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Le CHU de Montpellier : une prise en charge rapide et efficace des AVC

Le CHU de Montpellier : une prise en charge rapide et efficace des AVC

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Le CHU est devenu une référence mondiale dans la pratique de la thrombectomie. Ici, la salle de simulation. (©Gil Martin/Métropolitain)

Soigner un AVC consiste à essayer de gagner la course contre la montre. Chaque minute, en cas d’attaque, la victime d’un accident vasculaire cérébral perd 2 millions de neurones… Sans une prise en charge rapide, les dégâts peuvent être terribles et irréversibles.

Une unité de pointe à Gui de Chauliac

Accélérer la prise en charge et réduire l’impact de l’AVC : le CHU de Montpellier a relevé ce défi érigé en priorité nationale depuis plus de 15 ans en créant un service dédié au sein des urgences « tête et cou » de l’hôpital Gui de Chauliac, intégrant et développant dans cette unité les technologies et les traitements de pointe. Le résultat est surprenant : aujourd’hui, un patient est capable d’obtenir un diagnostic en moins de 9 mn et, si besoin, pour les cas les plus graves, une intervention chirurgicale (une thrombectomie consistant à retirer manuellement le caillot sanguin) en 30 mn.

“Chaque minute gagnée, c’est moins de séquelles et de l’autonomie sauvée pour le patient “

Professeur Costelat Responsable du service neuroradiologie interventionnelle et clinique du CHU

Pour parvenir à ce résultat, qui peut toutefois varier en fonction de l’afflux des urgences, le CHU a réorganisé son unité AVC au sein du service d’urgence “tête et cou”. Les équipes médicales et techniques ont réussi à optimiser le parcours du patient. Un premier appel à l’unité par le Samu permet à l’infirmier de créer une fiche qu’il transforme en message vocal. Aussitôt, les téléphones des médecins affectés à l’unité AVC sonnent : ils sont informés précisément de l’arrivée du patient et de ses caractéristiques.

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Le CHU de Montpellier, une référence

L’équipe peut alors s’organiser en amont et lorsque le patient franchit les portes de l’unité, il faut tout juste 9 minutes pour un diagnostic par scanner (l’imposant appareil est désormais installé à quelques mètres de l’entrée), 17 mn pour le traitement par thrombolyse (un traitement médicamenteux qui dissout le caillot sanguin par l’injection d’un produit) pour les cas les moins graves et 32 mn pour une thrombectomie. Des délais qui font aujourd’hui du CHU de Montpellier l’un des plus performants du pays.

Salle de lecture des scanners. Il faut mobiliser 14 intervenants pour assurer la prise en charge rapide d'un AVC.
Salle de lecture des scanners. Il faut mobiliser 14 intervenants pour assurer la prise en charge rapide d’un AVC.

Plusieurs salles spécialement aménagées autour de l’entrée et du scanner permettent de raccourcir les délais. La progression grâce au dispositif du CHU est spectaculaire : avant la création de cette unité AVC, les chiffres nationaux donnaient 30 mn pour accéder au scanner, 64 mn pour une thrombolyse et 106 mn pour une thrombectomie. “Nous étions dans ces moyennes nationales”, explique le professeur Vincent Costalat chef du service de neuroradiologie : “Désormais, avec l’optimisation du parcours du patient, nous sommes à 9 mn pour le scan, 17 mn pour la thrombolyse et 32 mn pour thrombectomie. Chaque minute gagnée, c’est moins de séquelles et de l’autonomie sauvée pour le patient”.

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Le CHU relève le défi de l’AVC

Dans cette unité de pointe, on développe sans cesse de nouvelles technologies. Depuis 2009, le CHU est devenu une référence mondiale dans la pratique de la thrombectomie, une technique révolutionnaire qui permet au médecin d’intervenir manuellement sous rayon X, en direct, pour retirer les caillots sanguins. Les performances de l’hôpital montpelliérain dans ce domaine (2500 interventions sur le crâne, +12% d’activité par an) sont telles que le CHU forme aujourd’hui des médecins du monde entier à cette pratique.
Le CHU a également dupliqué son modèle sur les CHU de Nîmes et Perpignan où les hôpitaux disposent eux-aussi aussi d’une unité AVC. L’enjeu est national : “L’AVC est la première cause de dépendance en France et la 3ème cause de mortalité, et dans la région, le SAMU recensant 3500 alertes AVC chaque année “, rappelle le professeur Costalat qui souligne l’incroyable effort que demande la prise en charge rapide d’un AVC : “Il faut
#Montpellier #comment #CHU #révolutionné #prise #charge #lAVC
2023-08-31 19:41:53

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