L’un d’eux tente d’avancer dans le contrôle des maladies du melon et de la pastèque et l’autre recherchera des vaccins améliorés pour lutter contre la brucellose ovine.
Le Centre de recherche et de technologie agroalimentaire d’Aragon (CITA) a lancé en septembre deux nouveaux projets de l’appel 2023 « Projets de génération de connaissances » du Plan national de recherche scientifique, technique et d’innovation 2021-2023 du ministère de la Science, de l’Innovation et de l’Innovation. Universités, Agence nationale de recherche et Fonds européen de développement régional. Ces projets, qui dureront quatre ans, ont obtenu une dotation financière de près de 400 000 €.
Le premier d’entre eux est un sous-projet dirigé par la chercheuse du Département de Sciences Végétales Ana Garcés-Claver « Avances dans le contrôle multidisciplinaire et durable des maladies et du déficit hydrique du melon et de la pastèque » (WAMEDISS) qui fait partie du projet « Améliorer la résilience aux maladies fongiques et virales et au stress dû au déficit hydrique des ressources génétiques du melon et de la pastèque : une approche multidisciplinaire écologiquement durable » (ENREMESAN), dirigée par l’Université Polytechnique de Valence (UPV).
WAMEDISS poursuit les actions précédentes sur le même thème visant à améliorer les cucurbitacées (principalement le melon et la pastèque) en relation avec la résistance aux maladies causées par les champignons et également la résistance au stress hydrique. Les cucurbitacées constituent la deuxième famille de légumes la plus importante économiquement. Cependant, l’un des principaux facteurs limitants dans la production de ces cultures sont les maladies, qui entraînent une diminution de la production et une utilisation intensive de produits phytochimiques.
L’équipe de recherche de ce projet, composée de chercheurs de trois institutions (CITA, Université de Saragosse-TCH, Université de Valladolid), complétera son expérience dans différents aspects de la recherche (ressources génétiques, amélioration des maladies fongiques et virales, utilisation de outils génétique, pathologie, formulations antimicrobiennes à partir d’extraits de plantes) pour une approche multidisciplinaire des solutions contre les maladies fongiques dans le contexte actuel de changement climatique. Par ailleurs, l’ensemble du travail sera réalisé en collaboration avec l’équipe de recherche COMAV-UPV Cucurbit Improvement et avec d’autres groupes nationaux (IHSM La Mayora, IBMCP-CSIC, CEBAS-CSIC) et internationaux (UFERSA-Brasil, CRRHAB – Tunisie).
Les objectifs du projet vont de l’étude de l’épidémiologie et de la biologie des agents responsables de la maladie à l’analyse de la résistance, en passant par le développement de stratégies alternatives de contrôle. Dans ce dernier aspect, l’utilisation d’extraits de plantes est proposée en complément du contrôle global proposé précédemment par le biais du biocontrôle. Le programme d’amélioration est orchestré sur la base des avancées antérieures et envisage à la fois la recherche de nouvelles sources de résistance grâce à l’accès aux collections de matériel génétique et l’analyse de gènes candidats dans des lignées sélectionnées ou la planification de croisements pour réaliser une introgression dans des lignées avancées pour différentes résistances ou même variétés commerciales. Les résultats attendus amélioreront la résilience de ces cultures.
D’autre part, la chercheuse du Département de Sciences Animales du CITA Pilar Muñoz dirige l’un des sous-projets du projet « Avancement de vaccins sûrs contre la brucellose ovine : efficacité des candidats vaccins améliorés contre B. melitensis et B. ovis et innovants in vitro modèles » (BruVac-Cell), développé en collaboration avec l’Université de Navarre (UNAV) et l’Université de Salamanque (USAL).
L’objectif final de ce projet est de développer des vaccins améliorés, plus sûrs et plus efficaces contre la brucellose ovine, une infection qui provoque des avortements et des lésions génitales chez le bétail et peut être causée par deux espèces bactériennes différentes : Brucella melitensis, principale cause de la brucellose humaine. et l’une des zoonoses les plus répandues au monde ; Brucella ovis, qui n’est pas zoonotique mais provoque des échecs de reproduction et des pertes économiques dans les troupeaux de moutons. Le seul vaccin disponible contre la brucellose ovine (Rev1) protège contre les deux bactéries, mais présente des problèmes de sécurité (il est abortif chez la brebis gestante et résistant à la streptomycine), un vaccin plus sûr est donc nécessaire pour être appliqué dans les programmes de vaccination de masse requis par les pays d’endémie. . En revanche, l’utilisation du vaccin Rev1 est interdite dans les régions où B. melitensis a été éradiquée, ce qui a favorisé la réémergence de B. ovis. Il est donc nécessaire de développer un vaccin spécifique contre l’infection à B. ovis qui soit sûr et n’interfère pas avec les programmes de surveillance diagnostique de B. melitensis. Dans ce projet, les connaissances et les outils acquis lors de projets précédents seront appliqués pour améliorer et évaluer des vaccins candidats plus sûrs contre les deux infections (B. melitensis et B. ovis).
Enfin et surtout, le concept « One Health » reconnaît que la santé humaine, animale et environnementale sont interconnectées. Dans ce contexte et étant donné que le traitement antibiotique de la brucellose humaine est long, coûteux et nécessite une association d’antibiotiques pour réduire les rechutes, l’étude de la résistance acquise aux antibiotiques est cruciale. Par conséquent, il est également proposé d’étudier la prévalence de la résistance aux antibiotiques et les probables mutations associées dans les souches de Brucella qui circulent chez les humains et les animaux dans différents endroits.
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