Le chinois Chery assemble des voitures en Russie dans d’anciennes usines de marques occidentales

Les constructeurs automobiles chinois ont augmenté leurs ventes en Russie après le retrait de la plupart des constructeurs automobiles occidentaux du marché russe à la suite de l’invasion de février 2022, et représentent actuellement plus de la moitié des ventes de voitures du pays. Aujourd’hui, ils élargissent leur champ d’action pour participer à une plus grande part de la production russe. Cela montre comment Pékin a renforcé son influence dans l’industrie manufacturière et l’économie russes depuis l’invasion.

En plus d’importer des voitures en Russie, Chery importe désormais également des voitures presque finies et achève leur assemblage dans trois usines russes, ont indiqué les sources. Chery détient près d’un cinquième des ventes de voitures particulières en Russie.

Chery est le plus grand exportateur automobile de Chine. L’entreprise parie probablement sur une forte demande dans le pays, alors que le marché intérieur russe est aux prises avec une production limitée et des capacités de production inutilisées.

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Économique

Interrogé par Reuters, Chery a déclaré qu’il fournissait des voitures particulières au marché russe mais qu’il n’avait pas l’intention d’y construire ou d’acheter ses propres usines. L’entreprise n’a pas commenté les questions concernant le travail d’assemblage dans les usines. En juillet, Chery a annoncé son intention de pénétrer plus de 60 nouveaux marchés au cours des trois prochaines années.

La Russie augmente les droits de douane sur les voitures importées. Cela pourrait encourager les constructeurs automobiles étrangers à assembler leurs voitures sur le territoire russe.

Les modèles SUV Tiggo et Exeed sortent des chaînes de production dans les usines qui appartenaient autrefois à Volkswagen, Mercedes-Benz et Nissan. La production est supervisée par les nouveaux propriétaires russes des usines, ont indiqué les sources.

Une stratégie semi-décomposée

La stratégie d’exportation de Chery est connue sous le nom de « semi-knockout » (SKD), ce qui signifie que des voitures presque entièrement assemblées sont importées en Russie et que Chery paie les propriétaires d’usine pour terminer l’assemblage.

L’usine Nissan de Saint-Pétersbourg a commencé sa production en janvier, après avoir déclaré travailler avec un partenaire étranger anonyme. De mai à septembre, l’usine a vendu 3 447 voitures. À l’usine, le Chery Tiggo 7 est rebaptisé Xcite X-Cross 7, ont ajouté des sources.

Le modèle Tiggo est également assemblé en petits volumes dans l’usine de la ville de Kaluga, qui appartenait à Volkswagen. Le vice-gouverneur régional Vladimir Popov a déclaré en août que l’usine produirait 27 000 voitures cette année.

Dans la région de Moscou, le crossover de luxe de classe moyenne Exeed VX est en cours d’assemblage dans l’ancienne usine Mercedes-Benz. La capacité annuelle de l’usine est de 25 000 voitures.

Chery et la Russie souhaitent minimiser l’information publique sur la production en Russie, a souligné l’une des sources. La coopération de la Chine avec la Russie a déjà attiré l’attention de l’Occident, qui tente d’étouffer tous les efforts susceptibles d’aider la Russie à poursuivre son invasion de l’Ukraine.

Chery a presque quadruplé ses ventes en Russie, pour atteindre plus de 200 000 véhicules en 2023, selon l’agence d’analyse russe Autostat. Cette année, elle a déjà dépassé ce chiffre.

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