souvent associés à cette oeuvre de Strauss pour se concentrer sur sa “précision psychologique”, comme l’indique le programme.

Une mise en scène que l’on peut qualifier de “légère”, mais pourquoi faire plus lorsque tout est déjà dans la musique de Richard Strauss et le livret de Hugo von Hofmannstahl? Cet opéra est une addition de paradoxes: une musique à la fois avant-gardiste et classique et une intrigue à la fois frivole et profonde.

Une mention spéciale à la soprano française Mélissa Petit qui tire très largement son épingle du jeu dans le rôle de Sophie, notamment par sa puissance et par le cristallin de ses aigus qui passent largement la barrière du son de l’orchestre.

Riche en timbres et d’un pied leste dans les valses du “Chevalier à la rose”, l’Orchestre de la Suisse Romande (OSR) se retrouve très souvent trop fort sous la baguette d’un Jonathan Nott qui n’accompagne pas suffisamment les voix.
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